vendredi 28 février 2020

1 Dimanche de Carême

Ù   Temps de désert et de recréation
    Dans certaines entreprises sont proposés des temps de silence et de méditation. La visée est surtout psychologique. Retrouver de l’énergie pour être plus performants. Des formations anti-stress et des accompagnements sont organisés pour être plus efficaces. Certains partent même dans un vrai désert pour faire de la randonnée.
    Prenons le Carême comme un temps de recréation, pour être davantage chrétien, non dans la performance, mais dans le cœur ouvert pour l’accueil de ce mystère fou qui se prépare: Jésus va être condamné injustement, il sera mis à mort odieusement, il ressuscitera merveilleusement… en gardant cependant ses cicatrices. Et nous pourrions ainsi relire et revivre autrement le récit de la Création, qui culmine dans la création de l’homme et de la femme. «Aimer et servir, Dieu et nos frères et sœurs.»

Ù   Carême, temps de conversion temps de grâce.
    «C’est un double méfait que mon peuple à commis: ils m’ont abandonné, moi la source d’eau vivez, pour creuser des citernes, des citernes lézardées qui ne tiennent pas l’eau» (Jérémie 3,13).
    Le Seigneur lui-même a dit: «Non, je ne te lâcherai pas, je ne t’abandonnerai pas!» Si bien qu’en toute assurance nous pouvons dire: «Le Seigneur est mon secours, je ne craindrai rien» (Hébreux 13, 5-6).
    Qu’est-ce que le péché? En dernière analyse, n’est-ce pas manquer de confiance en Dieu, en son amour, à sa fidélité, préférer nous fier à notre propre jugement et, du même coup, trahir la confiance que Dieu met en nous?
    Seigneur, en ce temps de Carême, apprends-nous à nous fier sans réserve à ton amour et à ta fidélité.

Bon désert et bonne recréation!

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mercredi 26 février 2020

Mercredi des Cendres


   Le Mercredi des cendres, premier jour du Carême, est marqué par l’imposition des cendres: le prêtre dépose un peu de cendres sur le front de chaque fidèle, en signe de la fragilité de l’homme, mais aussi de l’espérance en la miséricorde de Dieu.
    On trouve déjà le symbolisme des cendres dans l’Ancien Testament. Il évoque globalement la représentation du péché et la fragilité de l’être. On peut y lire que quand l’homme se recouvre de cendres, c’est qu’il veut montrer à Dieu qu’il reconnaît ses fautes. Par voie de conséquence, il demande à Dieu le pardon de ses péchés: il fait pénitence.

Un symbole de renaissance
    Tous, nous faisons l’expérience du péché. Comment s’en dégager? Jésus nous apprend que nous serons victorieux du péché quand nous aurons appris par l’Evangile à remplacer le feu du mal par le feu de l’Amour. Car le feu qui brûle ce jour détruit d’abord mais, en même temps, ce feu éclaire, réchauffe, réconforte, guide et encourage.
    La cendre est appliquée sur le front pour nous appeler plus clairement encore à la conversion, précisément par le chemin de l’humilité. La cendre, c’est ce qui reste quand le feu a détruit la matière dont il s’est emparé. Quand on constate qu’il y a des cendres, c’est qu’apparemment il ne reste plus rien de ce que le feu a détruit. C’est l’image de notre pauvreté. Mais les cendres peuvent aussi fertiliser la terre et la vie peut renaître sous les cendres.
    Tout en le marquant, le prêtre dit au fidèle: «Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle». L’évangile de ce jour est un passage de saint Matthieu – chapitre 6, versets 1 à 6 et 16 à 18 – qui incite les fidèles à prier et agir, non pas de manière orgueilleuse et ostentatoire, mais dans le secret de leur cœur.


vendredi 21 février 2020

7 Dimanche Ordinaire


Ù  Dieu demande beaucoup

    Pour entrer dans le Royaume de Dieu, le Christ invite les croyants à renouveler leurs manières de penser et de vivre. 
    Autrefois, le Livre des Lévites proposait à tous un idéal de sainteté, car chacun est appelé à vivre à la ressemblance de Dieu, qui est saint (première lecture)
    Nous l’oublions vite. Saint Paul, à son tour, dit ce qui fait l’unité des croyants: l’Esprit de Dieu, qui les met en route vers Dieu à la suite du Christ (deuxième lecture)
    Alors il ne s’agit plus de tolérer nos vengeances. Nous avons à dépasser les oppositions fondamentales entre amis et ennemis ; nous avons à imiter Dieu, qui est saint et Père de tous (évangile)

Aimer ses ennemis 
    Oui comme c’est difficile d’aimer ceux qui nous font du mal. Car aimer ceux qui nous aiment, passe encore et pourtant même avec ceux-là ce n’est pas gagné. Mais voilà, avec Jésus cela monte d’un cran, car pour Lui, il n’y a aucune limite à l’amour. Non pas que nous puissions être parfaits exactement comme Dieu, car nous sommes que des humains. Il nous est demandé d’être parfaits dans notre réalité d’hommes comme le Père est parfait dans sa réalité divine. C’est incomparable mais nous sommes invités à aller au bout de notre humanité sachant que nous sommes habités de la présence de Dieu qui, par son Esprit, nous distille son amour nous rendant capables d’aller au-delà de ce que nous pensions être capables. Le Christ nous demande d’aimer tout azimut.

