vendredi 26 juin 2020

13 Dimanche Ordinaire

🔆 Qui perd... gagne!
    Difficile d’entendre dans l’évangile de ce dimanche les paroles de Jésus, tant elles peuvent provoquer le scandale. Pourtant, elles nous mettent face à l’enjeu de toute vie chrétienne: savoir aimer selon le dessein de Dieu.
    La première lecture esquisse déjà une réponse: la générosité désintéressée avec laquelle le prophète Élisée est accueilli ne tarde pas à recevoir sa récompense. Mais il s’agit là que d’une première ouverture sur l’enjeu de l’amour. Car il ne s’agit pas tant d’aimer l’autre que de découvrir la source de notre amour. Dieu lui-même.
    «Garder sa vie», c’est prendre le risque de nous arrêter aux événements de nos vies, et surtout à ceux qui établissent une relation affective. Nous nous enfermons alors sur nos propres façons d’aimer sans jamais rechercher où s’origine notre amour. Cette attitude possessive nous empêche de nous ouvrir à un amour qui nous dépasse et nous entraînerait là où nous ne voudrions peut-être pas aller.
    «Perdre sa vie», c’est la donner, en acceptant, de laisser le Christ traverser nos affections humaines pour parvenir, avec lui, à la révélation de Dieu qui fonde tout amour. Aimer le Christ plus que tout, perdre sa vie pour lui, c’est vraiment nous débarrasser de tout amour possessif pour aimer, jusqu’au don total de nos vies; c’est accepter l’expérience pascale en suivant le Christ là où il va (deuxième lecture).
    La mort avec le Christ est chemin de vie puisque l’Amour triomphe à jamais. Préférer le Christ, c’est choisir la vie en acceptant qu’elle nous échappe; c’est pouvoir aimer les autres, y compris nos parents, notre conjoint, nos enfants, nos amis selon l’amour véritable: celui du Christ, manifestation de l’amour du Père.
    Finalement, perdre sa vie pour le Christ, c’est devenir vraiment disciple et gagner la vie en Dieu.

🔆 Pour ceux qui n'osent pas encore sortir de leurs maisons, qui se sont fragiles... nous proposons la Célébration de la Parole de Dieu chez vous:

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs,
aujourd'hui, en ce 13 dimanche Ordinaire,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
     Prions...
    Tu as voulu, Seigneur, qu'en recevant ta grâce nous devenions des fils de lumière; ne permets pas que l'erreur nous plonge dans la nuit, mais accorde-nous d'être toujours rayonnants de ta vérité. Toi qui vis et règne avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.

Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre des Rois (2R 4,8-11.14-16)
    Un jour, le prophète Élisée passait à Sunam; une femme riche de ce pays insista pour qu’il vienne manger chez elle. Depuis, chaque fois qu’il passait par là, il allait manger chez elle.
    Elle dit à son mari: «Écoute, je sais que celui qui s’arrête toujours chez nous est un saint homme de Dieu. Faisons-lui une petite chambre sur la terrasse; nous y mettrons un lit, une table, un siège et une lampe, et quand il viendra chez nous, il pourra s’y retirer.» Le jour où il revint, il se retira dans cette chambre pour y coucher.
    Puis il dit à son serviteur: «Que peut-on faire pour cette femme?»
    Le serviteur répondit: «Hélas, elle n’a pas de fils, et son mari est âgé.»
    Élisée lui dit: «Appelle-la.»
    Le serviteur l’appela et elle se présenta à la porte.
    Élisée lui dit: «À cette même époque, au temps fixé pour la naissance, tu tiendras un fils dans tes bras.»

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 88,2-3, 13-17, 18-19)

R/ Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante!
L’amour du Seigneur, sans fin je le chante;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours;
ta fidélité est plus stable que les cieux.

Heureux le peuple qui connaît l’ovation!
Seigneur, il marche à la lumière de ta face;
tout le jour, à ton nom il danse de joie,
fier de ton juste pouvoir.

Tu es sa force éclatante;
ta grâce accroît notre vigueur.
Oui, notre roi est au Seigneur;
notre bouclier, au Dieu saint d’Israël.

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 6,3-4.8-11)
    Frères, ne le savez-vous pas? Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts.

    Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Nous le savons en effet: ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
    Descendance choisie, sacerdoce royal, nation sainte,
    annoncez les merveilles de Celui qui vous a appelés
    des ténèbres à son admirable lumière.
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Mathieu (Mt 10, 37-42)

    En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres: «Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera. Qui vous accueille m’accueille; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense.»

