jeudi 30 avril 2020

Saint Joseph travailleur

    Aujourd’hui, en ce premier mai, nous célébrons Saint Joseph travailleur et nous entrons dans le mois traditionnellement consacré à la Vierge Marie. (....), je voudrais donc m’arrêter sur ces deux figures si importantes dans la vie de Jésus, dans celle de l’Église et dans la nôtre (…).
    Dans son Évangile, à un des moments où Jésus retourne dans son pays, à Nazareth, et où il parle dans la synagogue, saint Matthieu souligne l’étonnement de ses compatriotes devant sa sagesse, et la question qu’ils se posent: «Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier?» Jésus entre dans notre histoire, il vient au milieu de nous, il naît de la Vierge Marie par l’opération de Dieu, mais avec la présence de saint Joseph, son père légal qui veille sur lui et lui enseigne même son travail. Jésus naît et vit dans une famille, dans la Sainte Famille, apprenant de saint Joseph le métier de charpentier, dans l’atelier de Nazareth, partageant avec lui l’effort, la fatigue, la satisfaction et même les difficultés quotidiennes.
    Ceci nous rappelle la dignité et l’importance du travail. Le livre de la Genèse raconte que Dieu a créé l’homme et la femme en leur confiant la tâche de remplir la terre et de la soumettre, ce qui ne signifie pas l’exploiter, mais la cultiver et la préserver, en prendre soin par leur propre labeur. Le travail fait partie du plan d’amour de Dieu ; nous sommes appelés à cultiver et à préserver tous les biens de la création et c’est ainsi que nous participons à l’oeuvre de la création! Le travail est un élément fondamental pour la dignité d’une personne.
    Pour le dire de manière imagée, le travail nous «oint» de dignité, nous remplit de dignité; il nous rend semblables à Dieu qui a travaillé, et qui travaille, qui est toujours à l’oeuvre; il donne la capacité de pourvoir à ses propres besoins, à ceux de sa famille, de contribuer à la croissance de sa nation. Et je pense ici aux difficultés que rencontre, dans un certain nombre de pays, le monde du travail et de l’entreprise ; je pense à tous ceux, et ce ne sont pas seulement les jeunes, qui sont au chômage, très souvent à cause d’une conception économiste de la société qui recherche un profit égoïste, sans tenir compte des paramètres de la justice sociale.
    Je désire adresser à tous une invitation à la solidarité, et aux responsables de la «chose publique» un encouragement à ne rien épargner pour donner un nouvel élan à l’emploi; cela signifie se préoccuper de la dignité de la personne ; mais surtout, je voudrais vous dire de ne pas perdre espoir ; saint Joseph aussi a connu des moments difficiles, mais il n’a pas perdu confiance et il a su les surmonter, certain que Dieu ne nous abandonne pas.
    Et je voudrais aussi m’adresser en particulier à vous, les jeunes, les garçons et les filles: engagez-vous dans votre devoir quotidien, à vos études, dans votre travail, dans vos relations amicales, dans le souci des autres ; votre avenir dépend aussi de la manière dont vous savez vivre ces années précieuses de votre vie. N’ayez pas peur de l’engagement, du sacrifice et regardez sans peur vers l’avenir ; entretenez l’espérance ; il y a toujours une lumière à l’horizon.
    J’ajoute un mot sur une autre situation particulière de travail qui me préoccupe: je veux parler de ce que nous pourrions appeler le «travail d’esclave», le travail qui rend esclave. Tant de personnes, dans le monde, sont victimes de cette forme d’esclavage, où c’est la personne qui sert le travail, alors que ce devrait être le travail qui offre un service aux personnes, leur permettant de garder leur dignité. Je demande à tous les frères et sœurs dans la foi, et à tous les hommes et femmes de bonne volonté de faire un choix décisif contre la traite des personnes, qui englobe aussi le «travail d’esclave». (…)
    Chers frères et sœurs, en ce mois de mai, demandons à saint Joseph et à la Vierge Marie de nous enseigner à être fidèles à nos engagements quotidiens, à vivre notre foi dans nos activités de chaque jour.
Pape François (catéchèse)

mardi 28 avril 2020

Déconfinement - communiqué de presse


    Le Premier Ministre a annoncé ce 28 avril 2020 que les célébrations avec assemblées ne pourraient reprendre qu’à partir du 2 juin, même si les lieux de cultes pourraient rester ouverts comme ils le sont aujourd’hui, que la liturgie des obsèques pourrait toujours être célébrée, tant dans les églises que dans les cimetières, en limitant le nombre de participants à 20.


