vendredi 30 octobre 2020

31 Dimanche - Fête de la Toussaint

🔆 Saints connus, saints inconnus… 
    Nous fêtons aujourd’hui tous les saints, plus nombreux que les figures célèbres répertoriées au calendrier de l’Église. Ils sont multitude, provenant de tous les horizons, et s’acheminant en un grand pèlerinage vers la fête céleste. Grâce au sacrifice du Christ, ils sont sortis victorieux de la lutte où s’affrontent le Royaume de Dieu et celui de Satan (première lecture)
    Les sains sont plus nombreux qu’on ne le croit: leur terrain de prédilection est celui de la vie quotidienne. Avec ce matériau apparemment médiocre, ils fabriquent de la douceur, de la miséricorde, de la justice, de la joie, de la paix (évangile). Ils sont le levain dans l’immense pâte humaine souvent si lente à lever. 
    Au cœur de cette aventure de la sainteté, une certitude: Dieu nous aime et fait de nous ses enfants; et une espérance: nous serons transformés à l’image de son Fils, en ayant part à sa gloire (deuxième lecture)

🔆 Tous appelés à la sainteté. 
    En un langage imagé, l’Apocalypse présente l’impressionnant cortège des élus, mêlant aux douze tribus d’Israël une foule innombrable venue de tous les horizons. Qui sont-ils? Le visionnaire répond: «Ils viennent de la grande épreuve», allusion aux victimes des premières persécutions déclenchées contre les chrétiens. Dans l’épître, saint Jean déclare que les baptisés sont dès à présent, et en vérité, enfants de Dieu – en attendant d’être rendus semblables au Fils de Dieu. Les Béatitudes de Matthieu donnent à cette double réponse un contenu concret: les élus sont les pauvres de cœur, les doux, les compatissants, les assoiffés de justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix et les persécutés. Jésus les déclare heureux parce qu’ils ont accueilli dans leur vie la joie de Dieu. 

🔆 Heureux... 
    Le mot «apocalypse» a pris dans le langage moderne un sens péjoratif: l’apocalypse, c’est un peu «la fin du monde»! Sous la plume de Jean, le mot a un tout autre sens: certes, il est question de la «fin des temps», mais annoncée comme une bonne nouvelle et non pas comme une catastrophe! 
    L’apocalypse nous «dévoile», nous «révèle» - c’est le sens étymologique du mot – au travers d’une sorte de long poème, ce qu’est le Salut et comment il est à l’œuvre dans l’Histoire. La scène qui nous est décrite aujourd’hui est impressionnante: on y voit l’immense cortège des «élus», une foule innombrable venue de tous les horizons. C’est le peuple de croyants marchant, à travers le temps et l’histoire, vers la joie éternelle; c’est ce peuple de saints, connus ou anonymes, dont l’Église nous invite à faire mémoire aujourd’hui. 
    Dans la ferveur de cette fête – nous sommes les héritiers de toutes ces femmes, de tous ces hommes qui, depuis l’aube du christianisme, ont choisi de laisser la frêle lueur de la foi éclairer leur vie.

Initialement la MESSE du Souvenir du lundi 02 novembre était annulée, 
la prière pour les défunts de l'année sera intégré 
aux deux messes de la Toussaint
Le jour de la commémoration de nos chers défunts
nous allons célébrer à 18h30 à Allonnes 
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vendredi 23 octobre 2020