– Acclamons la Parole de Dieu.
    Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.
✙ Accueillir...
    «Celui qui aime son père et sa mère plus que moi n’est pas digne de moi; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n’est pas digne de moi.» Voilà des paroles bien exigeantes du Christ pour ses apôtres. Je ne sais pas vous, mais lorsque j’entends cela je m’interroge sur ce que Jésus veut bien vouloir dire. Nous interdit-il d’aimer vraiment ceux qui nous sont chers? Commençons, justement, par ce qu’il ne dit pas: il ne dit pas qu’il ne faut pas aimer son père, sa mère, ses enfants… Il nous invite seulement à le mettre, Lui, Jésus, à la première place. Et pourquoi? Parce que le choix fondamentale et le plus important que nous pouvons faire dans notre vie est bien celui de choisir Dieu. Faire le choix pour le Christ est le choix qui doit orienter toute notre vie et tous les autres choix que nous devons faire.
    Nous sommes là dans l’exigence de l’amour! L’amour est exigent car il nous responsabilise. Et lorsque nous mettons le Christ au centre de nos vies alors toutes les autres choses prennent leur juste place dans notre existence car Jésus est principe d’unité. Il est principe de Communion. Il est celui par qui nous pouvons aimer véritablement et, par lui, aimer les autres.
    Mais concrètement, comment cela se vit-il? Cela se vit dans le fait de prendre sa croix et de suivre le Christ. La croix qui n’est pas principe de mort, mais le lieu où la vie se manifeste de manière encore plus forte. Aimer le Christ plus que tout ce n’est pas ne plus aimer les autres mais au contraire, c’est les aimer concrètement, en leur donnant une véritable place dans notre vie. Aimer le Christ plus que tout c’est, entrer dans la dynamique de l’espérance de la vie et dans la certitude que nous pourrons vivre dans l’exigence de l’amour.
    Aimer le Christ plus que tout c’est le suivre, c’est accueillir ceux qu’il met sur notre route, c’est devenir «don», cadeau pour l’autre. Non parce que nous sommes plus ceci ou plus cela… non! Mais parce que nous sommes disciples! Et comme tout travailleur mérite son salaire, tout disciple du Christ mérite aussi sa récompense: être avec son maître. Vivre de la vie de son maître, apprendre à grandir dans l’amour, le don de soi, apprendre à grandir dans la capacité de recevoir de Dieu et de l’autre ce qu’il a à nous offrir.
    Se mettre en route avec le Christ, porter sa croix, c’est entrer dans le chemin d’un amour exigent, juste et porteur de fruit! Un fruit qui demeure. Un fruit qui est communion. C’est répondre à l’appel du Christ: viens, suis-moi!

Prière universelle
    Adressons maintenant notre prière au Seigneur, pour que, chaque jour, dans le monde entier, des hommes découvrent et accueillent Jésus en accueillant leurs frères.

Refrain: Entends nos prières, entends nos voix, entends nos prières monter vers toi.
  • Seigneur, à travers le monde, l’Eglise est dépositaire de la Bonne Nouvelle. Pour qu’elle ouvre ses portes et ses bras à tous les hommes, particulièrement les pauvres et les petits. Nous te supplions... R
  • Seigneur, à travers le monde, ils sont encore si nombreux les martyrs chrétiens. Ils ont besoin de notre prière, de notre aide et de notre engagement communautaire à leur égard. Nous te supplions pour eux… R
  • Seigneur, à travers le monde, ils sont encore si nombreux ceux qui ont des croix trop lourdes à porter et qui n’arrivent pas à les soulever. Ils ont besoin de notre présence, de notre écoute et de notre silence respectueux. Nous te supplions pour eux... R
  • Seigneur, à travers le monde, ils sont encore si nombreux les blessés de la vie. Ils ont besoin de notre énergie, de notre fidélité et de notre tendresse afin de lutter contre la désespérance. Nous te supplions pour eux… R
À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:
On dit ou on chante le Notre Père:
Notre Père…
Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
________________________________________________________________________________

Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
🔆 Plus d'info sur la FEUILLE hebdomadaire


vendredi 19 juin 2020

12 Dimanche Ordinaire

 Ne craignez pas
    A première vue, nous pourrions penser que la première lecture et l’évangile de ce dimanche ne «Ne craignez pas», sinon comme une invitation à la confiance totale, au moment des épreuves de nos vies que sont la souffrance, la maladie, la mort?
nous concernant guère. Dans nos sociétés, nous sommes peu persécutés pour notre foi. N’oublions pourtant pas ces millions de chrétiens qui, dans d’autres régions du monde, doivent sans cesse lutter pour leur foi, et paient souvent de leur vie leur attachement au Christ. Alors comment recevoir les paroles de Jésus:
    Nous savons, depuis la mort et la résurrection du Christ, que nous ne sommes pas seuls dans l’épreuve: Dieu nous y accompagne. Ne pas craindre, c’est donc poser un acte de foi et de confiance en Dieu vainqueur du mal et de la mort. Notre confiance en Lui, à l’image du Christ en croix, se manifeste alors dans tous les événements de nos vies, particulièrement dans les événements douloureux.
    En s’en remettant avec confiance au Seigneur, Jérémie sort de la peur pour entrer dans la foi (première lecture). Voilà la démarche à laquelle nous sommes conviés, à la suite de Jésus. Démarche difficile qui exige de croire en l’amour infini de Dieu, seul capable de vaincre la peur puisque le Christ a vaincu la mort.
 La force que Dieu donne
    La vie d’un prophète n’est pas un long fleuve tranquille. Jérémie en fait l’amère expérience, alors qu’il reçoit l’inconfortable mission d’annoncer la ruine du royaume de Juda, menacé par le puissant empire babylonien (première lecture). Bien sûr, ni le peuple ni les dirigeants ne veulent écouter ce sinistre défaitiste. Jérémie se sent très seul pour affronter l’hostilité, mais il fait aussi l’expérience que Dieu est son appui et son secours. «Le Seigneur est avec moi, tel un guerrier redoutable»
    De même, dans l’Evangile, Jésus invite ses disciples à la confiance. Certes, ils seront, comme leur maître, en butte à des difficultés, voire à la persécution, mais le Père veille sur eux, comme il prend soin des oiseaux du ciel. «Soyez donc sans crainte: vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux».
    Le Fils se montre solidaire de ses disciples, comme il l’est de toute l’humanité. Depuis le premier homme, le monde est le champ de bataille du péché et de la mort, qui en est la conséquence (deuxième lecture). Il fallait donc un homme pour répandre la grâce de Dieu.
    Nous en rendons grâce en participant à l’Eucharistie, où nous recevons la force et la paix qui viennent de Dieu pour avoir part à la victoire du Christ notre Seigneur.

