vendredi 26 avril 2024

5 Dimanche de Paques

 Pour la semaine qui vient…

✙ Le cœur de la foi…
    Le «cœur» de Paul n’était pas bien beau avant sa conversion. Il avait mis son intelligence et sa force à poursuivre les disciples du Christ. Et le voici qui, «tombe» sur le chemin de Damas: lui, le puissant, littéralement retourné par Dieu. Paul est «aveuglé» par la lumière du Seigneur. La conversion est un fruit de l’action de Jésus. Un tel évènement provoque des craintes dans la communauté. Cette attitude n’est pas nouvelle. Il vient de faire l’expérience que Dieu est plus grand que son cœur. Ainsi Paul portera du fruit dans le Christ et, l’Eglise naissante avec lui. Dieu enlève le poids de sa faute. Car, croire, c’est, comme l’affirme saint Jean, avoir la certitude, lorsque notre cœur nous accuse, que «Dieu est plus grand que notre cœur».
    Il y a là une vérité profonde du christianisme. Qui que nous soyons et quoi que nous ayons fait, nous devons avoir la certitude que, par son Esprit, Dieu demeure en nous. Notre cœur aura beau être étriqué, étroit – un peu trop «juste», comme on dit d’un costume trop petit! – Dieu vient dilater notre cœur. Il ne s’agit pas d’effacer le passé, il s’agit de croire que notre avenir n’est pas encore écrit. Nous devons aimer – nous dit st Jean – non pas par des paroles mais avec des actes. Si nous le laissons faire, Dieu fera du vieux sarment mort de notre cœur, une vigne féconde qui donnera «beaucoup de fruit».

 La foi Il faut y croire…
    Croire qu’en découvrant l’amour que Dieu porte à son Fils nous devenons capables d’aimer en retour nos frères à la manière de Dieu. Croire que le commandement «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés». Croire que l’essentiel de notre témoignage chrétien demeure l’amour que nous avons les uns pour les autres. C’est ainsi que l’amour de Dieu se transmet, c’est ainsi que nous témoignons de notre appartenance au Christ.
    Quelle illusion de pouvoir croire qu’on peut vivre en chrétien sans nous laisser transfuser chaque dimanche.
    Regardons notre panier aujourd’hui et demandons justement au Seigneur de penser à rester bien connectés sur lui chaque jour et tout au long de nos journées pour porter ces fruits d’amour, de joie, de paix, de don, de service, de foi. La foi chrétienne n’est pas une vie à l’eau de rose, elle est une adhésion profonde à une personne qui peut donner sens à nos vies.
    Bien souvent nous voudrions une Eglise qui ressemble à nos rêves. Cette Eglise n’existe pas et n’existera jamais. Elle est d’abord et fondamentalement l’œuvre de Dieu et non la notre.
    Laisserons-nous agir à travers nous Celui qui nous a réunis pour former son Eglise?

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vendredi 19 avril 2024

4 Dimanche de Pâques

Pour la semaine qui vient…
✙ Engager sa vie à la suite du Christ…
    L’IMAGE DU BON PASTEUR, qui donne sa vie pour ses brebis est l’une des plus anciennes dans l’iconographie chrétienne. Elle résume à sa manière le mystère pascal de Jésus. Il donne sa vie par amour, pour sauver les siens; mais il prend aussi la tête du troupeau pour conduire les hommes vers la nouvelle vie en Dieu. Ainsi, le Fils de Dieu entre totalement dans le drame humain. Face au loup, c’est-à-dire Satan, il affronte la souffrance, la haine et le péché, la mort. Mais ces combats, il ne les mène pas en solitaire. Il porte, au plus profond de lui-même, l’humanité pour laquelle il est venu, pour laquelle il souffre et meurt. Il connaît chacun, et le combat qu’il livre pour chacun et avec chacun est le chemin de la « connaissance » parfaite. C’est pour son combat et le nôtre que le Père l’aime. Et en même temps qu’il se bat contre le mal, il rassemble. Ce sont les deux aspects de la Rédemption qui nous sont ainsi révélés.
    En ce dimanche où nous prions pour les vocations, il nous faut nous souvenir de notre baptême qui nous associe au Christ, prêtre, prophète et roi, fait de nous et en son nom, des bergers.

 Comment trouver sa vocation…
    LA VOCATION, qui signifie « appel », peut nous tromper: le discernement, ce n’est pas attendre le coup de fil de quelqu'un! L’appel de Dieu, quel qu’il soit, vient de l’intérieur: chercher à l’entendre, c’est se mettre à l’écoute de l’Esprit saint qui nous habite. Le plus urgent est donc de prendre soin de notre vie spirituelle, de notre vie intérieure, de l’aider à grandir, à prendre plus de place.
    Une vocation, c’est comme un fruit, qu’il ne faut cueillir ni trop tôt, ni trop tard. Pour comprendre là où Dieu nous attend (dans la connaissance de soi et des autres, rencontres, expériences de vie...) ne vous attendez pas à recevoir un appel!

