vendredi 31 juillet 2020

18 Dimanche Ordinaire

🔆 Tout est gratuit…
    La faim et la soif ont, dans la Bible, une double dimension: physiquement et spirituellement. Ainsi, quand Isaïe invite le peuple à acquérir gratuitement du vin et du lait, quand il parle de l’eau qui comble la soif, c’est aussi de la relation à Dieu qu’il s’agit.
    La première lecture est adressée aux Israélites exilés à Babylone, à qui le prophète promet qu’à leur retour en Judée, ils trouveront de quoi combler tous leurs désirs. S’ils auront de quoi nourrir leur ventre, ils auront aussi de quoi étancher leur soif spirituelle – et c’est bien ce que signifie le fait que cette nourriture est gratuite: Dieu ne s’achète pas! Dans la Bible, le vin et le lait soit présentés comme les meilleurs produits de la terre promise comme les signes auxquels le peuple reconnaît que Dieu l’a conduit dans le lieu où l’Alliance se concrétise et se vit au quotidien.
    La multiplication des pains est un épisode essentiel aux yeux des premières communautés chrétiennes puisqu’elle est racontée pas moins de dix fois dans le Nouveau Testament. La multiplication des pains est, bien sûr l’annonce du dernier repas de et de l’eucharistie. Elle est aussi une invitation aux communautés qui se réclament de Jésus: elles doivent se sentir interpellées par la faim des hommes, faim des corps, faim des âmes en attente d’une parole d’amour, d’un geste de fraternité vraie.
🔆 Le Christ comble notre faim...
    Un vent d’espérance et de générosité souffle sur ce dimanche.
  • Sommes-nous aussi sûrs que Saint Paul, que rien ne peut nous arriver de fâcheux si nous restons cramponnées à l’amour du Christ? 
  • Venons-nous à la messe comme à un repas plantureux, savoureux et gratuit? 
  • Avons-nous conscience de l’immense et étonnante prodigalité du Christ qui donne à tous et à chacun ce qu’il lui faut? 
    Mais après avoir fait miroiter cette richesse à nos oreilles, la liturgie de ce dimanche nous conduit à notre implication dans l’action divine. Entendons alors cette exigence en retour demandée par le Seigneur: il nous faut coopérer par une action personnelle, aussi mimine soit-elle. ″Donnez-leur vous-mêmes à manger″ répond en effet Jésus à ses disciples, pour les forcer à chercher quelques pains et quelques poissons avant d’accomplir Lui-même le miracle.
    Tout nous est donné en surabondance. À nous de surabonder en action de grâce, en amour pour le Christ et en générosité pour nos frères.
🔆 Le Christ donne à profusion...
    C’EST AU COEUR DE CE CONGÉ D’ÉTÉ où nous désirons vivre autrement, que le livre d’Isaïe nous lance une parole retentissante: «Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau…».
    La proposition qui est faite bouscule par son étonnante gratuité et par son contenu: nous n’avons rien à donner en retour! Il nous faut simplement l’accepter comme un don venant du Très-Haut qui vient étancher nos soifs.
    Ce qui nous déstabilise, c’est bien cette capacité divine à tout donner à notre humanité sans rien attendre en retour. Le Seigneur en effet, jour après jour, en temps de repos comme en pleine activité, veut que nous nous abreuvions à la source de la vie, à la source de sa Vie. Le Christ donne à profusion, sans rien retenir pour lui, y compris lorsque la situation semble perdue. Prenons du temps pour laisser le Seigneur venir à notre rencontre, il veut nous combler de ses biens!