30 Dimanche Ordinaire

🔆 L’amour pour aller à l’essentiel
    La question posée à Jésus est très importante pour les juifs, car obéir à la Loi, c’est dire «oui» à l’Alliance. Mais au fil des siècles, la Loi est devenue si détaillée, si complexe, qu’elle est difficile à connaître entièrement et plus encore à appliquer concrètement.
    Quel est donc l’essentiel, le cœur de la Loi? C’est déjà bon signe de se poser la question, de ne pas mettre toutes les prescriptions au même niveau. Chercher ce qui est prioritaire est le meilleur moyen de ne pas passer à côté en se noyant dans des détails. À cette question décisive, Jésus répond avec netteté, tout en élargissant la perspective. Au lieu de faire de la Loi un empilement de commandements, il en montre l’unité profonde: le grand commandement, c’est tenir ensemble l’amour de Dieu et l’amour des hommes. Pourquoi? Parce qu’il est proche (Dieu), compatissant, il a le souci des plus faibles (première lecture). Il a l’oreille plus fine que nous, au point d’entendre geindre le malheureux privé de son manteau… Aimer Dieu n’est pas une parole en l’air, une élévation sentimentale: elle nous engage, au contraire à des gestes concrets. 
🔆 Aimer d’un amour sans limite 
    Étonnante actualité du texte de l’Exode que la liturgie nous donne à entendre. Les thèmes qu’il aborde rejoignent à l’évidence les problèmes de notre société: relations avec les immigrés, justice sociale, respect de l’autre, droit du pauvre et du petit. Le risque serait d’en faire une lecture morale, alors qu’il s’agit de comprendre que nos comportements s’enracinent dans le comportement de Dieu lui-même. La fidélité à l’Alliance trouve sa source dans la conduite de Dieu. Et c’est bien ce Dieu qui ne maltraite pas l’immigré, n’accable pas la veuve et l’orphelin que vient nous révéler le Christ. Le Christ nous invite donc à porter en nous la volonté d’aimer, à chercher sans cesse à aimer, simplement comme Lui 

🔆 Le plus grand des commandements
    Aimer, c’est vite dit. Mais c’est quoi, aimer vraiment? Et puis, pourquoi faudrait-il aimer? 
Mais parce qu’il n’y a pas de vie sans amour! Ne plus aimer personne, même par soi-même, c’est cela l’enfer! Il n’y a que l’amour qui peut rompre la solitude, l’enfermement sur soi, le sentiment du vide. L’amour reçu et l’amour donné. Connaissez vous quelque chose de plus essentiel? Aimer, ce n’est pas seulement recevoir, c’est surtout donner. 
    Plus facile à dire qu’à faire! L’amour n’est complet et ne vit durablement que lorsqu’il est ouvert sur l’autre, sur le monde. Les saints sont de bons professeurs de cette école de l’amour.

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mercredi 21 octobre 2020

22 octobre - St Jean-Paul II



«Chers jeunes, vous comprenez bien que l’on n’est “le sel de la terre” et “la lumière du monde” que si l’on tend à la sainteté. Comme je voudrais que ne vienne jamais à manquer dans votre vie cet idéal spirituel élevé ! L’humanité du troisième millénaire a besoin de jeunes forts dans la foi et généreux dans le service de leurs frères. Elle a besoin de jeunes aimant le Christ et son Évangile.» 
Jean-Paul II

lundi 19 octobre 2020

Carlo Acutis - un model pour les jeunes de notre temps

Le jeune Italien décédé d’une leucémie en 2006, a été béatifié ce 10 octobre à Assise. «Un modèle de sainteté juvénile à l’ère numérique»

    Carlo Acutis meurt très jeune, à 15 ans, à cause d’une leucémie foudroyante, en laissant chez tous ceux qui l’ont connu un sentiment de grand vide et une profonde admiration pour ce que fut son témoignage d’une vie authentiquement chrétienne, brève mais intense. Depuis qu’il a reçu la Première Communion, à l’âge de 7 ans, il n’a jamais manqué le rendez-vous quotidien à la messe. Il cherchait toujours, avant ou après la célébration eucharistique, à prier devant le Tabernacle pour adorer le Seigneur réellement présent dans le Saint Sacrement. La Vierge Marie était sa grande confidente et il ne manquait jamais de l’honorer en récitant chaque jour le chapelet. 
    La modernité et l’actualité de Carlo se conjuguaient parfaitement avec sa profonde vie eucharistique et avec sa dévotion mariale, qui ont contribué à faire de lui ce garçon tout à fait spécial, au point d’être admiré et aimé de tous. 