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vendredi 12 avril 2024

3 Dimanche de Paques

Pour la semaine qui vient…

 De la haine à l’amour…
    Les témoignages des Apôtres qui nous sont donnés à entendre ce dimanche nous montrent à quel point la connaissance du Christ bouleverse nos vies. Si la lettre de saint Pierre n’exprimait que des griefs envers le peuple d’Israël, elle ne saurait être une source de salut. Le désir de Pierre est de faire reconnaître le Messie comme celui qui leur est envoyé plutôt que de leur asséner des reproches. Il leur rappelle des faits indubitables, mais montre surtout que la persécution de Jésus était contradictoire avec leur propre attente et avec la foi en Dieu. Pierre exprime la miséricorde, le pardon promis par Dieu lorsqu’il leur demande de se convertir et de revenir à Dieu pour que leurs péchés soient effacés. Cette demande s’adresse aussi à nous-mêmes, comme le rappelle saint Jean qui sait que l’homme a besoin d’être défendu par Celui qui n’a pas été défendu, et d’éprouver l’Amour fidèle de Celui qui a été abandonné.
 La résurrection…
    La résurrection de Jésus ne prend vraiment de signification qu’à partir du moment où les croyants acceptent de voir en Dieu le Père bienveillant qui met tout en œuvre pour que les hommes ne souffrent plus et pour que la vie triomphe dans toutes les situations, y compris celle de la mort.
    La foi en la résurrection donne aujourd’hui, plus que jamais, à ceux qui croient, la joie de participer dès maintenant à la construction d’un monde qui fait de l’espérance sa règle de vie et de l’audace le moteur de toute entreprise qui peut améliorer les choses. Cette attitude doit se généraliser dans les Eglises. Chaque jour, elles doivent redécouvrir que leur mission est toute tracée par Celui qui, ressuscité des morts, les conduit sur les chemins du monde pour maintenir l’espérance dans le cœur des hommes et des femmes qui sont menacés.

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dimanche 7 avril 2024

L’Annonciation du Seigneur

L’Annonciation à la Vierge Marie est d’abord la fête de l’Incarnation puisque Dieu commence en Marie sa vie humaine qui conduira Jésus jusqu’à la Croix et la Résurrection, jusqu’à la Gloire de Dieu.

Elle est célébrée normalement par les catholiques le 25 mars, mais cette année exceptionnellement le  8 avril - a cause de fête de Pâques qui est tombée très tot cette année.

    L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit: «Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi.» À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors: «Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin.» Marie dit à l’ange: «Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge?» L’ange lui répondit: «L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait: ‘la femme stérile’. Car rien n’est impossible à Dieu.»
    Marie dit alors: «Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole.»
    Alors l’ange la quitta.

La Messe en honneur de la Vierge Marie
sera célébrée le lundi 8 avril à 18h30 à Russé



vendredi 5 avril 2024

Dimanche de la MISERICORDE

Méditation pour la semaine qui vient…

 La miséricorde divine…

    La miséricorde redit sa confiance. Elle fait un acte d’espérance alors que tout la pousserait à la méfiance, ou au moins à la prudence. La miséricorde est imprudente et espère contre toute espérance. Puissent nos communautés chrétiennes être ces laboratoires de la miséricorde! Avoir un cœur de miséricorde, c’est veiller à mettre en œuvre ce que Saint Paul recommande aux Colossiens: «Vous donc, les élus de Dieu, ses saints et ses bien-aimés, revêtez des sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur, de patience; supportez-vous les uns les autres et pardonnez-vous mutuellement, si l’un a contre l’autre quelque sujet de plainte; le Seigneur vous a pardonnés, faites de même à votre tour. Et puis, par dessus tout, la charité, en laquelle se noue la perfection» (Col. 3, 12-14).
«L’humanité n’aura de paix que lorsqu’elle s’adressera avec confiance à la Divine Miséricorde»
 Amour, Foi et Mission…
    Ce deuxième dimanche de Pâques est dit le dimanche de QUASIMODO.
    Quel contraste entre la multitude décrite dans les Actes des Apôtres qui agit avec une fraternité sans limites, et les disciples apeurés qui verrouillent leur porte, comme précise l’Evangile. Comment s’opère le passage entre la peur et cette audace? Par la foi? Ce qu’elle signifie s’éclaire peut-être si l’on comprend en quoi nous pouvons être «vainqueurs du monde». Être «vainqueur du monde», ce n’est pas dominer un peuple, voire imposer sa religion! Le monde représente l’ensemble des comportements sans rapport avec l’amour du prochain ou avec le don de soi. Il s’agit donc déjà de vaincre ce qui en soi-même résiste à l’amour de Dieu pour tous les hommes. Avoir foi dans le Fils de Dieu ne consiste pas seulement à avoir la conviction intime de la réalité de sa résurrection mais aussi, et surtout la certitude que le Christ inaugure de nouvelles relations entre les hommes. Si Dieu aime tout hommes au point d’accepter la mort de son Fils, les baptisés iront jusqu’au bout de la charité pour les frères, et comme les premier Apôtres, ils seront inventifs pour changer de comportement en profondeur. Seuls des hommes en paix et en confiance peuvent avoir cette audace.

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