    Le Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France, au nom de tous les évêques, prend acte avec regret de cette date qui est imposée aux catholiques et à toutes les religions de notre pays. Nous partageons le souci du Gouvernement de limiter au maximum la circulation de l’épidémie, mais nous voyons mal que la pratique ordinaire de la messe favorise la propagation du virus et gène le respect des gestes barrières plus que bien des activités qui reprendront bientôt. La dimension spirituelle et religieuse de l’être humain contribue, nous en sommes persuadés, à la paix des cœurs, à la force dans l’épreuve, à la fraternité entre les personnes, et à toute la vie sociale. La liberté de culte est un élément constitutif de la vie démocratique. C’est pourquoi les évêques souhaitent rencontrer les pouvoirs publics, nationaux ou locaux, pour préparer la reprise effective du culte.
    Les catholiques ont respecté et respecteront les consignes du Gouvernement. Le Conseil Permanent des évêques de France encourage vivement les familles qui seraient frappées par un deuil à ne pas renoncer aux obsèques religieuses, même si tous les membres de leur famille ne peuvent pas se réunir. Elle encourage aussi les fidèles à se rendre dans les églises pour y prier individuellement; elle recommande aux diocèses et aux paroisses de continuer à proposer les moyens nécessaires à leur vie de foi. L’Eglise de France évaluera par ailleurs comment ce cadre nouveau permet la reprise de certaines activités caritatives étant données les situations de précarité dont elle est témoin.
    La fête de la Pentecôte devrait marquer, sauf reprise de l’épidémie, la fin du confinement sévère en matière de vie liturgique et sacramentelle. Le Conseil Permanent des évêques de France invite les catholiques à vivre le mois de mai comme un mois «au Cénacle» dans une prière instante pour le don de l’Esprit Saint et comme un mois marial.
Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la CEF,
Mgr Dominique Blanchet, évêque de Belfort-Montbéliard, vice-président de la CEF,
Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Amiens, vice-président de la CEF,
Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris,
Mgr Jean-Pierre Batut, évêque de Blois,
Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Pamiers,
Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen,
Mgr Philippe Mousset, évêque de Périgueux,
Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre,
Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers.

vendredi 24 avril 2020

3 Dimanche de Pâques

"C'est le Seigneur!"

  Après le «dimanche de Thomas», voici le «dimanche d’Emmaüs».
    Ces premiers disciples ayant rencontré le Ressuscité sont nos maîtres sur le chemin de la foi. Mettons-nous à leur école. Combien s’en vont, déçus, ou parce que l’épreuve est trop dure. Combien de fois, nous-mêmes, avons-nous été tentés de nous en retourner?
    Insupportable, l’épreuve? Fallait-il aller jusqu’e là, risquer la mort?... Dieu l’a voulu (première lecture). Mais la vie ne s’arrête pas là; la vie est après; la vie ne finit pas (deuxième lecture). Écoutons Jésus nous rappeler l’itinéraire de la route, avant de se faire reconnaître vivant aujourd’hui dans le pain partagé. Puis allons l’annoncer au monde (évangile).


Célébration de la Parole de Dieu

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs
Ce matin, en ce troisième dimanche de Pâque,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à la célébration de l’Eucharistie dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
Garde à ton peuple sa joie, Seigneur, toi qui refais ses forces et sa jeunesse; tu nous as rendu la dignité de fils de Dieu, affermis-nous dans l’espérance de la résurrection. Par Jésus Christ ton Fils notre Seigneur, qui vit et règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.

Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 14.2b-33)
    Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration: «Vous, Juifs, et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci, prêtez l’oreille à mes paroles. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes. Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. En effet, c’est de lui que parle David dans le psaume: Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche: il est à ma droite, je suis inébranlable. C’est pourquoi mon cœur est en fête, et ma langue exulte de joie; ma chair elle-même reposera dans l’espérance: tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton fidèle voir la corruption. Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence.
    Frères, il est permis de vous dire avec assurance, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Comme il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un homme issu de lui. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi: Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l'a répandu sur nous, ainsi que vous le voyez et l’entendez.

- Parole du Seigneur.
     Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 15 (16), 1-2a.5, 7-8, 9-10, 11)

R/ Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie.
Garde-moi, mon Dieu: j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur: «Tu es mon Dieu!
Seigneur, mon partage et ma coupe:
de toi dépend mon sort.»

Je bénis le Seigneur qui me conseille:
même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche;
il est à ma droite: je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance:
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la vie:
devant ta face, débordement de joie!
À ta droite, éternité de délices!

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre (1 P 1, 17-21)
    Bien-aimés, si vous invoquez comme Père celui qui juge impartialement chacun selon son œuvre,
vivez donc dans la crainte de Dieu, pendant le temps où vous résidez ici-bas en étrangers.
    Vous le savez: ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères; mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ. Dès avant la fondation du monde, Dieu l’avait désigné d’avance et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous. C’est bien par lui que vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité d’entre les morts et qui lui a donné la gloire; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu.

- Parole du Seigneur.
     Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.

Alleluja, Alleluja.
Seigneur Jésus, ouvre-nous les Écritures!
Que notre cœur devienne brûlant tandis que tu nous parles.
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 24, 13-35)
    Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
    Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
    Jésus leur dit: «De quoi discutez-vous en marchant?» Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit: «Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci.»
    Il leur dit: «Quels événements?»
    Ils lui répondirent: «Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple: comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël.Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur.
    Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision: des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit; mais lui, ils ne l’ont pas vu.»
    Il leur dit alors: «Esprits sans intelligence! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire?» Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
    Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir: «Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse.» Il entra donc pour rester avec eux.
    Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre: «Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures?» À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent: «Le Seigneur est réellement ressuscité: il est apparu à Simon-Pierre.» À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. 