Un adolescent de notre temps 
    Par sa vie, le jeune Carlo a toujours refusé le repli sur soi ou l’isolement, préférant user de sa créativité pour utiliser internet. Il a ainsi été qualifié de «génie de l’informatique qui a fait d’Internet un instrument pour témoigner de la foi, pour annoncer l’Évangile et transmettre les valeurs et la beauté»
    Un don que ce jeune Italien a développé dès son adolescence en programmant des ordinateurs. Il a ainsi répertorié, sur un site Internet, 120 «miracles eucharistiques» reconnus officiellement en Italie et ailleurs. Catholique fervent, le jeune Carlo Acutis n’a jamais manqué la messe quotidienne. «Être toujours uni à Jésus, tel est le but de ma vie», affirmait-il, répétant que la communion était une «autoroute pour le Ciel». Le diagnostic d’une leucémie de type 3 est tombée en septembre 2006. Carlo Acutis voyait dans la maladie un moyen de réaliser la volonté de Dieu, tout en s’en remettent à la Vierge Marie qu’il affectionnait tant. Il est mort le 12 octobre 2006, offrant ses souffrances et sa mort pour l’Église, le pape et les jeunes. «Je suis content de mourir parce que j’ai vécu ma vie sans en avoir gaspillé une seule minute et sans que mes actes ne déplaisent à Dieu».

Interview avec la Maman du jeune béatifié Carlo Acutis


vendredi 16 octobre 2020

29 Dimanche Ordinaire

🔆 Rendre à Dieu ce qui revient à Dieu
    Politique et religion: le débat est vieux comme le monde des hommes. Voici, à plus de cinq siècles d’intervalle, deux éclairages significatifs. Dans la première lecture, un prophète contemporain de l’exil affirme que des chefs politiques peuvent devenir, à leur insu, des instruments providentiels entre les mains de Dieu unique. Dans l’évangile de Matthieu, Jésus renvoie dos à dos les pharisiens et les hérodiens qui lui demandent s’il est permis, oui ou non, de payer l’impôt à César. La réponse de Jésus signifie en réalité: «Cessez de faire de la Palestine une affaire politico-religieuse!» Le citoyen pourrait alors verser le tribut à l’empereur sans vendre son âme. Nous n’avons pas à choisir entre politique et religion; nous devons éviter de les mêler. 
    Jésus nous appelle donc à vivre notre vie, y compris notre vie politique, dans la fidélité aux inspirations et à l’esprit de l’évangile. Oui. 

🔆 Dieu et César
    Dans notre société déchristianisée, on continue pourtant à entendre cette phrase lancée autrefois par le Christ avec tant d’autorité aux pharisiens qui cherchaient à le prendre en défaut: «Rendez à César ce qui est à César…» (évangile). Il est vrai que la seconde partie de la phrase reste souvent non dite: trop évidente peut-être, à moins qu’au contraire le nom de Dieu ne soit devenu trop difficile à prononcer sous nos latitudes. Quoi qu’il en soit, Jésus se présente ici avec force comme celui qui fait la part entre Dieu et César, entre le spirituel et le temporel, sans confusion ni antagonisme, posant là le principe et le fondement de la laïcité sur laquelle vivent nos sociétés démocratiques. Mais comment faire confiance à «César» pour gérer les forces de vie et de mort à l’œuvre dans nos sociétés humaines, et assurer les fondations de la justice? Où trouver le pouvoir de Dieu sur cette terre de misère et de guerre?

🔆 Donner sa vie pour le monde 
    Unie à Jésus Eucharistie, la communauté chrétienne peut et doit faire ce que Jésus a fait: donner sa vie pour le monde. Grâce à l’eucharistie, la vie de l’Église, devient la vie de Jésus, une vie capable de donner l’amour, de donner la vie de Dieu aux autres, capable de sauver, puisque c’est la vie même de Jésus qui se communique à la communauté et à chacun de ses membres. 
Chiara LUBICH
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vendredi 9 octobre 2020

28 Dimanche Ordinaire

🔆 Être prêt pour la fête… 
    C’est le thème du festin qui rapproche la première lecture et l’évangile de ce dimanche. Selon le livre d’Isaïe, Dieu offrira sur la montagne de Sion un banquet plantureux à tous les peuples, en signe d’universelle réconciliation. La parabole évangélique parle, elle aussi, d’un grand repas: celui qu’un roi donne pour les noces de son fils. Mais les invités se récusent et maltraitent les émissaires du roi. L’invitation s’adresse alors au tout-venant rencontré dans les rues et sur les places. Seul est requis le vêtement de noce, qui symbolise la conversion du cœur. 
    Nous autres chrétiens, restons-nous frileusement calfeutrés dans nos églises, ou bien ouvrons-nous la porte à ceux du dehors, appelés tout comme nous? Savons-nous accueillir le tout-venant? 