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vendredi 17 juillet 2020

16 Dimanche Ordinaire

🔆 ″Ivraie″ - le mot vient du latin populaire «ebriaca», qui vient lui-même de «ebritus» - ivre, parce que certaines variétés de cette graminée portent des graines susceptibles d’enivrer! Intéressant, en effet. Mais il y a plus! Le mot grec utilisé par Matthieu, pour parler de cette «ivraie enivrante dont les épis ressemblent à ceux du blé», c’est «zizanion». D’où en français zizanie et l’expression» semer la zizanie!» Ainsi, c’est la parabole biblique qui a donné ce sens figuré.
    Nous admettons qu’en chacun il y a une part d’ivraie et une part de bon grain, nous sommes quand même tentés de croire que globalement le bon grain c’est nous et l’ivraie les autres! 
    Dans beaucoup de domaines nous cherchons la perfection, parfois même en usant de la force pour y parvenir, mais nous devons nous résigner et reconnaître que la perfection telle que nous l’imaginons n’existe pas. Il construit sa propre loi de sainteté et s’érige en juge de la vie. 
    La parabole du bon grain et de l’ivraie met en relief la sagesse et la patience du propriétaire. Non, il ne veut pas que ses serviteurs aillent arracher dès maintenant la mauvaise herbe! C’est aussi la clémence et la longanimité de Dieu que conclut le sage qui s’exprime dans notre première lecture. Le Seigneur maîtrise sa force et juge avec une sereine équité. Par là, il apprend à son peuple à être ″humain″. En exaltant la patience de Dieu, les auteurs inspirés dénoncent simultanément nos excès de zèle et notre incorrigible propension à exclure et à condamner. Nos particularismes ne doivent pas devenir des barrières discriminatoires. Non sans humour, Jésus nous invite à assumer avec réalisme notre condition historique: tous, ensemble, nous formons un champ extraordinairement mêlé!
    La patience n’est pas une qualité évidente surtout à l’heure actuelle où nous aimons l’efficacité dans la rapidité, le bonheur dans l’immédiat et la facilité. Par contre la tolérance est honorée dans notre société multiculturelle où nous devons apprendre à vivre avec des personnes qui ne pensent et ne vivent pas comme nous.
La patience est sans aucun doute la vertu première de l’amour. Les parents, comme tous ceux qui aiment… en savent quelque chose!
🔆 Pour ceux qui n'osent pas encore sortir de leurs maisons, qui se sont fragiles... nous proposons la célébration de la Parole de Dieu chez vous:

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs,
aujourd'hui, en ce 16 dimanche Ordinaire,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
    Prions...
    Sois favorable à tes fidèles, Seigneur, et multiplie les dons de ta grâce: entretiens en eux la foi, l'espérance et la charité, pour qu'ils soient toujours attentifs à garder tes commandements. Par Jésus Christ ton fils et notre Seigneur qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen

Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre de la Sagesse (Sg 12, 13.16-19)
    Il n’y a pas d’autre dieu que toi, qui prenne soin de toute chose: tu montres ainsi que tes jugements ne sont pas injustes. Ta force est à l’origine de ta justice, et ta domination sur toute chose te permet d’épargner toute chose. Tu montres ta force si l’on ne croit pas à la plénitude de ta puissance, et ceux qui la bravent sciemment, tu les réprimes. Mais toi qui disposes de la force, tu juges avec indulgence,
tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement, car tu n’as qu’à vouloir pour exercer ta puissance.
Par ton exemple tu as enseigné à ton peuple que le juste doit être humain; à tes fils tu as donné une belle espérance: après la faute tu accordes la conversion.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 85, 5-6, 9ab.10, 15-16)

R/ Toi qui es bon et qui pardonnes, écoute ma prière, Seigneur.
Toi qui es bon et qui pardonnes,
plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent,
écoute ma prière, Seigneur,
entends ma voix qui te supplie.

Toutes les nations, que tu as faites,
viendront se prosterner devant toi,
car tu es grand et tu fais des merveilles,
toi, Dieu, le seul.

Toi, Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié,
lent à la colère, plein d’amour et de vérité!
Regarde vers moi,
prends pitié de moi.

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 8,26-27)
    Frères, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables. Et Dieu, qui scrute les cœurs, connaît les intentions de l’Esprit puisque c’est selon Dieu que l’Esprit intercède pour les fidèles.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
     Tu es béni, Père, Seigneur du ciel et de la terre,
     tu as révélé aux tout-petits les mystères du Royaume!
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Mathieu (Mt 13, 24-43)
    En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule: « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire: ‘Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie?’ Il leur dit: ‘C’est un ennemi qui a fait cela.’ Les serviteurs lui disent: ‘Veux-tu donc que nous allions l’enlever?’ Il répond: ‘Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.’» 
    Il leur proposa une autre parabole: «Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches.» 
    Il leur dit une autre parabole: «Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé.»
    Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole, accomplissant ainsi la parole du prophète: J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde. Alors, laissant les foules, il vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent: «Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ.» 
    Il leur répondit: « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme; le champ, c’est le monde ;
le bon grain, ce sont les fils du Royaume; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable; la moisson, c’est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. 
    De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal; ils les jetteront dans la fournaise: là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. 
    Celui qui a des oreilles, qu’il entende!»