– Acclamons la Parole de Dieu.
     Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.
À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:

Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:

On dit ou on chante le Notre Père:
Notre Père…

Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
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Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

     Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
     Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.

✙ Pèlerins d’Emmaüs

    Comment devient-on croyant? Voilà une question du récit des disciples d’Emmaüs. Comme dans l’évangile de dimanche dernier, les disciples n’ont pas vu Jésus. Ils partent de Jérusalem, lieu de la mort de Jésus, ils sont enfermés par leur tristesse, dans l’incapacité de croire sur parole. La foi n’est pas en continuité avec ce qu’ils avaient espéré. Leur foi est, elle aussi, crucifiée.
    Se relèvera t’elle?
    Et même quand Jésus chemine à leur côté, cela ne suffit pas pour qu’ils reconnaissent.
    L’itinéraire d’Emmaüs est le modèle de l’itinéraire de l’initiation chrétienne, comme aussi celui de toute célébration liturgique. Quel que soit le niveau que nous regardions, il s’agit de devenir croyant, moyennant les Écritures et le rite sacramental par lesquels l’Eglise atteste que le Seigneur est ressuscité. Mais comme tout modèle, le récit d’Emmaüs apparaît parfois trop évident, trop lisible, comme si la route était toute tracée, les différentes étapes balisées, et le point d’arrivée déjà fixé.
    Le deuxième signe donné par Jésus est celui de la fraction du pain. Il y a une union des deux tables, celle de la Parole et celle de l’Eucharistie, qui, dans ce récit, structurent l’expérience chrétienne.

    Avant de rompre et de partager le pain de vie, il s’agit en quelque sorte de rompre et de partager la Parole de vie. La foi de l’Église se nourrit de cette Parole où Dieu nous dit les chemins d’une vie nouvelle, et d’abord Celui qui est le chemin, la vérité et la vie: son Fils Jésus, en qui l’œuvre de Dieu atteint sa plénitude. La liturgie de la Parole n’est donc pas une simple préparation à l’Eucharistie: elle nous donne déjà de communier à l’action de Dieu pour notre salut.

Prière:
Seigneur Jésus,
Pour beaucoup d’hommes et de femmes de ce temps,
tu n’es qu’un inconnu.
Parmi ceux qui portent ton nom,
nombreux sont ceux pour qui tu demeures un étranger.
Ouvre nos esprits et nos cœurs!
Dans la lumière de l’Esprit Saint, fais-nous comprendre
ce que Dieu nous dit dans le livre de sa Parole.
Reste avec nous, prends place à notre table,
rassemble-nous pour la fraction du pain en mémoire de toi!

 Chers paroissiens, beaucoup d'entre vous souffrent seules à la maison, privés de l'essentiel: Eucharistie, rassemblements dominicales, et c'est normal - nos avons besoin les uns des autres, nous avons besoin de Jésus. Il y a une initiative qui peut pousser certaines choses, je vous encourage de signer cette pétition

ATTENTION!!!
La  FEUILLE hebdomadaire à imprimer et à partager avec vos voisins qui n'ont pas internet ou ne sont pas trop doués pour cela :)


lundi 13 avril 2020

samedi 11 avril 2020

Dimanche de la Résurrection


«Christ est ressuscité!», disent nos frères orthodoxes pour se saluer en ce jour de Pâques! Et la Parole de Dieu s’adresse à nous de façon très directe: «Vous savez...» - discours de Pierre à Césarée, dans la première lecture (1Co 5,6-8). Comme si elle voulait vraiment nous dire: Vous savez... alors... allez...! Allez le dire... ne restez pas là...! Partez, courez l’annoncer... il faut le dire... Christ est Ressuscité!
    Mais quel est, en réalité, notre empressement? Nous sommes-nous montrés, une seule fois, empressés d’annoncer la Bonne Nouvelle? Nous savons, oui, c’est vrai: par la Révélation de l’Ecriture, par le témoignage des apôtres et de toute l’Eglise, par la foi. Mais qu’en faisons-nous?
    Il n’est pas certainement pas inutile d’y réfléchir un peu, personnellement et en communauté, en petite équipe de chrétiens (dans la famille – pourquoi pas?!?).
    Réfléchir à ce que «nous savons», rendre grâce pour ce que cela nous apporte dans notre vie, et faire un peu le bilan de ce que nous en avons fait. Car cette Bonne Nouvelle doit être partagée, portée à d’autres, être semée pour porter des fruits de joie et de paix.

    Nous ne sommes pas les dépositaires d’un trésor à cacher mais les destinataires d’un message de bonheur destiné à tous les hommes.


🎯 Pour vivre mieux ce jour solennel nous vous proposons de suivre la célébration du Dimanche de Pâques à 11h00 depuis la cathédrale Saint-Maurice d'Angers (cliquer le lien actif).