🔆 Tous invités au festin du Royaume. 
    Ce n’est plus de vigne dont il est question comme pendant ces trois derniers dimanches, mais d’un banquet qu’un roi a organisé pour son fils. La table est prisée par Dieu depuis ses premiers contacts avec Abraham, et avec la Sagesse et sa table si bien garnie. Jésus aime être invité. Il l’est chez Zachée, chez les publicains, à Emmaüs. Depuis lors, et jusqu’à aujourd’hui. Il invite ses amis à la Table de la Parole et à son repas eucharistique, dans compter les invitations faites à chacun: ″Viens, suis-moi″. Mais comme dimanche dernier cela ne se passe pas toujours très bien. Les invités ne répondent pas positivement à la demande du maître et vont jusqu’à éliminer les serviteurs. Ce récit nous présente l’histoire du salut des chrétiens où les prophètes ont été maltraités, et où les disciples de Jésus sont persécutés. Ici, les invités sont remplacés par tout ceux que les serviteurs peuvent trouver à la croisée des chemins. Cette parabole insiste sur l’ouverture à tous, les juifs et païens, cela ne veut pas dire qu’il n’y ait aucune exigence à respecter de leur part. A chacun d’entre nous de répondre à l’invitation qui nous est faite en participant à l’eucharistie dominicale, mais en pratiquant chaque jour une charité effective à l’exemple des Philippiens à l’égard de Paul.
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mercredi 7 octobre 2020

7 Octobre - La Vierge du Rosaire

    Aujourd’hui, alors que ce qu’on appelle «le mois du Rosaire» est bien entamé, nous fêtons la Vierge sous le patronage du Rosaire. 
    Cette fête, propre à l’Église d’Occident, fut instituée par saint Pie V pour commémorer la victoire de Lépante qui repousse l’invasion turque (7 octobre 1571). Elle est alors «Notre-Dame de la Victoire». Vingt-et-un ans plus tard, le pape Grégoire XIII lui donne son nom actuel. Le pape Clément XI l’étend à l’Église catholique toute entière en raison de la victoire remportée sur les turcs le 5 août 1716.

    Quelle meilleure façon d’honorer notre Mère que de prier le Rosaire? Elle-même est apparue si souvent avec le rosaire à la main! Elle l’aime! Pourquoi? La raison est la suivante: bien qu’il puisse sembler que la prière du Rosaire soit une manifestation de piété mariale (effectivement c’en est une!), son fondement est toutefois christologique, c’est Jésus Lui-même. Dit clairement: le protagoniste du Saint Rosaire est Jésus-Christ, le Fils de Dieu né de la Très Sainte Marie. 
    En effet, les divers mystères du Rosaire – joyeux, lumineux, douloureux et glorieux – sont comme des «photos» de moments emblématiques de la vie de Jésus vus avec le regard de Marie. Par exemple: aujourd’hui nous contemplons l’Annonciation de l’archange Saint Gabriel à la Vierge Marie (Evangile de la fête). Le dialogue entre le messager divin et Marie est très important; son «oui» ("qu’il me soit fait selon ta parole" Lc 1,38) est encore plus important. Mais ici ce qui est le plus décisif c’est l’Incarnation du Fils de Dieu. Le protagoniste est Jésus-Christ: Marie agit comme un instrument (juste avec le «oui», elle prête son ventre). 
    Si nous progressons avec le second mystère joyeux, la Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth, il peut sembler encore une fois que le personnage principal de la scène est Sainte Marie, avec Elisabeth comme co-protagoniste. Cependant il n’en est pas ainsi: le personnage principal – comme toujours – est Jésus (avec à peine quelques jours d’existence humaine) et le co-protagoniste est Jean Baptiste (lui aussi dans le ventre de sa mère, mais depuis six mois déjà). Toutes les deux sont des instruments pour le premier acte prophétique du Nouveau Testament: Jean désigne le Messie déjà présent dans ce monde. 
    Et c’est ainsi que se déroule la prière de toute cette dévotion: les mystères sont des mystères du Christ. Le bienheureux pape Paul VI a dit, à raison, du Rosaire que c’était «un résumé de l’Evangile». De plus, l’Ave Maria" – répété autour de chacun de ces mystères – contient en son propre cœur le nom de Jésus. Marie est bénie entre toutes les femmes car Jésus, le fruit de ses entrailles, est béni.