🔆 Pour ceux qui n'osent pas encore sortir de leurs maisons, qui se sont fragiles... nous proposons la Célébration de la Parole de Dieu chez vous:

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs,
aujourd'hui, en ce 12 dimanche Ordinaire,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
     Prions...
    Fais-nous vivre à tout moment, Seigneur, dans l'amour et le respect de ton saint nom, toi qui ne cesses jamais de guider ceux que tu enracines solidement dans ton amour. Toi qui vis et règne avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.

Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre du prophète Jérémie (Jr 20, 10-13)
    Moi Jérémie, j’entends les calomnies de la foule: «Dénoncez-le! Allons le dénoncer, celui-là, l’Épouvante-de-tous-côtés.» Tous mes amis guettent mes faux pas, ils disent: «Peut-être se laissera-t-il séduire... Nous réussirons, et nous prendrons sur lui notre revanche!»
    Mais le Seigneur est avec moi, tel un guerrier redoutable: mes persécuteurs trébucheront, ils ne réussiront pas. Leur défaite les couvrira de honte, d’une confusion éternelle, inoubliable. 
    Seigneur de l’univers, toi qui scrutes l’homme juste, toi qui vois les reins et les cœurs, fais-moi voir la revanche que tu leur infligeras, car c'est à toi que j’ai remis ma cause.
    Chantez le Seigneur, louez le Seigneur: il a délivré le malheureux de la main des méchants.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 68, 8-10, 14.17, 33-35)

R/ Dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi.
C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage:
je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
L’amour de ta maison m’a perdu;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.

Et moi, je te prie, Seigneur:
c’est l’heure de ta grâce;
dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi,
par ta vérité sauve-moi.
Réponds-moi, Seigneur,
car il est bon, ton amour;
dans ta grande tendresse, regarde-moi.

Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
«Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu!»
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.
Que le ciel et la terre le célèbrent,
les mers et tout leur peuplement!

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 5, 12-15)
    Frères, nous savons que par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et que par le péché est venue la mort; et ainsi, la mort est passée en tous les hommes, étant donné que tous ont péché.
    Avant la loi de Moïse, le péché était déjà dans le monde, mais le péché ne peut être imputé à personne tant qu’il n’y a pas de loi. Pourtant, depuis Adam jusqu’à Moïse, la mort a établi son règne, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam. Or, Adam préfigure celui qui devait venir.
    Mais il n'en va pas du don gratuit comme de la faute. En effet, si la mort a frappé la multitude par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu s’est-elle répandue en abondance sur la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
     L’Esprit de vérité rendra témoignage en ma faveur, dit le Seigneur.
     Et vous aussi, vous allez rendre témoignage.
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Mathieu (Mt 10, 26-33)
    En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres: «Ne craignez pas les hommes; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. 
    Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. 
    Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte: vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. 
    Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.»