Célébration de la Parole de Dieu

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs
Ce matin, en ce jour de Pâque,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à la célébration de l’Eucharistie dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
Il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous prierons spécialement pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme,
nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
Aujourd’hui, Dieu notre Père, tu nous ouvres la vie éternelle par la victoire de ton Fils sur la mort, et nous fêtons sa résurrection. Que ton Esprit fasse de nous des hommes nouveaux pour que nous ressuscitions avec le Christ dans la lumière de la vie. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.

On prend les lectures de dimanche des Rameaux.
Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.


Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 10, 34a.37-43)
    En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l’armée romaine, il prit la parole et dit: «Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les commencements en Galilée, après le baptême proclamé par Jean: Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se manifester, non pas à tout le peuple, mais à des témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts. Dieu nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que lui-même l’a établi Juge des vivants et des morts. C’est à Jésus que tous les prophètes rendent ce témoignage: Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon de ses péchés.»

- Parole du Seigneur.
     Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

Psaume 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23
R/ Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie!

Rendez grâce au Seigneur: Il est bon!
Éternel est son amour!
Oui, que le dise Israël:
Éternel est son amour!

Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort!
Non, je ne mourrai pas, je vivrai,
pour annoncer les actions du Seigneur.

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle:
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 5, 6b-8)
    Frères, ne savez-vous pas qu’un peu de levain suffit pour que fermente toute la pâte?
Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes le pain de la Pâque, celui qui n’a pas fermenté. Car notre agneau pascal a été immolé: c’est le Christ.
    Ainsi, célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité.

Parole du Seigneur.
     Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.

Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur.
Notre Pâque immolée, c’est le Christ!
Célébrons la Fête dans le Seigneur!
Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

L’évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 20, 1-9)
    Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit: «On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé.»
    Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat; cependant il n’entre pas.
    Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

– Acclamons la Parole de Dieu.
     Louange à toi Seigneur Jésus


On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.
À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale :

Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:

On dit ou on chante le Notre Père :
Notre Père…

Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.

On s’assied.
________________________________________________________________________________

Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce.
On se met debout.

Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:


     Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
     Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.

Pour ces Fêtes de Pâques, si différentes des précédentes, 
que la paix et la générosité du cœur vous accompagnent. 
Nous n’oublierons pas dans nos prières pascales 
les malades, les soignants 
et ceux qui ont rejoint le Père. 
Que l’espérance demeure en vous et, malgré la situation difficile, 
attendons un avenir meilleur dans la santé et la confiance. 

Dans la joie de Pâques! Alléluia!
p. Slavek

🎯 Dans l’après-midi de jour de Pâques je vais passer par tous les villages (églises) pour vous bénir avec le Saint Sacrement - sur le parvis de chaque église. Afin de respecter les mesures de sécurité et de confinement, les paroissiens sont invités à rester chez eux et ne pas se rassembler devant les églises.


Samedi Saint - Nuit de veille, nuit de vie

  Le samedi saint est, pour les chrétiens, un jour de silence, d'attente et de recueillement. Ils méditent sur les souffrances de Jésus Christ, sa mort et sa mise au tombeau. La célébration de la Résurrection commence le samedi soir lors de la veillée pascale.

    Cette nuit où nous veillons dit que notre vie entière doit être veille: rester en tenue de travail, garder les lampes allumées, être comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces afin de lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera (Luc 12, 35-36)... La Veillée pascale, image et condensé de toute l’aventure du baptisé! Dans de nombreuses paroisses, la Veillée pascale rassemble, depuis quelques années, autant de fidèles que la nuit de Noël. Signe des temps. Signe que les communautés, pour reprendre les termes de la monition du Missel qui introduit à la liturgie de la Parole, ont soif, en cette nuit belle entre toutes, de célébrer le Dieu qui, dans les temps passés, a sauvé son peuple et qui, dans ces temps qui sont les derniers, nous a envoyé son Fils comme Rédempteur.