lundi 5 octobre 2020

5 octobre - la fête de sœur Faustine

     Le 5 octobre, dans le Sanctuaire de la Miséricorde Divine de Cracovie-Lagiewniki et dans tous les couvents de la Congrégation de Notre-Dame de la Miséricorde, la fête liturgique de Sainte Sœur Faustine Kowalska est célébrée. La sœur Eufemia Traczynska écrit du jour de la naissance pour le ciel de l’Apôtre de la Miséricorde Divine: Le 5 octobre, à l’heure du dîner, la cloche a sonné. On savait que Sœur Faustine était mourante. Nous avons laissé tout et nous sommes allées chez elle. Dans l’infirmerie, il y avait déjà l’aumônier et quelques sœurs. Nous avons prié ensemble. Nous avons prié longtemps: nous avons récité les prières pour les agonisants, des litanies et d’autres prières. Nous avons prié si longtemps que même la messe de soir avait commencé un peu plus tard. À un certain moment, Sœur Faustine a donné un signe que la mère supérieure se penche vers elle, et elle a dit qu’elle ne mourrait pas encore, et lorsqu’elle irait mourir, elle le dirait. Les sœurs sont sorties. (…) Quand je rentrais dans ma cellule, je suis entrée dans la chapelle et prié aux âmes du purgatoire qu’elles m’éveillent quand Sœur Faustine irait mourir, parce que je voulais vraiment être avec elle pendant sa mort. J’avais peur de le demander ouvertement à la mère supérieure, c’était interdit d’y aller pour les jeunes sœurs à cause de la tuberculose. La sœur Amelia avait le permis parce qu’elle était déjà malade de la tuberculose. Je suis allée au lit à l’heure habituelle et je me suis immédiatement endormie. Soudain, quelqu’un m’a réveillé: « Si vous voulez être présente à la mort de Sœur Faustine, vous devez se lever ». Je me suis immédiatement rendue compte que c’était une erreur. La sœur qui est venue pour réveiller la sœur Amelia a confondu les cellules et est venue chez moi. J’ai réveillé la sœur Amelia, j’ai mis ma robe et j’ai couru à l’infirmerie. La sœur Amelia est venue après. C’était autour de onze heures du soir. Quand nous sommes arrivées, Sœur Faustine a légèrement ouvert ses yeux et a souri un peu, puis elle a baissé la tête et c’était la fin … La sœur Amelia a dit que sans doute elle était morte. J’ai regardé la sœur Amelia sans rien dire. Nous avons prié ensemble. La bougie brûlait tout le temps.


dimanche 4 octobre 2020

Mois d'Octobre - mois du Rosaire

    Le 7 octobre, nous fêtons Marie - Notre Dame du Rosaire. Tout au long du mois d’octobre, nous sommes appelés à nous mettre à l’école de la Vierge Marie qui nous conduit à Jésus. La prière du Rosaire a une profonde dimension christologique.
    Alors, entrons dans cette école mariale et méditons la vie du Christ avec le regard maternel de Notre Dame. 
Tous les jours d'octobre (sauf dimanches) à 17h00 à Russé