– Acclamons la Parole de Dieu.
    Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.

Prière universelle

    Que l’Esprit Saint vienne au secours de notre faiblesse et inspire notre prière de ce jour.

Refrain: Esprit de Dieu intercède pour nous, viens au secours de notre faiblesse.
  • Le champ, c’est le monde… Bénissons le Seigneur pour la planète qu’il a créée et qu’il a confiée à l’intelligence de l’homme… Que chacun travaille à la sauvegarder et à la faire fructifier loin de tout danger et pour le bonheur de tous. Ensemble prions… R 
  • L’ivraie, ce sont les fils du mauvais… Notre monde et notre vie sont sans cesse menacés par le mal et ses subtilités… Que le Seigneur nous rende courageux et persévérants pour soutenir le combat de ceux qui ouvrent un chemin à travers les champs modernes de l’ivraie. Ensemble prions… R 
  • Le bon grain, ce sont les fils du Royaume… Bénissons le Seigneur pour tous les hommes qui sèment en ce monde les signes de l’amour vrai et de la vie… Que chaque baptisé, là où il est envoyé, suscite autour de lui le désir de vivre selon la bonne Nouvelle du semeur. Ensemble prions… R
  • A ceux qui, dans nos communautés acceptent de témoigner de ton amour auprès des plus pauvres, des malades, des personnes seules, donne, Seigneur, ton Esprit: que leur exemple nous mette en marche vers le Royaume. Ensemble prions… R
      À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
      Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:
      On dit ou on chante le Notre Père:
      Notre Père…
      Et on enchaîne immédiatement:
      Car c’est à toi…

      Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
      Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
      Nous sommes fils dans le Fils.
      Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
      nous pouvons échanger un geste de paix,
      signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

      Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
      On s’assied.
      ________________________________________________________________________________

      Communion spirituelle
      Le Conducteur dit:
      Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
      le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
      appelée aussi “communion de désir”.
      Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
      “consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
      avec une foi vive qui agit par la charité
      et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
      La valeur de notre communion spirituelle
      repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
      comme source de vie, d’amour et d’unité,
      et sur notre désir d’y communier.
      Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
      à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
      Silence
      Au plus profond de notre cœur,
      laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
      dans la communion sacramentelle,
      et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
      en aimant les autres comme il nous a aimés.

      On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
      On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
      Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

      Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
      Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

      On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
      🔆 Plus d'info sur la FEUILLE hebdomadaire

      vendredi 10 juillet 2020

      15 Dimanche Ordinaire

      🔆 Profitons de l’été pour cultiver la Parole semée qui porte du fruit.

          La première lecture rappelle aux rescapées de l’exil qui s’apprêtent à repeupler Jérusalem qu’une seule voie conduit au bonheur: l’accueil de la Parole de Dieu, qui ne déçoit jamais. Elle est féconde et efficace comme les précipitations qui abreuvent la terre. Dans la parabole du semeur, la Parole de Dieu est comparée aux grains qui tombent sur différentes sortes de terrains. L’évangile de Matthieu insiste sur les grains perdus, picorés par les oiseaux, brûlés par le soleil ou étouffés par les épines. Ces images visent les difficultés d’une vraie conversion et les obstacles que rencontre l’annonce de la Bonne Nouvelle. Mais la puissance inhérente à la Parole de Dieu se manifeste dans les grains tombés sur la bonne terre, qui rachètent superbement les pertes subies par ailleurs.