  Quelques réflexions...
    C’était après le Sabbat, à l’heure où commençait le premier jour de la semaine. Il faisait encore nuit. Il faisait nuit aussi dans le cœur de ces femmes qui se rendaient au tombeau du Seigneur. Elles l’avaient suivi jusqu’au pied de la croix et elles pensaient venir rendre les derniers honneurs à un ami défunt. 
    Cette nuit de Pâques nous renvoie à une autre nuit, celle qui nous a rassemblés à Noël pour célébrer la naissance de Jésus. Cette nuit-là nous a annoncé que le Sauveur nous a rejoints au cœur de nos ténèbres pour conduire notre monde vers la Lumière. Et au cours de la nuit de Pâques, nous célébrons la victoire de Jésus sur les ténèbres de la mort et du péché. C’est la Lumière qui l’emporte.
     Un autre point important: L’Evangile situe la résurrection de Jésus au premier jour de la semaine (ce qui correspond au dimanche). Ce premier jour nous renvoie à celui de la création du monde que nous lisons dans le livre de la Genèse. Ce jour-là, Dieu avait entrepris de faire du neuf. C’est aussi ce qui se passe le jour de Pâques. La toute-puissance de Dieu fait de nous des êtres nouveaux. Elle nous libère de l’esclavage du péché. Le Christ ressuscité nous ouvre un chemin de liberté.
    L’Evangile nous parle d’un grand tremblement de terre. L’Ange du Seigneur est là et roule la pierre. Cette pierre, c’est celle de tous nos enfermements, nos égoïsmes, notre péché. Cet événement de la résurrection nous rappelle que la mort et le péché ne peuvent avoir le dernier mot. Le Christ ressuscité veut nous associer à sa victoire.
    Voilà la bonne nouvelle de cette nuit de Pâques: Jésus est sorti vivant et victorieux de son tombeau. Il est entré dans la vie céleste. Il est glorifié. Cette bonne nouvelle a été annoncée aux femmes qui l’avaient suivi jusqu’au pied de la croix. Et maintenant, elles sont envoyées vers les disciples. Ils doivent se rendre en Galilée, là où tout a commencé pour lui. C’est là qu’il leur donnera la mission d’annoncer la bonne nouvelle au monde entier.
    Cette bonne nouvelle a été transmise de génération en génération. C’est à nous maintenant de prendre le relais pour qu’elle continue à être annoncée. Dans certains pays, les chrétiens le font au péril de leur vie. Ils sont nombreux ceux et celles qui sont persécutés, poursuivis et mis à mort à cause de leur foi en Jésus.
    Mais rien ne peut empêcher la progression de la Parole de Dieu. Nous-mêmes, nous sommes envoyés dans le monde d’aujourd’hui pour être témoins et messagers de Jésus ressuscité. Notre mission c’est de dire et de témoigner par nos paroles et nos actes. Nous sommes envoyés vers ceux qui vivent dans la nuit de l’incroyance, de l’indifférence. Aujourd’hui comme autrefois, notre Dieu reste celui qui a vu la misère de son peuple. Il veut à tout prix le sauver. Et il compte sur nous pour participer à cette mission. Mais le principal travail, c’est lui qui le fait dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route. L’Evangile restera toujours une force communicative pour les hommes d’aujourd’hui.
    Cette mission qui nous est confiée, nous la portons dans notre prière. C’est important pour nous. La parole que nous avons à proclamer ce n’est pas la nôtre mais celle de Jésus. C’est pour cela que nous avons sans cesse à nous ajuster à lui. C’est avec lui que notre vie pourra devenir un authentique témoignage.
    Ce soir, nous pouvons faire nôtre ce chant d’envoi: «Allez-vous-en sur les places et sur les parvis! Allez-vous-en sur les places y chercher mes amis.»


🎯 Pour vivre mieux ces jours très saints nous vous proposons de suivre les célébration depuis la cathédrale Saint-Maurice d'Angers (cliquer le lien actif).



VEILLEE PASCALE - liturgie de la Parole
  • PREMIÈRE LECTURE
  • Lecture du livre de la Genèse (Gn 1, 1 – 2, 2)
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. 
    Dieu dit: « Que la lumière soit. » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres « nuit ». Il y eut un soir, il y eut un matin: premier jour. 
    Et Dieu dit: « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux. » Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament « ciel ». Il y eut un soir, il y eut un matin: deuxième jour. 
    Et Dieu dit: « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut ainsi. Dieu appela la terre ferme « terre », et il appela la masse des eaux « mer ». Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: « Que la terre produise l’herbe, la plante qui porte sa semence, et que, sur la terre, l’arbre à fruit donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. » Et ce fut ainsi. La terre produisit l’herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l’arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin: troisième jour. 
    Et Dieu dit: « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit; qu’ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années; et qu’ils soient, au firmament du ciel, des luminaires pour éclairer la terre. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires: le plus grand pour commander au jour, le plus petit pour commander à la nuit; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour commander au jour et à la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin: quatrième jour. 
    Et Dieu dit: « Que les eaux foisonnent d’une profusion d’êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel. » Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit par ces paroles: « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre. » Il y eut un soir, il y eut un matin: cinquième jour. 
    Et Dieu dit: « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. » Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit: « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Dieu dit encore: « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence: telle sera votre nourriture. À tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. » Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait; et voici: cela était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin: sixième jour. 
    Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite. 

– Parole du Seigneur. 

PSAUME (Ps 103 (104), 1-2a, 5-6, 10.12, 13-14ab, 24.35c) 

R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre! 

Bénis le Seigneur, ô mon âme; 
Seigneur mon Dieu, tu es si grand! 
Revêtu de magnificence, 
tu as pour manteau la lumière! 

Tu as donné son assise à la terre: 
qu’elle reste inébranlable au cours des temps. 
Tu l’as vêtue de l’abîme des mers: 
les eaux couvraient même les montagnes. 

Dans les ravins tu fais jaillir des sources 
et l’eau chemine aux creux des montagnes; 
les oiseaux séjournent près d’elle: 
dans le feuillage on entend leurs cris. 

De tes demeures tu abreuves les montagnes, 
et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres; 
tu fais pousser les prairies pour les troupeaux, 
et les champs pour l’homme qui travaille. 