– Acclamons la Parole de Dieu.
    Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.
Ne craignez pas...
    La peur vient de la fin d’une certitude, celle de l’invulnérabilité. La peur est une maladie contagieuse. Seuls la transmettent ceux qui en sont atteints. Aujourd’hui si nous regardons sincèrement en nous-mêmes, il y a une forte probabilité que nous y rencontrions la peur. Il nous arrive à tous de faire face à certaines craintes dans notre existence: peur de perdre un emploi qui nous plaît, peur de la maladie, peur un jour de nous retrouver seuls, peur de laisser un message sur un répondeur, de vieillir, de parler à des inconnus, d’avoir l’air médiocre, de prendre des décisions, peur de la mort. Pourquoi les êtres humains ont-ils peur de mourir? Peut-être parce que nous ne vivons pas vraiment. Notre civilisation ne nous aide pas à oser être et exprimer ce que nous sommes réellement. La prolifération des modèles souvent éphémères et superficiels contribue à la confusion générale.
    Voici la question qui tue, comme disent les ados: «quels risques avez-vous pris dans votre vie?» Si vous ne répondez aucun, vous avez probablement de quoi vous lamenter. Comment se réjouir en effet d’un parcours où ne nous sommes jamais exposés, mesurés aux difficultés, à l’inconnu? Plus notre monde est sécurisé, confortable, plus nous sommes craintifs. Pourtant, c’est en nous risquant à de nouveaux comportements, en osant l’inhabituel, que nous progressons. Jésus, dans l’Evangile d’aujourd’hui, nous rappelle que nous – ses disciples – serons ridiculisés.
    Dans certains pays, certains d’entre nous seront emprisonnés et même condamnés à mort pour avoir proclamé notre foi en public. Jésus nous invite à ne pas avoir peur: «Ne craignez pas… soyez sans crainte!». Il nous invite à ne pas renier notre foi en lui, mais à la professer avec fierté et courage. Ne mélangeons pas la religion avec la politique et la liberté d’expression, mais ne craignons pas de proclamer le message de justice et d’amour présent dans l’Évangile.
    Nous devons voir les risques comme des étapes à franchir. Ils impliquent des actions absolument nécessaires si nous voulons enfin nous positionner dans la famille, dans la société, dans le monde. Nous devons renoncer, abandonner nos sécurités matérielles pour vivre un amour intense. Parfois, pour faire avancer nos projets, nous devons prendre le risque de déplaire. Nous devons cesser de nous poser parfois en victime, pour se sentir à nouveau pleinement responsables de nos vies.
    La peur paralyse beaucoup, mais Jésus veut transformer cette peur en audace. Il nous redit à chacun comme il disait aux apôtres: «C’est moi, n’ayez pas peur».
    Nous ne pouvons être sans crainte qu’en se soutenant les uns les autres, c’est-à-dire en étant solidaires. Sans crainte, parce que respectueux des diversités et des différences. Sans crainte, parce que fraternels. La peur est sans objet si nous faisons confiance à Dieu, si nous œuvrons dès maintenant pour établir un monde juste et équitable, un monde qui vit dans une résurrection permanente.
Dieu avait besoin d’un père pour son peuple.
Il choisit un vieillard…
Alors Abraham se leva!
Il avait besoin d’un porte-parole.
Il choisit un timide qui bégayait…
Alors Moïse se leva!
Il avait besoin d’un chef pour construire son peuple.
Il choisit le petit, le faible…
Alors David se leva!
Il avait besoin d’un roc pour poser l’édifice.
Il choisit un renégat…
Alors Pierre se leva!
Il avait besoin d’un visage pour dire aux hommes son amour.
Il choisit une prostituée…
Ce fut Marie de Magdala!
Il avait besoin d’un témoin pour crier son message.
Il choisit un persécuteur…
Ce fut Paul de Tarse!
Il avait besoin de quelqu’un pour que son peuple se rassemble
et qu’il aille vers les autres.
Il t’a choisi…
Même si tu trembles, pourrais-tu ne pas te lever?

Prière universelle
    Jésus nous le répète aujourd’hui: «Soyez sans crainte». Demandons-lui de redire cette consolation aux hommes, aux femmes, aux enfants qui sont inquiets et meurtris pas les blessures de la vie.


Refrain: Seigneur, entends la prière qui monte de nos cœurs.

  • L’Eglise connaît l’inquiétude face aux questions d’aujourd’hui et à la baisse de la pratique religieuse. Redis à tes fidèles, Seigneur, la grâce de ton Esprit, nous t’en prions… R
  • Nos sociétés connaissent l’insécurité et la peur. Pour que les responsables publics osent des initiatives d’ouverture et de partage, montre-leur, Seigneur, des chemins de paix, nous t’en prions… R
  • Pour beaucoup, Dieu est lointain, absent, silencieux, sourd à nos souffrances. Toi qui nous révèles que chacun est précieux pour Dieu, redis ta tendresse, Seigneur, à ceux qui se sentent seuls, nous t’en prions… R
  • Pour nos communautés inquiètes de leur avenir et pour les jeunes et les foyers qui ont peur du lendemain, pour que l’habitude et la routine ne gagnent pas nos cœurs et nos vies donne à tes fidèles, de reconnaître et d’annoncer tes merveilles, ravive en nos cœurs, Seigneur, l’appelle de notre baptême, nous t’en prions… R
À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:
On dit ou on chante le Notre Père:
Notre Père…
Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
________________________________________________________________________________

Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
🔆 Plus d'info sur la FEUILLE hebdomadaire