      🔆 Profitons de l’été pour cultiver ces Paroles d’espérances.
          La parabole décrit un fait historique: le Christ est venu dans le monde pour semer la Bonne Nouvelle. C’est aussi une histoire que Jésus raconte pour nous faire comprendre quelque chose d’important – sur Dieu son Père, sur lui, et sur nous... Vraiment! Il y a dans chaque parabole comme un trésor caché une Bonne Nouvelle. Parce que le royaume de Dieu est une entreprise d’amour, il ne s’établit pas sans la libre collaboration des hommes. Seuls les disciples qui entendent la Parole avec foi, peuvent comprendre que le Fils du Dieu tout-puissant ait accepté les limites que la liberté humaine impose à sa Parole, au risque de l’étouffer.
          Durant trois dimanches, en communauté, nous lirons des extraits du 3è discours de Matthieu. Le «Discours en paraboles». Sept paraboles ayant trait au développement du Royaume de Dieu.
      🔆 Profitons de l’été pour cultiver cette parabole du semeur.
          Juillet. Splendeur de l’été. On rêve de vacances à moins qu’on n’en jouisse déjà. On se promet de «profiter de la nature», mer, montagne ou vertes contrées. Or voilà qu’en ce dimanche, tous les textes de la liturgie utilisent un vocabulaire emprunté au monde rural. Il est question de germination et de moisson, de sillons et de pâturages «qui se parent de troupeaux» tandis que les plaines «se couvrent de blé». Séduisantes images bucoliques. Aujourd’hui, la parabole du Semeur, c’est l’image de Jésus qui a proclamé la Parole de Dieu. 
          Cette période estivale qui commence est un bon moment pour cette renaissance. Laissons la Parole du Seigneur pénétrer en nous nous imprégner pour qu’elle produise son fruit.
          Prenons le temps pour cela. La moisson est mûre, le Seigneur veut faire sa récolte.

      🔆 Pour ceux qui n'osent pas encore sortir de leurs maisons, qui se sont fragiles... nous proposons la célébration de la Parole de Dieu chez vous:

      Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
      Frères et sœurs,
      aujourd'hui, en ce 15 dimanche Ordinaire,
      des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
      à l’Eucharistie dans notre église.
      Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
      il est présent au milieu de nous.
      Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
      c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
      Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
      C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
      nous mettre à l’écoute de cette Parole.

      Au cours de cette célébration,
      nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
      pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
      pour leurs amis et leurs familles,
      et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

      Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

      Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
      Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

      Le Conducteur poursuit:
      Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

      On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
      Seigneur, prends pitié.
           Seigneur, prends pitié.
      Ô Christ, prends pitié
           Ô Christ, prends pitié
      Seigneur, prends pitié.
           Seigneur, prends pitié.

      Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

      Le Conducteur dit l’oraison:
          Prions...
          Dieu qui montres aux égarés la lumière de ta vérité pour qu'ils puissent reprendre le bon chemin; donne à tous ceux qui se déclarent chrétiens de rejeter ce qui est indigne de ce nom, et de rechercher ce qui lui fait honneur. Par Jésus Christ ton fils et notre Seigneur qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen

      Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

      Lecture du livre du prophète Isaïe (Is 55,10-11)
          Ainsi parle le Seigneur: «La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.»

      - Parole du Seigneur.
          Nous rendons grâce à Dieu.

      Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

      PSAUME (Ps 144, 1-2, 8-9, 10-11)

      R/ Tu visites la terre et tu l’abreuves, Seigneur, tu bénis les semailles. 
      Tu visites la terre et tu l’abreuves,
      tu la combles de richesses;
      les ruisseaux de Dieu regorgent d’eau,
      tu prépares les moissons.

      Ainsi, tu prépares la terre,
      tu arroses les sillons;
      tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,
      tu bénis les semailles.

      Tu couronnes une année de bienfaits,
      sur ton passage, ruisselle l’abondance.
      Au désert, les pâturages ruissellent,
      les collines débordent d’allégresse.

      Les herbages se parent de troupeaux
      et les plaines se couvrent de blé.
      Tout exulte et chante!

      Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

      Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 8,18-23)
          Frères, j’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. En effet la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de  l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps.

      - Parole du Seigneur.
          Nous rendons grâce à Dieu.

      Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
      Alleluja, Alleluja.
          La semence est la parole de Dieu; le semeur est le Christ;
          celui qui le trouve demeure pour toujours.
      Alleluja, Alleluja.

      L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

      Évangile de Jésus Christ selon saint Mathieu (Mt 13, 1-23)
          Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles:
          «Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende!»
          Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent: «Pourquoi leur parles-tu en paraboles?»
          Il leur répondit: « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre.
          Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe: Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi: ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.
      Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent!
          Amen, je vous le dis: beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.
          Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur: celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. 
          Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment: quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. 
          Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. 
          Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend: il porte du fruit
      à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.»