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur! 
Tout cela, ta sagesse l’a fait; 
la terre s’emplit de tes biens. 
Bénis le Seigneur, ô mon âme! 
  • DEUXIÈME LECTURE 
  • Lecture du livre de la Genèse (Gn 22, 1-18) 
    En ces jours-là, Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit: « Abraham! » Celui-ci répondit: « Me voici! » Dieu dit: « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai. » 
    Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour l’holocauste, et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait indiqué. 
    Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l’endroit de loin. Abraham dit à ses serviteurs: « Restez ici avec l’âne. Moi et le garçon, nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. » Abraham prit le bois pour l’holocauste et le chargea sur son fils Isaac; il prit le feu et le couteau, et tous deux s’en allèrent ensemble. Isaac dit à son père Abraham: « Mon père! – Eh bien, mon fils? » Isaac reprit: « Voilà le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste? » Abraham répondit: « Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils. » Et ils s’en allaient tous les deux ensemble. 
    Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit: « Abraham! Abraham! » Il répondit: « Me voici! » L’ange lui dit: « Ne porte pas la main sur le garçon! Ne lui fais aucun mal! Je sais maintenant que tu crains Dieu: tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. » 
    Abraham leva les yeux et vit un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à ce lieu le nom de « Le-Seigneur-voit ». On l’appelle aujourd’hui: « Sur-le-mont-le-Seigneur-est-vu. » 
    Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham. Il déclara: « Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur: parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis. Puisque tu as écouté ma voix, toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de ta descendance. » 

– Parole du Seigneur. 

PSAUME (Ps 15 (16), 5.8, 9-10, 11) 

R/ Garde-moi, mon Dieu: j’ai fait de toi mon refuge. 

Seigneur, mon partage et ma coupe: 
de toi dépend mon sort. 
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche; 
il est à ma droite: je suis inébranlable. 

Mon cœur exulte, mon âme est en fête, 
ma chair elle-même repose en confiance: 
tu ne peux m’abandonner à la mort 
ni laisser ton ami voir la corruption. 

Tu m’apprends le chemin de la vie: 
devant ta face, débordement de joie! 
À ta droite, éternité de délices! 
  • TROISIÈME LECTURE 
  • Lecture du livre de l’Exode (Ex 14, 15 – 15, 1a) 
    En ces jours-là, le Seigneur dit à Moïse: « Pourquoi crier vers moi? Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route! Toi, lève ton bâton, étends le bras sur la mer, fends-la en deux, et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à pied sec. Et moi, je ferai en sorte que les Égyptiens s’obstinent: ils y entreront derrière eux; je me glorifierai aux dépens de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand je me serai glorifié aux dépens de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers. » 
    L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, se déplaça et marcha à l’arrière. La colonne de nuée se déplaça depuis l’avant-garde et vint se tenir à l’arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer. Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. 
    Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. 
    Les Égyptiens les poursuivirent; tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer. 
    Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l’armée des Égyptiens, et il la frappa de panique. Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s’écrièrent: « Fuyons devant Israël, car c’est le Seigneur qui combat pour eux contre nous! » 
    Le Seigneur dit à Moïse: « Étends le bras sur la mer: que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers! » Moïse étendit le bras sur la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place; dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l’armée de Pharaon qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un seul. Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. 
    Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte, et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse. Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique au Seigneur: 

CANTIQUE (Ex 15, 1b, 2, 3-4, 5-6, 17-18) 

R/ Chantons pour le Seigneur! Éclatante est sa gloire! 

Je chanterai pour le Seigneur! 
Éclatante est sa gloire: 
il a jeté dans la mer 
cheval et cavalier. 

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur: 
il est pour moi le salut. 
Il est mon Dieu, je le célèbre; 
j’exalte le Dieu de mon père. 

Le Seigneur est le guerrier des combats; 
son nom est « Le Seigneur ». 
Les chars du Pharaon et ses armées, il les lance dans la mer. 
L’élite de leurs chefs a sombré dans la mer Rouge. 

L’abîme les recouvre: 
ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux. 
Ta droite, Seigneur, magnifique en sa force, 
ta droite, Seigneur, écrase l’ennemi. 

Tu les amènes, tu les plantes sur la montagne, ton héritage, 
le lieu que tu as fait, Seigneur, pour l’habiter, 
le sanctuaire, Seigneur, fondé par tes mains. 
Le Seigneur régnera pour les siècles des siècles. 
  • ÉPÎTRE 
  • Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 6, 3b-11) 
    Frères, nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons: l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché. Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet: ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car lui qui est mort, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes; lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ. 

– Parole du Seigneur. 

PSAUME (Ps 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23) 

R/ Alléluia, alléluia, alléluia! 
Rendez grâce au Seigneur: Il est bon! 
Éternel est son amour! 
Oui, que le dise Israël: 
Éternel est son amour! 

Le bras du Seigneur se lève, 
le bras du Seigneur est fort! 
Non, je ne mourrai pas, je vivrai, 
pour annoncer les actions du Seigneur. 

