vendredi 19 août 2022

21 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient

💢 La conversion, porte d’accès au salut.
    Qui sera sauvé? Pas forcément ceux que l’on croit. Encore moins ceux qui estiment y avoir droit. Dans l’évangile, Jésus nous averti solennellement: «Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas.» Dieu serait-il sélectif, voire restrictif? Au contraire, il désire rassembler l’ensemble de l’humanité. Le petit peuple d’Israël, premier destinataire de la révélation divine, est constitué messager d’une invitation qui doit toucher les «nations», c’est-à-dire les non juifs, jusqu’aux «îles lointaines» (première lecture).
    Quelle est cette porte étroite dont nous parle Jésus? Ce n’est pas certes pas le portail d’honneur, plutôt «l’entrée de service»! C’est la porte qu’il est impossible de franchir avec «armes et bagages» et qui oblige à se délester, se désencombrer. C’est la porte qu’il faut décider de franchir, en n’en prenant les moyens. Pas d’accès au salut sans conversion. Il n’est pas facile d’accepter les leçons que Dieu nous envoie pour nous corriger. Pourtant la pédagogie divine ne vise que notre bien. En franchissant ce seuil avec le Christ, lui qui est la porte et le chemin, nous sommes libérés. L’Eucharistie nous conduit sur le chemin de la conversion et nous permet déjà de rendre grâce d’avoir accueilli l’invitation à entrer dans le Royaume.

💢 La porte du Royaume
    «Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés?» La question reste posée. Naguère on répondait souvent par l’affirmative, et les prédicateurs brandissaient la menace de la damnation éternelle pour convertir les gens. Actuellement, c’est plutôt la tendance inverse. Le passage évangélique d’aujourd’hui n’entre pas dans la controverse: au lieu de spéculer sur le nombre des sauvés, il vaut mieux s’efforcer d’en faire partie, de franchir la porte étroite en faisant le bien. Alors, ce qui comptera, ce n’est pas la proximité que ses coreligionnaires ont pu avoir avec Jésus ; car même ceux-là, s’ils ont fait le mal, ne pourront entrer dans la salle du festin. Il n’est pas permis d’affirmer que tous seront sauvés, car ce serait nier la liberté humaine, toujours capable de refuser l’amour offert. Mais puisque Dieu «veut que tous les hommes soient sauvés» (1Tm 2,4), il est permis d’espérer qu’ils le seront effectivement grâce à l’infinie miséricorde de Dieu.

💢 La FEUILLE hebdomadaire à imprimer et partager avec vos voisins!


dimanche 14 août 2022

Assomption de la Vierge Marie

🔆 En ce jour, nous rendons grâce au Seigneur pour ce cadeau merveilleux qu’il nous fait en nous donnant Marie pour mère.
    Cette fête doit renouveler et renforcer notre confiance en lui. Ne craignons pas l’avenir ni le jugement de Dieu. Nous serons jugés sur l’amour et seulement sur l’amour. C’est l’Amour qui nous prendra et nous emportera. L’heure où nous quitterons la terre sera notre Assomption.
    Que de joie pour le monde, joie pour l’Église, joie pour l’univers entier en ce jour! Une joie si simple, si populaire, si touchante…
    L’Assomption, c’est la fête de l’espérance de la gloire. Nous avons tous dans le cœur des peines à porter, des difficultés à résoudre, des misères à porter, bref des nœuds qui compliquent et alourdissent la vie. Portons-les au pied de l’autel en ce jour, auprès de Marie. Nous le savons bien, devant les difficultés et les croix de la vie c’est plutôt vers Marie que l’on se tourne. Tous les enfants de Dieu, nous avons la même mère depuis le jour où le Christ à dit à Marie ″Voici ton Fils". Tournons nos regards vers elle. Elle apportera le supplément d’âme sui manque à notre vie chrétienne.
🔆 Marie, notre espérance…
    Si les femmes comptent pour plus de la moitié de l’humanité, nous savons que dans tous les pays du monde et même surtout dans les religions, elles ne reçoivent ni le respect ni la considération auxquels elles ont droit.
    Pourtant si nous lisons les livres d’histoire et même de l’histoire sainte on ne peut que reconnaître l’importance qu’elles ont eue dans le développement de l’humanité.
Nous ne pourrions citer toutes celles qui, dans le Premier Testament, depuis Sara la femme d’Abraham en passant par Judith et Esther ont contribué à l’avènement du peuple d’Israël.
    De même dans les évangiles nous voyons combien les femmes ont joué un rôle prépondérant dans la vie de Jésus. Ainsi les femmes que Jésus a choisies pour être les premiers témoins de sa résurrection, ou encore cette femme païenne, une cananéenne dont nous parlera l’évangile de dimanche prochain, qui a joué un rôle important dans la vie de Jésus en lui faisant comprendre que sa mission loin de se limiter au peuple juif devait s’ouvrir à toute l’humanité.
    Aujourd’hui c’est encore une femme que nous célébrons et pas la moindre puisqu’il s’agit de Marie la mère de Dieu. Elle aussi elle représente toutes les femmes dans leurs souffrances et le poids qu’elles ont à porter, mais aussi dans ce qu’elles ont de plus beau: leur fécondité. En célébrant Marie aujourd’hui, nous pouvons également fêter toutes les femmes, non pas seulement celles qui ont mis au monde des enfants mais toutes celles qui aujourd’hui encore ne cessent d’enfanter le monde, toutes les femmes grâce à qui toute l’humanité peut oser espérer en l’avenir et oser croire en la vie.