Ordinations Presbytérales à Angers



vendredi 12 juin 2020

Fête du Saint Sacrement

🔆 Nous voilà pris dans l’engrenage de nos vies quotidiennes. Travail, soucis, déplacements,
visites, loisirs… encombrent nos journées et nous enferment dans un cercle infernal où nous ne partageons plus rien en profondeur. Nous désirons pourtant autre chose: nous désirons vivre, communiquer avec les autres, participer à la construction d’une œuvre qui dure, une œuvre de vie qui brise le cercle de l’enfermement. Dans la vie partagée avec d’autres s’ouvre un univers de communion.
    Au désert, le peuple de l’Exode s’est enfermé dans ses revendications; il ne partage plus rien ni avec Dieu, ni avec Moïse. Alors Dieu lui donne la manne, nourriture périssable mais qui va rétablir le partage et faire comprendre au peuple que sa vraie faim est ailleurs: le désir d’une parole et d’une présence partagées (première lecture).
    Nous le savons bien: il ne suffit pas de manger ensemble tous les jours pour être unis. Et pourtant, quand on ne peut plus manger ensemble, c’est que les liens se sont rompus. Ainsi en est-il de l’Eucharistie, repas du Seigneur. Elle est le ferment de l’unité que nous avons à faire et à partager (deuxième lecture). Car le pain non partagé fait mourir de faim ceux qui n’en ont pas et enferme dans leur indifférence ceux qui en sont gavés. Le pain que le Christ nous donne est plus que du pain : il est sa vie partagée, partage de la vie même de Dieu, et qu’il nous demande de partager à notre tour avec tous ceux qui ont faim de la Parole et soif du don de la grâce.
    L’Eucharistie. Suprême don d’un Dieu qui nous partage sa vie, nous invite à briser nos enfermements pour, à, notre tour, devenir pain et vin pour le monde.

🔆 Plus d'info sur la FEUILLE hebdomadaire

✙ Pour ceux qui n'osent pas encore sortir de leurs maisons, qui se sont fragiles... nous proposons la Célébration de la Parole de Dieu chez vous:

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs,
aujourd'hui, en ce dimanche du Saint Sacrement,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
    Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement, tu nous as laissé le mémorial de ta passion ; donne-nous de vénérer d’un si grand amour les mystères de ton corps et de ton sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de ta rédemption. Toi qui vis et règne avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.

Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre du Deutéronome (Dt 8, 2-3.14-16a)
    Moïse disait au peuple d’Israël: «Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert; le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire passer par la pauvreté; il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur: allais-tu garder ses commandements, oui ou non? Il t’a fait passer par la pauvreté, il t’a fait sentir la faim, et il t’a donné à manger la manne – cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue – pour que tu saches que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. 
    N’oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage.
    C’est lui qui t’a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays des serpents brûlants et des scorpions, pays de la sécheresse et de la soif. C’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau de la roche la plus dure. C’est lui qui, dans le désert, t’a donné la manne – cette nourriture inconnue de tes pères.»

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 147, 12-13, 14-15, 19-20)

R/ Glorifie le Seigneur, Jérusalem! 

Glorifie le Seigneur, Jérusalem!
Célèbre ton Dieu, ô Sion!
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.

Il fait régner la paix à tes frontières,
et d’un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre:
rapide, son verbe la parcourt.

Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité;
nul autre n’a connu ses volontés.

SÉQUENCE

Sion, célèbre ton Sauveur,
chante ton chef et ton pasteur
par des hymnes et des chants.

Tant que tu peux, tu dois oser,
car il dépasse tes louanges,
tu ne peux trop le louer.

Le Pain vivant, le Pain de vie,
il est aujourd’hui proposé
comme objet de tes louanges.

Au repas sacré de la Cène,
il est bien vrai qu’il fut donné
au groupe des douze frères.

Louons-le à voix pleine et forte,
que soit joyeuse et rayonnante
l’allégresse de nos cœurs!

C’est en effet la journée solennelle
où nous fêtons de ce banquet divin
la première institution.

À ce banquet du nouveau Roi,
la Pâque de la Loi nouvelle
met fin à la Pâque ancienne.

L’ordre ancien le cède au nouveau,
la réalité chasse l’ombre,
et la lumière, la nuit.

Ce que fit le Christ à la Cène,
il ordonna qu’en sa mémoire
nous le fassions après lui.

Instruits par son précepte saint,
nous consacrons le pain, le vin,
en victime de salut.

C’est un dogme pour les chrétiens
que le pain se change en son corps,
que le vin devient son sang.

Ce qu’on ne peut comprendre et voir,
notre foi ose l’affirmer,
hors des lois de la nature.

L’une et l’autre de ces espèces,
qui ne sont que de purs signes,
voilent un réel divin.

Sa chair nourrit, son sang abreuve,
mais le Christ tout entier demeure
sous chacune des espèces.

On le reçoit sans le briser,
le rompre ni le diviser;
il est reçu tout entier.

Qu’un seul ou mille communient,
il se donne à l’un comme aux autres,
il nourrit sans disparaître.

Bons et mauvais le consomment,
mais pour un sort bien différent,
pour la vie ou pour la mort.

Mort des pécheurs, vie pour les justes;
vois : ils prennent pareillement;
quel résultat différent!

Si l’on divise les espèces,
n’hésite pas, mais souviens-toi
qu’il est présent dans un fragment
aussi bien que dans le tout.

Le signe seul est partagé,
le Christ n’est en rien divisé,
ni sa taille ni son état
n’ont en rien diminué.