      – Acclamons la Parole de Dieu.
          Louange à toi Seigneur Jésus

      On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
      Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
      Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.
      Dans l’Église, nous avons tout reçu: ce que les prophètes attendaient a été révélé dans le Christ. Il nous incombe, donc, de nous nous nourrir de cette Parole: serons-nous imperméable à cette Parole que nous connaissons si bien, ou la laisserons-nous prendre racine en nous? Quel est mon terrain? Quel est le terrain de mon cœur? Pierreux? Envahi de ronces? Est-ce de la bonne terre. Aspirons-nous de toutes nos forces à voir la révélation des fils de Dieu. 

          Tous ceux qui ont des enfants ou travaillent dans l’éducation connaissent parfois des doutes et des moments de découragement: sans cesse il faut répéter, redire les mêmes choses. Il semble que ça rentre par une oreille et ressort par l’autre. J’entends aussi parfois la même réflexion de la part des catéchistes qui au bout de 2 ans de préparation à la profession de foi ou à la confirmation disent: «qu’en restera-t-il»? Ils ont semé mais quels seront les fruits, personne ne peut le dire.Une chose est certaine, la Parole semée finit toujours par porter du fruit, parfois là où on ne s’y attendait pas. Nous avons probablement connu de ces garnements dont on n’espérait pas grand-chose et qui devenaient des personnes très bien.

      Prière universelle
       
          En ce dimanche de vacances, tournons-nous avec confiance vers Dieu notre Père, lui qui est toujours bienveillant pour tous ses enfants.

      R/ Ô Seigneur les hommes ont tant besoin d’un signe de ta main !
      • Seigneur, semeur de la Parole: aide ton Eglise à réaliser pleinement la mission que tu lui confies! Qu’elle sème ta Parole avec courage et audace là où surtout s'impose un système politico-économique inhumain, là où le peuple n’a pas le droit de contester, là où demeure la pauvreté matérielle ainsi que la pauvreté spirituelle qui en découle! Prions. R/
      • Seigneur, semeur de la Charité: transforme-nous en témoins de ton amour miséricordieux qu'il entraîne à revenir vers toi, nos frères et nos sœurs qui ont perdu le sens de la vie! Prions. R/
      • Seigneur, semeur de l’Espérance: veille sur tous les hommes notamment sur les plus jeunes d'entre eux, donne-leur d’espérer en l’avenir! Pendant ce temps estival, aide ces jeunes à se reposer, à se ressourcer pour avoir un regard juste et confiant sur la vie qui les attend! Prions. R/
      • Seigneur, semeur de la Foi: soutiens ceux qui labourent la terre pour gagner leur vie, aide-les à croire à un bel avenir malgré le changement climatique en cours et l'imposition des phytosanitaires excessifs sur notre planète! Prions. R/
      • Seigneur, semeur d’Amour: aide-nous à savoir toujours poser un regard positif sur chaque membre de nos familles. Que les familles d’aujourd’hui soient accompagnées avec amour, respect et conseil. Prions. R/
        À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
        Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:
        On dit ou on chante le Notre Père:
        Notre Père…
        Et on enchaîne immédiatement:
        Car c’est à toi…

        Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
        Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
        Nous sommes fils dans le Fils.
        Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
        nous pouvons échanger un geste de paix,
        signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

        Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
        On s’assied.
        ________________________________________________________________________________

        Communion spirituelle
        Le Conducteur dit:
        Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
        le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
        appelée aussi “communion de désir”.
        Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
        “consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
        avec une foi vive qui agit par la charité
        et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
        La valeur de notre communion spirituelle
        repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
        comme source de vie, d’amour et d’unité,
        et sur notre désir d’y communier.
        Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
        à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
        Silence
        Au plus profond de notre cœur,
        laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
        dans la communion sacramentelle,
        et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
        en aimant les autres comme il nous a aimés.

        On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
        On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
        Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

        Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
        Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

        On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
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        vendredi 3 juillet 2020