La Messe en ce jour solennel (lundi) sera célébrée à VIVY à 10h30.


vendredi 12 août 2022

20 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient…

💢 Avec le Christ, résistons au mal.
    L’évangile de ce dimanche est particulièrement rugueux! Jésus, dont l’un des titres est «prince de la paix», annonce qu’il sera cause de divisions même au sein des familles. 
    N’y a-t-il donc pas assez de conflits dans notre monde? 
    Faut-il vraiment en rajouter à cause du Christ? 
    Ne proclamons-nous pas que le Fils de Dieu vient pour rassembler, réconcilier, sauver? 
    Certes, mais ceci implique un rude combat: le combat contre le péché, le mensonge, l’indifférence ou la lâcheté, toutes les attitudes qui laissent au mal le champ libre. Soyons honnêtes, un tel programme ne nous enthousiasme pas spontanément: comme le montre l’exemple de Jérémie.
    Pour nous encourager, la deuxième lecture nous rappelle que nous ne sommes pas seuls. Il y a d’abord la «foule immense de témoins» - grec «martyrs» - c’est-à-dire les croyants avec lesquels nous sommes en communion. Et il y a surtout l’exemple du Seigneur Jésus, crucifié et ressuscité. Il n’a pas reculé devant «l’humiliation de la croix», non par masochisme, mais pour résister à la violence par l’amour.

💢 Parole de feu.
    Les paroles que Dieu adresse à son peuple, par la voix des prophètes sont rarement bien accueillies. Elles entraînent souvent querelles, et divisions comme celle de Jérémie à qui l’on reproche de «démoraliser toute la population». Comme les autres prophètes, il doit sa force et son salut à Celui qui l’a appelé et envoyé. Comme pour les prophètes en leur temps, Jésus annonce des épreuves à ceux qui choisiront de le suivre et d’annoncer l’Évangile. Ses disciples n’auront pas la paix; ils connaîtront la division, au sein de leurs propres familles. Leur témoignage ne laissera personne indifférent. La foi en Jésus Christ entraînera une telle nouveauté, une telle rupture avec la foi et les usages en place, ceux qui voudront l’embrasser et la vivre seront exposés aux épreuves.
    L’Évangile est un feu. S’il est avant tout chaleur dévorante de la miséricorde de Dieu, manifesté en Jésus, il est aussi purification douloureuse. Il faut choisir. Jésus, lui, a fait le choix de poursuivre sa mission, même s’il lui en coûte et, malgré son angoisse, il a hâte qu’elle s’accomplisse.
    Choisissons de suivre le Christ et de témoigner de l’Évangile parole de feu. Par l’Eucharistie de ce dimanche que l’Esprit Saint souffle sur les braises de notre foi et nous attache plus fermement encore à Jésus.

Seigneur Jésus, me voici en ta présence! 
Tu es l’artisan qui me modèles, le tailleur qui tisses la trame de ma vie. 
C’est dans les moments de prière que je comprends mieux le sens de ma vie. 
C’est dans les moments d’intimité avec toi que je peux discerner ta volonté et m’y abandonner. 
Sainte Vierge Marie, même si les paroles de ton Fils sont exigeantes, 
aide-moi à les accueillir avec foi et à les accomplir avec amour.


vendredi 5 août 2022

19 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient…
💢 Vigilants dans l’espérance.
    «Servir, veiller, se tenir prêt», ce sont les recommandations que donne l’Evangile de ce dimanche. Jésus s’adresse au «petit troupeau», c’est-à-dire à tous ceux qui ont accueilli la promesse du Royaume. La seule condition pour y être reçu: avoir un cœur qui met sa confiance en Dieu et demeure fidèle quoi qu’il en coûte.
    C’est ainsi que le disciple attentif et vigilant pour accomplir «la volonté de son maître» est appelé à se réjouir. Chaque jour le Seigneur vient à notre rencontre et les signes de sa présence s’appellent la foi, l’espérance et l’amour. À nous, et en particulier ceux qui assument la responsabilité du troupeau.
    Aujourd’hui nous pouvons poursuivre l’évocation des hommes et des femmes qui, au nom de leur foi au Christ, ont donné leur vie pour servir leurs frères et annoncer l’Évangile, parfois dans les persécutions et même le martyre. «Heureux ces serviteurs», ils ont compris jusque dans leur chair qu’un serviteur n’est pas plus grand que son maître.

💢 États de service…
    Dieu vient-il à l’improviste pour nous surprendre dans nos manquements? Non, mais il nous appelle à la cohérence et à la responsabilité. Le serviteur qui veille en attendant son maître ne fait rien d’extraordinaire: il remplit son office de serviteur, c’est tout! Il le remplit avec fidélité, avec zèle. Il est tout entier tendu vers le retour de son maître, il l’a toujours en tête, même si celui-ci est physiquement absent. Il n’a donc aucune raison de redouter un retour à l’improviste. Le bon serviteur sera récompensé selon sa manière d’agir. Il verra le maître lui-même se mettre à son service: autrement dit, le maître se fait serviteur. Dieu est le meilleur des maîtres. Il prend soin de son peuple et vient le délivrer de la servitude. Il nous appelle à prendre soin les uns des autres, à nous sentir responsables de nos frères et sœurs. La première lecture nous offre une belle définition de la communion des saints, «cette loi divine: que les saints partageraient aussi bien le meilleur que le pire». Oui, nous sommes liés les uns aux autres dans l’aventure du salut. C’est pourquoi, par-delà les siècles, la foi d’Abraham nous est donnée en exemple. À sa suite, nous marchons vers la cité céleste. Notre Eucharistie est l’anticipation joyeuse de ce rassemblement ultime.