* Le voici, le pain des anges,
il est le pain de l’homme en route,
le vrai pain des enfants de Dieu,
qu’on ne peut jeter aux chiens.

D’avance il fut annoncé
par Isaac en sacrifice,
par l’agneau pascal immolé,
par la manne de nos pères.

Ô bon Pasteur, notre vrai pain,
ô Jésus, aie pitié de nous,
nourris-nous et protège-nous,
fais-nous voir les biens éternels
dans la terre des vivants.

Toi qui sais tout et qui peux tout,
toi qui sur terre nous nourris,
conduis-nous au banquet du ciel
et donne-nous ton héritage,
en compagnie de tes saints. Amen.

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 10, 16-17)
    Frères, la coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ?Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ? Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
    Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel, dit le Seigneur;
    si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 6, 51-58)
    En ce temps-là, Jésus disait aux foules des Juifs: «Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel: si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde.»
    Les Juifs se querellaient entre eux: «Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger?»
    Jésus leur dit alors: «Amen, amen, je vous le dis: si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
    En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel: il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts; celui qui mange ce pain vivra éternellement.»

– Acclamons la Parole de Dieu.
    Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.
✙ Saint Sacrement...
    Aujourd’hui, tant de pays encore sont soumis à la faim. Même dans nos sociétés dites évoluées: des hommes, des femmes des enfants ne mangent pas à leur faim. Contre des situations de ce genre, les pouvoirs publics mais surtout des associations se mobilisent pour tenter de lutter contre ces fléaux. C’est dans ce climat que nous venons d’entendre la lecture du Deutéronome où Dieu ose dire à son peuple par l’intermédiaire de Moïse, que la longue traversée du désert avait aussi pour but de faire éprouver la faim à son peuple.
    Éprouver la faim! Je ne sais pas si cela vous est arrivé. C’est une expérience dure. C’est une expérience que bien des chrétiens n’ont plus guère l’occasion de connaître car le jeûne est devenu rare. C’était jadis le sens du jeûne qui précédait la communion. Pour communier, il fallait être à jeun, et ce jeûne eucharistique durait initialement 24 heures! Apres le Vaticanum Secundum réduit à 1 heur avant la communion – et il est toujours en vigueur!
    Il fallait avoir faim – il faut toujours avoir faim de cette nourriture céleste. Nous communions aujourd’hui plus facilement qu’autrefois. Nous sommes libres et par rapport à la confession qui devait précéder presque chaque communion et vis-à-vis de ce jeûne. Pourtant une autre dimension nous manque sans doute: Il manque la faim, il manque le jeûne, il manque l’approfondissement de notre désir.
    Le jour où, pour la première fois, il a célébré la fraction du pain – le jeudi saint – Jésus a dit: «J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous». Lorsque nous partageons le corps et le sang du Christ c’est d’abord à son désir à lui que nous répondons. Car ce qu’il a dit ce soir-là à ses disciples, il nous le dit encore aujourd’hui. Nous approcher de l’autel, au moment de la communion, pour recevoir le pain consacré – le corps du Christ – c’est combler ce désir de Jésus qui veut toujours partager cette Pâque avec nous. Comme il le dit dans l’Apocalypse, Jésus se tient à notre porte et il frappe. C’est lui qui est demandeur. Il attend que nous lui ouvrions la porte pour partager le repas avec nous.
    Notre désir à nous est parfois sans doute un peu court. Il n’est même pas exclu qu’il se glisse un peu d’habitude, de routine dans nos communions. Pour beaucoup d’entre nous c’est devenu comme naturel. À peine prenons-nous vraiment la peine de nous préparer à cette incroyable rencontre. Dans ce partage nous sommes associés à la communion de Jésus avec son Père dans le mystère de sa mort et de sa résurrection. Comme l’écrit l’Apôtre Paul, la coupe que nous bénissons est communion au sang du Christ. Elle est union au sang versé par amour pour le Père et pour nous.
    On n’est jamais seul quand on communie. Le désir qui nous y porte n’est pas seulement le nôtre. C’est celui de tant de gens dans le monde. Dans l’eucharistie, dans la prière, dans chaque rencontre avec le Christ, nous pouvons nous sentir comme les porteurs du désir de l’humanité.
    Tout à l’heure, juste avant la communion, je vais vous présenter le pain consacré – le corps du Christ. Je vous dirai alors: «Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde». Dans chaque messe, c’est le désir de Jésus qui rencontre le désir des hommes et pas seulement le désir de ceux qui viennent communier.
    Il y a dans le monde tant de gens qui travaillent à ôter le mal de ce monde. Ce sont ces gens-là que nous représentons. Certains connaissent le Christ, d’autres l’ignorent ou le combattent mais la communion que nous faisons prend en compte cet immense effort de l’humanité. Jésus est venu pour que tous aient la vie. Cette vie qu’il communique en nous donnant son corps à manger, c’est au monde entier que, par nous, elle est communiquée.
    Nous accomplissons, par la communion, le désir du Christ qui est de rejoindre tous les hommes en un seul corps pour la gloire du Père.
    Soyons la gloire de notre Père céleste!