    "Le Rosaire de la Vierge Marie, qui s’est développé progressivement au cours du deuxième millénaire sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu, est une prière aimée de nombreux saints et encouragée par le Magistère. Dans sa simplicité et dans sa profondeur, il reste, même dans le troisième millénaire commençant, une prière d’une grande signification, destinée à porter des fruits de sainteté. Elle se situe bien dans la ligne spirituelle d’un christianisme qui, après deux mille ans, n’a rien perdu de la fraîcheur des origines et qui se sent poussé par l’Esprit de Dieu à "avancer au large" (Duc in altum !) pour redire, et même pour “crier” au monde, que le Christ est Seigneur et Sauveur, qu’il est "le chemin, la vérité et la vie" (Jn 14, 6), qu’il est "la fin de l’histoire humaine, le point vers lequel convergent les désirs de l’histoire et de la civilisation". 
    En effet, tout en ayant une caractéristique mariale, le Rosaire est une prière dont le centre est christologique. Dans la sobriété de ses éléments, il concentre en lui la profondeur de tout le message évangélique, dont il est presque un résumé. En lui résonne à nouveau la prière de Marie, son Magnificat permanent pour l’œuvre de l’Incarnation rédemptrice qui a commencé dans son sein virginal. Avec lui, le peuple chrétien se met à l’école de Marie, pour se laisser introduire dans la contemplation de la beauté du visage du Christ et dans l’expérience de la profondeur de son amour. Par le Rosaire, le croyant puise d’abondantes grâces, les recevant presque des mains mêmes de la Mère du Rédempteur.» (Jean-Paul II, Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae - Le Rosaire de la Vierge Marie, n°1)





vendredi 2 octobre 2020

27 Dimanche Ordinaire

🔆 Visite cette vigne! 
    Le poème d’Isaïe pour la vigne de son ami sonne comme une histoire d’amour, mais il s’inverse soudain en un douloureux réquisitoire. Amer et déçu, le divin vigneron prend le peuple à témoin du différend qui l’oppose à son épouse: il attendait de beaux raisins, et la vigne n’a donné que des grappes sauvages. La parabole de Matthieu cite Isaïe pour évoquer, elle aussi, une vigne et son propriétaire. Jésus reproche aux métayers de la parabole d’avoir confisqué le fruit de la vigne à leur profit exclusif. Cet avertissement concerne d’abord les conditions d’accès au Royaume. Il peut se rapporter aussi à notre responsabilité à l’égard de la création tout entière, qui est comme le vignoble de l’humanité. La tentation est grande, pour les pays nantis, d’accaparer les richesses de la terre au détriment des plus pauvres. 
🔆 Pour qui travaillons-nous à la vigne? 
    La vigne n’est pas une plante ordinaire, car son fruit permet à l’homme de dépasser la simple nécessité de boire: le raisin procure le vin de la fête et de joie. L’allégorie de la vigne évoque donc la générosité et la bienveillance du Créateur, mais sa culture est très exigeante. En bon vigneron, Dieu a offert à Israël, qui est sa vigne bien-aimée, les conditions les plus favorables pour sa croissance (première lecture). Hélas, comme les fruits sont décevants! Quels fruits demandait Dieu? Non des sacrifices ou de riches sanctuaires, comme les divinités païennes. Dieu attendait de son peuple qu’il pratique la justice et la fraternité. Mais Israël ne se distingue guère de ses voisins: les pauvres souffrent, les faibles sont opprimés. 
    Dans l’évangile, Jésus prolonge l’allégorie de la vigne de manière différente: cette fois la vigne est féconde, mais ce sont les vignerons qui accaparent son fruit. Ils méconnaissent les droits du propriétaire, c’est-à-dire Dieu, qui leur a accordé toute sa confiance. La vigne doit produire son fruit, et ce fruit est pour tous. 
🔆 J’attendais de beaux de raisins... 
    Les hommes imaginent Dieu ayant abandonné sa création au tourbillon de l’espace. Quelle erreur! En bon cultivateur, Dieu aime son domaine. En vrai, vigneron, il y apporte tous ses soins. Comment souffrirait-il que sa vigne s’encombre d’herbe folle et dégénère? Comment supporterait-il d’être chassé de son enclos, lui et ses ouvriers? Lui prendre sa vigne, c’est lui arracher le cœur; c’est le drame de Dieu en Jésus Christ, drame d’hier et d’aujourd’hui. 
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jeudi 1 octobre 2020

Invitation à la Prière Mariale

 


