vendredi 26 juin 2020

13 Dimanche Ordinaire

🔆 Qui perd... gagne!
    Difficile d’entendre dans l’évangile de ce dimanche les paroles de Jésus, tant elles peuvent provoquer le scandale. Pourtant, elles nous mettent face à l’enjeu de toute vie chrétienne: savoir aimer selon le dessein de Dieu.
    La première lecture esquisse déjà une réponse: la générosité désintéressée avec laquelle le prophète Élisée est accueilli ne tarde pas à recevoir sa récompense. Mais il s’agit là que d’une première ouverture sur l’enjeu de l’amour. Car il ne s’agit pas tant d’aimer l’autre que de découvrir la source de notre amour. Dieu lui-même.
    «Garder sa vie», c’est prendre le risque de nous arrêter aux événements de nos vies, et surtout à ceux qui établissent une relation affective. Nous nous enfermons alors sur nos propres façons d’aimer sans jamais rechercher où s’origine notre amour. Cette attitude possessive nous empêche de nous ouvrir à un amour qui nous dépasse et nous entraînerait là où nous ne voudrions peut-être pas aller.
    «Perdre sa vie», c’est la donner, en acceptant, de laisser le Christ traverser nos affections humaines pour parvenir, avec lui, à la révélation de Dieu qui fonde tout amour. Aimer le Christ plus que tout, perdre sa vie pour lui, c’est vraiment nous débarrasser de tout amour possessif pour aimer, jusqu’au don total de nos vies; c’est accepter l’expérience pascale en suivant le Christ là où il va (deuxième lecture).
    La mort avec le Christ est chemin de vie puisque l’Amour triomphe à jamais. Préférer le Christ, c’est choisir la vie en acceptant qu’elle nous échappe; c’est pouvoir aimer les autres, y compris nos parents, notre conjoint, nos enfants, nos amis selon l’amour véritable: celui du Christ, manifestation de l’amour du Père.
    Finalement, perdre sa vie pour le Christ, c’est devenir vraiment disciple et gagner la vie en Dieu.

🔆 Pour ceux qui n'osent pas encore sortir de leurs maisons, qui se sont fragiles... nous proposons la Célébration de la Parole de Dieu chez vous:

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs,
aujourd'hui, en ce 13 dimanche Ordinaire,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
     Prions...
    Tu as voulu, Seigneur, qu'en recevant ta grâce nous devenions des fils de lumière; ne permets pas que l'erreur nous plonge dans la nuit, mais accorde-nous d'être toujours rayonnants de ta vérité. Toi qui vis et règne avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.

Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre des Rois (2R 4,8-11.14-16)
    Un jour, le prophète Élisée passait à Sunam; une femme riche de ce pays insista pour qu’il vienne manger chez elle. Depuis, chaque fois qu’il passait par là, il allait manger chez elle.
    Elle dit à son mari: «Écoute, je sais que celui qui s’arrête toujours chez nous est un saint homme de Dieu. Faisons-lui une petite chambre sur la terrasse; nous y mettrons un lit, une table, un siège et une lampe, et quand il viendra chez nous, il pourra s’y retirer.» Le jour où il revint, il se retira dans cette chambre pour y coucher.
    Puis il dit à son serviteur: «Que peut-on faire pour cette femme?»
    Le serviteur répondit: «Hélas, elle n’a pas de fils, et son mari est âgé.»
    Élisée lui dit: «Appelle-la.»
    Le serviteur l’appela et elle se présenta à la porte.
    Élisée lui dit: «À cette même époque, au temps fixé pour la naissance, tu tiendras un fils dans tes bras.»

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 88,2-3, 13-17, 18-19)

R/ Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante!
L’amour du Seigneur, sans fin je le chante;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours;
ta fidélité est plus stable que les cieux.

Heureux le peuple qui connaît l’ovation!
Seigneur, il marche à la lumière de ta face;
tout le jour, à ton nom il danse de joie,
fier de ton juste pouvoir.

Tu es sa force éclatante;
ta grâce accroît notre vigueur.
Oui, notre roi est au Seigneur;
notre bouclier, au Dieu saint d’Israël.

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 6,3-4.8-11)
    Frères, ne le savez-vous pas? Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts.

    Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Nous le savons en effet: ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
    Descendance choisie, sacerdoce royal, nation sainte,
    annoncez les merveilles de Celui qui vous a appelés
    des ténèbres à son admirable lumière.
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Mathieu (Mt 10, 37-42)

    En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres: «Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera. Qui vous accueille m’accueille; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense.»

– Acclamons la Parole de Dieu.
    Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.
✙ Accueillir...
    «Celui qui aime son père et sa mère plus que moi n’est pas digne de moi; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n’est pas digne de moi.» Voilà des paroles bien exigeantes du Christ pour ses apôtres. Je ne sais pas vous, mais lorsque j’entends cela je m’interroge sur ce que Jésus veut bien vouloir dire. Nous interdit-il d’aimer vraiment ceux qui nous sont chers? Commençons, justement, par ce qu’il ne dit pas: il ne dit pas qu’il ne faut pas aimer son père, sa mère, ses enfants… Il nous invite seulement à le mettre, Lui, Jésus, à la première place. Et pourquoi? Parce que le choix fondamentale et le plus important que nous pouvons faire dans notre vie est bien celui de choisir Dieu. Faire le choix pour le Christ est le choix qui doit orienter toute notre vie et tous les autres choix que nous devons faire.
    Nous sommes là dans l’exigence de l’amour! L’amour est exigent car il nous responsabilise. Et lorsque nous mettons le Christ au centre de nos vies alors toutes les autres choses prennent leur juste place dans notre existence car Jésus est principe d’unité. Il est principe de Communion. Il est celui par qui nous pouvons aimer véritablement et, par lui, aimer les autres.
    Mais concrètement, comment cela se vit-il? Cela se vit dans le fait de prendre sa croix et de suivre le Christ. La croix qui n’est pas principe de mort, mais le lieu où la vie se manifeste de manière encore plus forte. Aimer le Christ plus que tout ce n’est pas ne plus aimer les autres mais au contraire, c’est les aimer concrètement, en leur donnant une véritable place dans notre vie. Aimer le Christ plus que tout c’est, entrer dans la dynamique de l’espérance de la vie et dans la certitude que nous pourrons vivre dans l’exigence de l’amour.
    Aimer le Christ plus que tout c’est le suivre, c’est accueillir ceux qu’il met sur notre route, c’est devenir «don», cadeau pour l’autre. Non parce que nous sommes plus ceci ou plus cela… non! Mais parce que nous sommes disciples! Et comme tout travailleur mérite son salaire, tout disciple du Christ mérite aussi sa récompense: être avec son maître. Vivre de la vie de son maître, apprendre à grandir dans l’amour, le don de soi, apprendre à grandir dans la capacité de recevoir de Dieu et de l’autre ce qu’il a à nous offrir.
    Se mettre en route avec le Christ, porter sa croix, c’est entrer dans le chemin d’un amour exigent, juste et porteur de fruit! Un fruit qui demeure. Un fruit qui est communion. C’est répondre à l’appel du Christ: viens, suis-moi!

Prière universelle
    Adressons maintenant notre prière au Seigneur, pour que, chaque jour, dans le monde entier, des hommes découvrent et accueillent Jésus en accueillant leurs frères.

Refrain: Entends nos prières, entends nos voix, entends nos prières monter vers toi.
  • Seigneur, à travers le monde, l’Eglise est dépositaire de la Bonne Nouvelle. Pour qu’elle ouvre ses portes et ses bras à tous les hommes, particulièrement les pauvres et les petits. Nous te supplions... R
  • Seigneur, à travers le monde, ils sont encore si nombreux les martyrs chrétiens. Ils ont besoin de notre prière, de notre aide et de notre engagement communautaire à leur égard. Nous te supplions pour eux… R
  • Seigneur, à travers le monde, ils sont encore si nombreux ceux qui ont des croix trop lourdes à porter et qui n’arrivent pas à les soulever. Ils ont besoin de notre présence, de notre écoute et de notre silence respectueux. Nous te supplions pour eux... R
  • Seigneur, à travers le monde, ils sont encore si nombreux les blessés de la vie. Ils ont besoin de notre énergie, de notre fidélité et de notre tendresse afin de lutter contre la désespérance. Nous te supplions pour eux… R
À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:
On dit ou on chante le Notre Père:
Notre Père…
Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
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Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
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