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs 
est devenue la pierre d’angle: 
c’est là l’œuvre du Seigneur, 
la merveille devant nos yeux. 
  • ÉVANGILE 
  • Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 28, 1-10) 
    Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre. Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair, et son vêtement était blanc comme neige. Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, se mirent à trembler et devinrent comme morts. L’ange prit la parole et dit aux femmes: « Vous, soyez sans crainte! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples: ‘Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée; là, vous le verrez.’ Voilà ce que j’avais à vous dire. » 
    Vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. 
    Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit: « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. 
    Alors Jésus leur dit: « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée: c’est là qu’ils me verront. »

– Acclamons la Parole de Dieu.









vendredi 10 avril 2020

Vendredi Saint - Passion du Christ


🙏  Père, nous ne pouvons aller dans notre église mais en communion avec notre évêque et notre communauté nous nous unissons à la prière de toute l’Eglise qui célèbre le mystère de la Passion.
    Montre-nous encore ton amour aujourd’hui: nous voulons suivre le Christ qui marche librement vers sa mort; soutiens-nous comme tu l’as soutenu et sanctifie-nous dans le mystère de sa Pâque. Amen


    Le Christ s’est anéanti, prenant la condition de serviteur. Pour nous, le Christ est devenu obéissant, jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté: il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom. Le Christ s’est anéanti, prenant la condition de serviteur. (Ph 2, 8-9)

La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Jean

    Je vous propose la lecture dialoguée: vous pouvez partager les rôles parmi les membres de famille. Les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants:
X = Jésus; L = Lecteur; D = Disciples et amis; F = Foule; A = Autres personnages. 

L. En ce temps-là, après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis. Judas, avec un détachement de soldats ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit: 
X «Qui cherchez-vous?» 
L. Ils lui répondirent: 
F. «Jésus le Nazaréen.» 
L. Il leur dit: 
X «C’est moi, je le suis.» 
L. Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand Jésus leur répondit: «C’est moi, je le suis», ils reculèrent, et ils tombèrent à terre. Il leur demanda de nouveau: 
X « Qui cherchez-vous? » 
L. Ils dirent: 
F. «Jésus le Nazaréen.» 
L. Jésus répondit: 
X «Je vous l’ai dit: c’est moi, je le suis. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir.» 
L. Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite: «Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés.»     Or Simon-Pierre avait une épée; il la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus. Jésus dit à Pierre:
X «Remets ton épée au fourreau. La coupe que m’a donnée le Père, vais-je refuser de la boire?» 
L. Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs se saisirent de Jésus et le ligotèrent. Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne, beau-père de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là. Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil: «Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple.» 
    Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre. Pierre se tenait près de la porte, dehors. Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre – sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre. Cette jeune servante dit alors à Pierre:
A. «N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme?» 
L. Il répondit: 
D. «Non, je ne le suis pas!» 
L. Les serviteurs et les gardes se tenaient là; comme il faisait froid, ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer. Pierre était avec eux, en train de se chauffer. Le grand prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement. Jésus lui répondit:
X «Moi, j’ai parlé au monde ouvertement. J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai jamais parlé en cachette. Pourquoi m’interroges-tu? Ce que je leur ai dit, demande-le à ceux qui m’ont entendu. Eux savent ce que j’ai dit.»
L. À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant: 
A. «C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre!» 
L. Jésus lui répliqua: 
X «Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?» 
L. Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe. Simon-Pierre était donc en train de se chauffer. On lui dit: 
A. «N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples?» 
L. Pierre le nia et dit: 
D. «Non, je ne le suis pas!» 
L. Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista: 
A. «Est-ce que moi, je ne t’ai pas vu dans le jardin avec lui?» 
L. Encore une fois, Pierre le nia. Et aussitôt un coq chanta. Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire. C’était le matin. Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans le Prétoire, pour éviter une souillure et pouvoir manger l’agneau pascal. Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda: 
A. «Quelle accusation portez-vous contre cet homme?»
L. Ils lui répondirent: 
F. «S’il n’était pas un malfaiteur, nous ne t’aurions pas livré cet homme.» 
L. Pilate leur dit: 
A. «Prenez-le vous-mêmes et jugez-le suivant votre loi.» 
L. Les Juifs lui dirent: 
F. «Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort.»
L. Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir. Alors Pilate rentra dans le Prétoire; il appela Jésus et lui dit: 
A. «Es-tu le roi des Juifs?» 
L. Jésus lui demanda: 
X «Dis-tu cela de toi-même, Ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet?» 
L. Pilate répondit: 
A. «Est-ce que je suis juif, moi? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi: qu’as-tu donc fait?» 
L. Jésus déclara: 
X «Ma royauté n’est pas de ce monde; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici.» 
L. Pilate lui dit: 
A. «Alors, tu es roi?» 
L. Jésus répondit: 
X «C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix.» 
L. Pilate lui dit: 
A. «Qu’est-ce que la vérité?» 
L. Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs, et il leur déclara: 
A. «Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais, chez vous, c’est la coutume que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque: voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs?» 
L. Alors ils répliquèrent en criant: 
F. «Pas lui! Mais Barabbas!» 
L. Or ce Barabbas était un bandit. 
   Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé. Les soldats tressèrent avec des épines une couronne qu’ils lui posèrent sur la tête; puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre. Ils s’avançaient vers lui et ils disaient:
F. «Salut à toi, roi des Juifs!» 
L. Et ils le giflaient. Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit:
A. «Voyez, je vous l’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.» 
L. Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le manteau pourpre. Et Pilate leur déclara: 
A. «Voici l’homme.» 
L. Quand ils le virent, les grands prêtres et les gardes se mirent à crier: 
F. «Crucifie-le! Crucifie-le!» 
L. Pilate leur dit: 
A. «Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.» 
L. Ils lui répondirent: 
F. «Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu.» 
L. Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte. Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus: 
A. «D’où es-tu?» 
L. Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui dit alors: 
A. «Tu refuses de me parler, à moi? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher, et pouvoir de te crucifier?» 
L. Jésus répondit: 
X «Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un péché plus grand.» 
L. Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher; mais des Juifs se mirent à crier: 
F. «Si tu le relâches, tu n’es pas un ami de l’empereur. Quiconque se fait roi s’oppose à l’empereur.» 
L. En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors; il le fit asseoir sur une estrade au lieu dit le Dallage – en hébreu : Gabbatha. C’était le jour de la Préparation de la Pâque, vers la sixième heure, environ midi. Pilate dit aux Juifs: 
A. «Voici votre roi.» 
L. Alors ils crièrent: 
F. «À mort! À mort! Crucifie-le!» 
L. Pilate leur dit: 
A. «Vais-je crucifier votre roi?» 
L. Les grands prêtres répondirent: 
F. «Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur.» 
L. Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié. Ils se saisirent de Jésus. Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha. C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix; il était écrit: 
«Jésus le Nazaréen, roi des Juifs.»
    Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville, et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate:
F. «N’écris pas: “Roi des Juifs” ; mais: “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.”» 
L. Pilate répondit: 
A. «Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit.» 
L. Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux: 
A. «Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura.» 
L. Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture: Ils se sont partagé mes habits; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats. 
    Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère:
X «Femme, voici ton fils.» 
L. Puis il dit au disciple: 
X «Voici ta mère.» 
L. Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit: 
X «J’ai soif.» 
L. Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit: 
X «Tout est accompli.» 
L. Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. 