Prière universelle
Que la Parole de Dieu travaille notre cœur et nourrisse les mots de notre prière...

    Refrain: Toi qui nous aimes, écoute-nous Seigneur.
  • En cette fête du Corps et du Sang du Christ, pour que la ferveur eucharistique grandisse chez tous les chrétiens : que par l’ensemble de ses membres l’Eglise fasse rayonner la présence du Seigneur dans le Très Saint Sacrement, ensemble prions… R
  • En cette fête du Saint Sacrement pour le peuple immense des affamés, tous ceux qui font la longue marche dans le désert de la solitude, du chômage, des détresses de toutes sortes... Que l'eucharistie, source de partage, nous aide à les relever, ensemble prions… R
  • En cette fête Dieu, pour la multitude des chrétiens, membres du même Corps et nourris du même Pain... Que nos prières, nos rencontres, nos démarches, nos conversions renforcent la communion entre les disciples du même Seigneur, ensemble prions... R
  • En cette fête du Saint Sacrement, pour notre communauté rassemblée autour de la table: qu'elle accueille avec toujours plus d'ardeur l'immense amour du Seigneur et découvre la joie d'une eucharistie partagée entre frères, ensemble prions… R
À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:
On dit ou on chante le Notre Père:
Notre Père…
Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
________________________________________________________________________________

Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.

🔆 Ce Dimanche dans l’après-midi – adoration du Saint Sacrement à 16h00 à Allonnes, puis à 18h30 en polonais à La Breille les Pins.



vendredi 5 juin 2020

Sainte Trinité

✙  Qui est Dieu?

    À cette question, une seule réponse: Dieu est amour. Tel est le cœur même de tout l’enseignement de l’Apôtre Jean, que ce soit dans son évangile ou dans les lettres qui lui sont attribuées. Dieu manifeste son amour en donnant aux hommes son Fils (évangile) et en respectant totalement leur liberté. La proposition de la foi est l’expression la plus aboutie de cette liberté: la foi est adhésion par amour au Dieu qui se révèle comme l’amour même.
    La fête de la Sainte Trinité nous invite à nous émerveiller d’être conviés à entrer dans l’intimité du Père, du Fils et du Saint Esprit. Dieu est amour, il porte en lui-même l’altérité qui est la condition de l’amour. Le Père engendre le Fils, le Fils se reconnaît issu du Père et l’Esprit qui leur est commun est la manifestation de cet amour si parfaitement mutuel.
✙ Découvrir Dieu, Père, Fils et Esprit
    La liturgie nous invite toujours à poser des gestes simples, gestes pourtant lourds de sens et porteurs d’une dimension du mystère célébré. Ainsi le signe de croix qui ouvre toute prière personnelle ou communautaire. En posant ce geste; fréquent et habituel, le chrétien affirme sa foi dans un Dieu, Père, Fils et Esprit, en un Dieu, mystère qui se donne à chercher et communion d’amour qui se donne à vivre.
    Les textes de ce dimanche nous font parcourir les étapes de la révélation de ce mystère. Prodigieux mystère d’un amour infini et vivant entre le Père, le Fils et l’Esprit, mais aussi celui d’un amour qui naît de la diversité. Car chaque personne de la Trinité ne renonce pas à son identité propre: le Père est la source de tout ce qui vit, le Fils nous révèle le Père; l’Esprit fait de nous des enfants libres et responsables. C’est cette communion dans un même amour qui dit, mieux que toutes les spéculations, ce qu’est la Trinité.




✙ Plus d'info sur la FEUILLE hebdomadaire











✙ Pour ceux qui n'osent pas encore sortir de leurs maisons, qui se sont fragiles... nous proposons la Célébration de la Parole de Dieu chez vous:

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs,
aujourd'hui, en ce dimanche de la Sainte Trinité,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
   Dieu notre Père, tu as envoyé dans le monde ta Parole de vérité et ton Esprit de sainteté pour révéler aux hommes ton admirable mystère; donne-nous de professer la vraie foi en reconnaissant la gloire de l'éternelle Trinité, en adorant son Unité toute-puissante. Toi qui vis et règne maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.

Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre de l'Exode (Ex 34, 4b-6.8-9)
    En ces jours-là, Moïse se leva de bon matin, et il gravit la montagne du Sinaï comme le Seigneur le lui avait ordonné. Il emportait les deux tables de pierre. Le Seigneur descendit dans la nuée et vint se placer là, auprès de Moïse. Il proclama son nom qui est : LE SEIGNEUR. Il passa devant Moïse et proclama: «LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité.» Aussitôt Moïse s’inclina jusqu’à terre et se prosterna. Il dit: «S’il est vrai, mon Seigneur, que j’ai trouvé grâce à tes yeux, daigne marcher au milieu de nous. Oui, c’est un peuple à la nuque raide; mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous ton héritage.»