        14 Dimanche Ordinaire

        🔆 Profitons de l’été pour cultiver notre âme! 
        L’évangile de ce dimanche est une sorte d’invitation aux vacances: «venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je procurerai le repos». Puisque dans le cours de l’année nous avons peu de disponibilité pour prier, pour nous imprégner de la Bible, pour fréquenter l’enseignement de l’Église, profitons de l’été!
        • Profitons de l’été pour lire. Pas seulement des choses divertissantes, mais des textes nourrissants. Doctrinaux, comme le Catéchisme ou une encyclique, mais aussi des vies de chrétiens qui touchent le cœur, et même de la littérature: il y a des auteurs, des histoires, qui dilatent l’âme et font grandir, à tour âge.
        • Profitons de l’été pour prier. Ouvrir chaque jour le missel (prions en Eglise ou Magnificat) et méditer sur l’évangile, ou le psaume. Nous pourrons retrouver la fraîcheur de la parole de Dieu, pourquoi pas dans l’écrin que nous offre la nature.
        • Profitons aussi de l’été pour parler. En famille, mais aussi en couple. Le mariage chrétien ne peut marcher que si les époux font appel à la grâce. Il n’est pas superflu pour des couples chrétiens de prendre au moins un week-end de réflexion dans un lieu de prière pour faire le point. Pour redécouvrir le regard aimant de Dieu sur nous.
        • Profitons encore de l’été pour ouvrir les yeux. Pour découvrir des réalités qui nous sont insolites. Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour être dépaysé. Il y a souvent à deux pas de chez nous tout un peuple que nous ignorons: les malades dans les hôpitaux, les pauvres de toute sorte qui campent dans nos murs. Il n’est pas si facile de les rencontrer vraiment nous qui passons souvent devant eux sans vouloir vraiment les voir.
            Oui, profitons des vacances pour commencer à entrer dans le repos de Dieu, pour nous dégager davantage de l’éphémère et nous enraciner toujours plus dans l’éternel: c’est là qu’est notre véritable patrie. À mesure que nous donnerons du temps à Dieu l’été, seul ou en famille, dans le silence d’un prieuré, etc…, dans cette mesure même nous transfigurerons nos temps de travail et de vie stressée durant l’année. Nous vivrons alors dans le monde sans être du monde, capables de voir l’invisible.

        🔆 Pour ceux qui n'osent pas encore sortir de leurs maisons, qui se sont fragiles... nous proposons la célébration de la Parole de Dieu chez vous:

        Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
        Frères et sœurs,
        aujourd'hui, en ce 14 dimanche Ordinaire,
        des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
        à l’Eucharistie dans notre église.
        Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
        il est présent au milieu de nous.
        Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
        c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
        Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
        C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
        nous mettre à l’écoute de cette Parole.

        Au cours de cette célébration,
        nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
        pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
        pour leurs amis et leurs familles,
        et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

        Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

        Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
        Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

        Le Conducteur poursuit:
        Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

        On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
        Seigneur, prends pitié.
             Seigneur, prends pitié.
        Ô Christ, prends pitié
             Ô Christ, prends pitié
        Seigneur, prends pitié.
             Seigneur, prends pitié.

        Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

        Le Conducteur dit l’oraison:
            Prions...
            Dieu qui as relevé le monde par les abaissements de ton Fils, donne à tes fidèles une joie sainte: tu les as tirés de l'esclavage du péché; fais-leur connaître le bonheur impérissable. Toi qui vis et règne, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.

        Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

        Lecture du livre du prophete Zacharie (Za 9,9-10)
            Ainsi parle le Seigneur: «Exulte de toutes tes forces, fille de Sion! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici ton roi qui vient à toi: il est juste et victorieux, pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse.
            Ce roi fera disparaître d’Éphraïm les chars de guerre, et de Jérusalem les chevaux de combat; il brisera l’arc de guerre, et il proclamera la paix aux nations. Sa domination s’étendra d’une mer à l’autre, et de l’Euphrate à l’autre bout du pays.»

        - Parole du Seigneur.
            Nous rendons grâce à Dieu.

        Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

        PSAUME (Ps 144, 1-2, 8-9, 10-11)

        R/ Mon Dieu, mon Roi, je bénirai ton nom toujours et à jamais! 
        Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi;
        je bénirai ton nom toujours et à jamais!
        Chaque jour je te bénirai,
        je louerai ton nom toujours et à jamais.

        Le Seigneur est tendresse et pitié,
        lent à la colère et plein d’amour.
        La bonté du Seigneur est pour tous,
        sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

        Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
        et que tes fidèles te bénissent!
        Ils diront la gloire de ton règne,
        ils parleront de tes exploits.

        Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit,
        fidèle en tout ce qu’il fait.
        Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
        il redresse tous les accablés.

        Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

        Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 8,9.11-13)
            Frères, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas.
            Mais si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a  ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.
            Ainsi donc, frères, nous avons une dette, mais elle n’est pas envers la chair pour devoir vivre selon la chair. Car si vous vivez selon la chair, vous allez mourir; mais si, par l’Esprit, vous tuez les agissements de l’homme pécheur, vous vivrez.