(Ici on fléchit le genou, et on s’arrête un instant.) 

    Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture: Aucun de ses os ne sera brisé. Un autre passage de l’Écriture dit encore: Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.
    Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit – vint lui aussi; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts. À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

– Acclamons la Parole de Dieu.
    Louange à toi Seigneur Jésus

🙏  Prions pour le monde, en se joignant à la prière du Christ pour le monde

R/ Par Jésus-Christ, ton Serviteur, nous te prions Seigneur.
  1. Prions pour l’Eglise de Dieu présente dans le monde entier, prions pour que nous annoncions l’Evangile du Christ dans la joie et le souffle de l’Esprit Saint.
  2. Prions pour le Saint Père, le Pape François, prions pour notre évêque Emmanuel et tous les évêques, les prêtres et les diacres, qu’ils nous gardent dans l’unité et la communion.
  3. Prions pour nos familles, celles qui sont dans la joie de l’unité et celles qui connaissent la division et la séparation.
  4. Prions pour tous nos religieux et religieuses, prions pour ceux qui consacrent leur célibat à la mission.
  5. Prions pour tous les croyants de notre terre et spécialement pour les juifs, nos aînés dans la foi, que nous fassions tous grandir la fraternité.
  6. Prions pour que nous soyons délivrés des épidémies, des famines et des guerres, prions afin que nous guérissions de la «mondialisation de l’indifférence».
  7. Prions pour nos soignants, nos chercheurs en médicine, pour le personnel de nos hôpitaux et de nos maisons de retraite.
  8. Prions pour nos dirigeants politiques afin que seul le bien commun conduise leurs décisions.
  9. Prions pour les personnes isolées en ce temps de pandémie, prions pour nos malades et leurs familles, prions pour nos prisonniers.
  10. Prions pour les personnes qui ont dû fuir leur pays, prions pour les personnes seules dans la rue et ceux qui leur viennent en aide.
  11. Prions pour nos commerçants, nos artisans et nos agriculteurs, pour ceux qui assurent en ces jours un service de la fonction publique, pour tous ceux qui craignent pour l’avenir de leur emploi.
  12. Prions pour que nous sachions accueillir les temps nouveaux et une nouvelle manière de vivre plus juste et plus fraternelle.
Comme nous l’avons appris du Sauveur et selon son commandement nous osons dire: Notre Père...

Conclusion
    Que ta bénédiction, Seigneur, descende en abondance sur ton peuple qui a célébré la mort de ton Fils dans l’espérance de sa propre résurrection:
    Accorde-lui pardon et réconfort, augmente sa foi, assure son éternelle rédemption.
    Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.