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

CANTIQUE (Dn 3, 52, 53, 54, 55)

R/ À toi, louange et gloire éternellement!
Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères: R/
Béni soit le nom très saint de ta gloire: R/
Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire: R/
Béni sois-tu sur le trône de ton règne: R/
Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes: R/
Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim: R/
Béni sois-tu au firmament, dans le ciel: R/

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (2 Co 13, 11-13)
    Frères, soyez dans la joie, cherchez la perfection, encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. Saluez-vous les uns les autres par un baiser de paix. Tous les fidèles vous saluent. 
    Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous. 

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
    Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit; au Dieu qui est, qui était et qui vient!
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 3, 16-18)
    Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

– Acclamons la Parole de Dieu.
    Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.

Prière universelle
    «Dieu a envoyé son Fils dans le monde… pour que, par lui, le monde soit sauvé» Sûrs de cet amour du Père en Jésus, que l’Esprit qui les unit descende sur l’Eglise et le monde.

Refrain: Par Jésus ton serviteur, nous te prions, Seigneur.
  • Dieu notre Père, tendre et miséricordieux, dans nos villages, nos villes, nos pays ont besoin de témoins qui annoncent la Bonne Nouvelle du Ressuscité à tous les hommes. Que ton Esprit nous bouscule, afin que chacun d’entre nous se sente appelé à porter une part de cette mission, envoie ton Esprit, nous t’en prions… 
  • Dieu notre Père, plein d’amour et de fidélité, Que ton Esprit ouvre nos yeux pour que nous nous sentions concernés par les pauvretés qui sévissent autour de nous: solitudes, difficultés matérielles, désespoirs, chômage, mésentente conjugales, envoie ton esprit, nous t’en prions…
  • Dieu notre Père, tu veux que tous les hommes soient tes fils et tes filles, libres et sauvés. Que ton Esprit nous pousse à nous engager pour que soient respectés les droits de l’homme et que se construise par nos mains un monde à l’image de ton amour, envoie ton Esprit, nous t’en prions…
  • Dieu notre Père, toi qui es tout amour. Sur les mamans, que nous fêtons en ce jour, sur les familles unies dans l’amour, et pour celles qui traversent des difficultés, envoie ton Esprit, nous t’en prions…
À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:
On dit ou on chante le Notre Père:
Notre Père…
Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
________________________________________________________________________________

Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
  Tous nous avons été baptisés au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.
    Quel est donc ce Dieu au triple nom? Depuis toujours les hommes ont tenté en vain de percer ce mystère! Ce Dieu dit la Bible, nous a créé à son image et selon sa ressemblance. Alors, en toute logique cela signifie, que nous reproduisons les caractéristiques essentielles de Dieu!
    Si nous voulons entrevoir le modèle il suffit donc de nous regarder nous-mêmes. C’est, me semble-t-il, en partant de nos relations humaines que nous pourrons comprendre qui sont: le Père, le Fils et le Saint Esprit.
    Nous sommes tous «Père»: car tous nous exerçons une «paternité» ou une «maternité». Cela veut dire que nous sommes tous à l’origine de quelque-chose, que nous sommes «source». Ainsi par exemple un tout petit peut déjà être source quand il commence consciemment à mettre ses cubes les uns sur les autres ou à réussir un beau pâté de sable. En grandissant il deviendra de plus en plus père, dans la mesure où il saura donner davantage, y compris sa force de paternité. Nous sommes d’autant plus «Père» que nous suscitons des êtres libres et capables d’être source à leur tour.
    Nous sommes tous «Fils» car tous nous recevons.
    Nous sommes tous fondamentalement réceptifs. Etre fils et fille c’est recevoir la vie, être dépendant de, existant par quelqu’un d’autre. C’est vrai pour le bébé qui tête sa mère, c’est vrai de l’enfant qui va à l’école, mais c’est encore tout aussi vrai de l’homme fut-il père de famille ou chef d’entreprise. Il reçoit encore et toujours, de son épouse, de ses enfants, de ses amis ou collaborateurs.
    La filiation est donc constitutive de l’homme.
    Nous pouvons chacun nous percevoir entièrement «fils»!
    Nous sommes aussi «Esprit».
    En effet nous n’avons pas seulement des relations de «don» ou de «réception», nous avons aussi des relations d’échange dans le va et vient du dialogue, de la communication, de l’amour.
    En ce sens nous sommes comme le souffle de la respiration. Le mot «Esprit» signifiant d’ailleurs «souffle».
    Ce souffle comporte un double mouvement d’inspiration et d’expiration.
    L’amour est ainsi partage et réciprocité, échange permanent. Il est cette réalité de deux êtres totalement de l’un et totalement de l’autre.
    Ainsi, voyez-vous, tous nous sommes appelés à reproduire le mystère de la Trinité au cœur même de nos relations les plus quotidiennes.
    Ce regard porté sur nous-mêmes nous éclaire dans ce mystère d’un Dieu en trois personnes. Puissions-nous dorénavant dans nos prières, nous tourner:
  • vers le Père lorsque dans notre journée nous aurons pu être «source» ou «créateur».
  • vers le fils lorsque nous aurons bénéficié de l’apport des autres.
  • vers l’Esprit lorsque dans notre journée, le partage et l’amour auront été dominant.