        - Parole du Seigneur.
            Nous rendons grâce à Dieu.

        Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
        Alleluja, Alleluja.
             Tu es béni, Père,Seigneur du ciel et de la terre,
             tu as révélé aux tout-petits les mystères du Royaume!
        Alleluja, Alleluja.

        L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

        Évangile de Jésus Christ selon saint Mathieu (Mt 11, 25-30)
            En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit: «Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange: ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.
            Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
        Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger.»

        – Acclamons la Parole de Dieu.
            Louange à toi Seigneur Jésus

        On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
        Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
        Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.
        ✙ Vacances!
            Le temps des vacances est toujours un temps de découverte, de repos, de loisirs, mais aussi de croissance ou de maturité. Spécialement pour les enfants, les adolescents et les jeunes qui découvrent d’autres horizons.
            Les camps d’été sont souvent l’occasion d’un apprentissage à la juste autonomie.
            La liturgie de la Parole de ce dimanche donne le tempo pour cette période: ce qui est caché aux sages et aux savants sera révélé aux tous petits. Pour une saine vie de communauté, l’humilité doit primer, sinon le plus fort dominera les autres.
            Jésus est tout-puissant à la manière d’un roi humble. Il s’est fait serviteur, il révélé les mystères de son Royaume aux serviteurs.Dans notre paroisse, sommes-nous attentifs aux plus faibles, aux plus petits qui certainement nous relèveront les mystères jamais connus avant: la petite grand-mère qui vient déposer un cierge à sainte Thérèse tout l’été durant, dans la chapelle ou l’église que nous fréquentons, est un exemple parmi tant d’autres. Le temps des vacances est un temps spirituel. Profitons-en!

        Prière universelle
            En ce premier dimanche de vacances, tournons-nous avec confiance vers Dieu notre Père, lui qui est toujours bienveillant pour tous ses enfants.
             Refrain : Ecoute nos prières! Seigneur exauce-nous!

        • Père, Seigneur du ciel et de la terre, nous proclamons ta louange pour ton Eglise en particulier pour notre pape François, les évêques et les prêtres. En qui tu manifestes ta présence aimante... Nous te demandons de les soutenir, afin que par leur ministère à l’autel, ils soient de plus en plus les images vivantes du Christ, doux et humble de cœur. Nous t'en prions… R
        • Père, Seigneur du ciel et de la terre, nous proclamons ta louange pour tant d'hommes et de femmes souvent convaincus de détenir la vérité et doivent l’imposer aux autres. Pour qu’ils aient la sagesse de l’humilité et le courage de reconnaître leurs faiblesses et leurs limites qu’ils deviennent « doux et humbles de cœur ». Nous t’en prions… R
        • Père, Seigneur du ciel et de la terre, nous proclamons ta louange pour nos frères et sœurs qui exercent une responsabilité dans le monde... Qu'ils osent croire que c'est toi qui les appelles au service désintéressé de leurs frères. Donne-leur la grâce indispensable pour être des artisans de douceur et de paix. Nous t'en prions… R
        • Père, Seigneur du ciel et de la terre, nous proclamons ta louange pour les malades, les blessés de la vie, les personnes isolées ou abandonnées. Seigneur, nous te demandons de les aider à trouver auprès toi soutien et réconfort pour ne pas ployer sous le fardeau de la maladie et de la souffrance. Nous t'en prions… R
        À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
        Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:
        On dit ou on chante le Notre Père:
        Notre Père…
        Et on enchaîne immédiatement:
        Car c’est à toi…

        Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
        Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
        Nous sommes fils dans le Fils.
        Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
        nous pouvons échanger un geste de paix,
        signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

        Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
        On s’assied.
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        Communion spirituelle
        Le Conducteur dit:
        Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
        le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
        appelée aussi “communion de désir”.
        Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
        “consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
        avec une foi vive qui agit par la charité
        et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
        La valeur de notre communion spirituelle
        repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
        comme source de vie, d’amour et d’unité,
        et sur notre désir d’y communier.
        Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
        à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
        Silence
        Au plus profond de notre cœur,
        laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
        dans la communion sacramentelle,
        et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
        en aimant les autres comme il nous a aimés.

        On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
        On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
        Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

        Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
        Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

        On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
        🔆 Plus d'info sur la FEUILLE hebdomadaire