1 octobre - la fête de Sainte Thérèse

    Thérèse Martin est la cinquième et dernière fille d'une famille chrétienne où elle grandit «entourée d'amour». Elle a 4 ans quand la mort de sa mère introduit une brisure dans sa vie. Le père et la quintette de ses filles s'installent alors à Lisieux pour se rapprocher d'une partie de sa famille. 
    Deuxième drame qui ébranle Thérèse enfant: sa sœur Pauline puis sa sœur Marie, qu'elle avait choisies successivement comme 'petite mère' entrent au Carmel. La nuit de Noël, par une grâce puissante, elle retrouve le joyeux équilibre de son enfance et s'élance, dans "une course de géant", vers le Dieu-Amour qui l'a saisie. Non sans démarche, allant intrépidement jusqu'à Rome se jeter aux pieds du pape, elle obtient d'entrer au Carmel à quinze ans, le 9 avril 1888. 
    Avec une fidélité héroïque, elle y poursuit sa route vers la sainteté. Le Seigneur lui découvre peu à peu sa 'petite voie' d'abandon et de confiance audacieuse. Le 9 juin 1895, elle s'offre à l'amour miséricordieux de Dieu. 
    Durant sa longue maladie, la tuberculose, elle s'est conformée au Christ, dans le mystère de son agonie pour le salut des pécheurs qui n'ont pas la foi. Elle meurt à 24 ans, promettant de faire tomber sur la terre 'une pluie de roses' et de passer son ciel à faire du bien sur la terre. 
    Quelques années plus tard, le récit de sa vie, écrit par obéissance, connaît un succès populaire époustouflant et les témoignages de grâces obtenues par son intercession affluent au monastère, si nombreux que le Pape parle d'un «ouragan de gloire». Proclamée patronne des missions de l'Église universelle et docteur de l'Église en 1997. 

    Le 6 avril 2011, Benoît XVI a tracé un portrait de sainte Thérèse de Lisieux. Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face n'a vécu que 24 ans à la fin du XIX siècle. "Si sa vie fut très simple et cachée, la publication de ses écrits après sa mort en fit une des saintes les plus connues et aimées. La Petite Thérèse n'a cessé d'aider les âmes les plus simples, les humbles et les pauvres, les malades qui la priaient. Mais elle a aussi éclairé l'Église entière de sa profonde doctrine, au point que Jean-Paul II lui attribua en 1997 le titre de docteur de l'Église... qui s'ajouta à celui de patronne de la Mission décerné par Pie XI en 1939... Il la définit experte en Scientia Amoris, cette science qui fait resplendir dans l'amour toute la vérité de la foi, ainsi que Thérèse l'a raconté dans son Histoire d'une âme". 
    Thérèse naquit à Alençon en 1873, cadette des neuf enfants de Louis et Zélie Martin, béatifiés en 2008. Elle perdit sa mère à 4 ans puis fut frappée d'une grave maladie nerveuse dont elle guérit en 1886 grâce au « sourire de la Vierge Marie ». Reçue à Rome l'année suivante par Léon XIII, Thérèse fut autorisée à entrer à 15 ans au carmel de sa ville. Elle prononça ses vœux en 1890 et en 1896 commença la maladie qui la porta à la mort et qui fut "une passion de l'âme... Elle vécut la foi la plus héroïque, telle une lumière dans les ténèbres envahissant l'âme... Dans ce cadre de souffrance, elle vécut le plus grand des amours dans les choses les plus infimes de la vie quotidienne, portant à l'accomplissement sa vocation d'être l'amour au cœur de l'Église". Sainte Thérèse de Lisieux mourut le 30 septembre 1897 en disant simplement: «Mon Dieu, je vous aime», Jésus je t'aime étant au cœur de tous ses écrits. Elle fut un des ces petits dont parle l'Évangile, qui se laissent conduire à Dieu dans la profondeur de son mystère, mais aussi un guide pour tous et en particulier pour les théologiens. «Avec humilité et charité, foi et espérance, Thérèse entrait sans cesse dans l'Ecriture qui renferme le mystère du Christ. Nourrie de la science de l'amour, cette lecture biblique s'oppose à la science académique. En effet, la science des saints, dont parle la dernière page de l'Histoire d'une âme, est la science supérieure... Dans l'Évangile elle trouva avant tout la miséricorde de Jésus... et le point final de son récit furent la confiance et l'amour, des mots qui ont éclairé son chemin de sainteté, qui ont guidé ce qu'elle appelait son petit chemin de confiance et d'amour, celui de l'enfant qui s'abandonne».