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  • Le Mercredi des Cendres (26 février - Messe à 20h00) nous entrons en Carême. Pendant ce temps de penitentce nous vous proposons le Chemin de Croix: tous les vendredis du carême à 15h00. Le premier à Allonnes le 28 février.
  • Pour vous aider à vivre le carême au quotidien par la prière et la méditation, les petits livrets "Compagnon de Careme" son à votre disposition au fond de l'église.


samedi 15 février 2020

6 Dimanche Ordinaire

Ù  Vivre, c’est choisir

    Nous sommes libres! 
    Personne ne choisira à notre place. Ce sont nos choix, librement consentis, qui nous mettent sur la route de Dieu (1ère lecture).
    Il n’est pas facile de choisir, car Dieu nous surprend toujours. Nos projets ne sont pas souvent ses projets. Mais la rencontre de Dieu nous ouvre des perspectives inattendues qui changent alors notre vie (2ème lecture).
    La Bonne Nouvelle de Jésus Christ nous permet de choisir en dépassant la Loi ancienne. Elle demande des engagements plus catégoriques. C’est déjà le domaine de l’amour, et de l’amour universel, avec toutes ses exigences (évangile).

    Dans notre vie, bien des choix se présentent à nous; quoi faire, que répondre, vers qui se tourner. Des voix se font entendre qui troublent nos façons habituelles de vivre: invitation à rompre avec la facilité, l’habitude... Ceci est vrai dans notre quotidien le plus banal; ceci est vrai au fond de notre conscience, dans notre vie spirituelle: quoi choisir, lorsqu’on est tenté entre ceci et cela; le bien et le mal?
    Le Seigneur nous apprend le chemin de la vie, l’évangile qu’il propose exige de nous conversion du cœur, changement d’habitudes. Il nous invite à vivre de sorte que notre OUI soit OUI, que notre NON soit NON; que nous soyons clairs, nets, vrais. C’est son Esprit en nous qui donnera cette liberté et cette force.
    Une seule référence: Dieu est Amour. L’homme «sera» à son image.


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vendredi 7 février 2020

5 Dimanche Ordinaire

Ù  La lumière de la charité

    «Si tu partages ton pain avec celui qui a faim, si tu donnes de bon cœur à celui qui a faim, si tu accueille chez toi les pauvres, ta lumière se lèvera dans les ténèbres» - proclame le prophète Isaïe (1ère lecture). L’appel à vivre selon la pauvreté de cœur, entendu dimanche dernier, ne dispense nullement de se préoccuper des pauvres eux-mêmes. En leur venant en aide, le chrétien commence à être, modestement, lumière du monde. 
    Être sel, être lumière, Jésus nous y appelle, et notre temps en a besoin plus que jamais. Encore faut-il trouver la manière. 
    Le témoignage rendu au Christ par la charité des chrétiens est fondamental et il est, sans doute, le plus convaincant. 

    «Vous êtes le sel pour la terre» - ça ne se voit pas, ça ne se mêle, ça conserve, ça donne du goût, ça donne soif. Mais ça ne se voit pas. 
    Et l’Eglise serait-elle comme le sel pour le monde?

    «Vous êtes la lumière du monde». Il parlait à ses disciples, il parlait à l’Église ; donc à chacun de nous. On n’allume pas une lampe pour la mettre ou la glisser sous le boisseau. 
    Son Église serait lumière?

    Être le sel de la terre, et lumière du monde… N’est-ce pas être prétentieux, penser que nous sommes exceptionnels et seuls capable de voir clair? 
    Ne l’oublions pas trop vite, comme le sel relève et parfume. Osons donner du goût à notre vie de chaque jour. Osons, par nos paroles et nos actes, transmettre cette saveur qui rend toute chose plus intense: Que serait notre alimentation sans une touche de sel! Il ne faut peu et pourtant il est essentiel… Qu’il en soit ainsi pour nous: osons être vrais dans tout ce que nous faisons afin de vivre plus intensément.
    N’ayons pas peur d’aimer plus largement. Car là réside l’essentiel…
    Ne soyons pas fade, ne soyons pas médiocres! Soyons le sel de la terre! Et osons tout: surtout l’amour.


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