vendredi 10 juillet 2020

15 Dimanche Ordinaire

🔆 Profitons de l’été pour cultiver la Parole semée qui porte du fruit.

    La première lecture rappelle aux rescapées de l’exil qui s’apprêtent à repeupler Jérusalem qu’une seule voie conduit au bonheur: l’accueil de la Parole de Dieu, qui ne déçoit jamais. Elle est féconde et efficace comme les précipitations qui abreuvent la terre. Dans la parabole du semeur, la Parole de Dieu est comparée aux grains qui tombent sur différentes sortes de terrains. L’évangile de Matthieu insiste sur les grains perdus, picorés par les oiseaux, brûlés par le soleil ou étouffés par les épines. Ces images visent les difficultés d’une vraie conversion et les obstacles que rencontre l’annonce de la Bonne Nouvelle. Mais la puissance inhérente à la Parole de Dieu se manifeste dans les grains tombés sur la bonne terre, qui rachètent superbement les pertes subies par ailleurs.

🔆 Profitons de l’été pour cultiver ces Paroles d’espérances.
    La parabole décrit un fait historique: le Christ est venu dans le monde pour semer la Bonne Nouvelle. C’est aussi une histoire que Jésus raconte pour nous faire comprendre quelque chose d’important – sur Dieu son Père, sur lui, et sur nous... Vraiment! Il y a dans chaque parabole comme un trésor caché une Bonne Nouvelle. Parce que le royaume de Dieu est une entreprise d’amour, il ne s’établit pas sans la libre collaboration des hommes. Seuls les disciples qui entendent la Parole avec foi, peuvent comprendre que le Fils du Dieu tout-puissant ait accepté les limites que la liberté humaine impose à sa Parole, au risque de l’étouffer.
    Durant trois dimanches, en communauté, nous lirons des extraits du 3è discours de Matthieu. Le «Discours en paraboles». Sept paraboles ayant trait au développement du Royaume de Dieu.
🔆 Profitons de l’été pour cultiver cette parabole du semeur.
    Juillet. Splendeur de l’été. On rêve de vacances à moins qu’on n’en jouisse déjà. On se promet de «profiter de la nature», mer, montagne ou vertes contrées. Or voilà qu’en ce dimanche, tous les textes de la liturgie utilisent un vocabulaire emprunté au monde rural. Il est question de germination et de moisson, de sillons et de pâturages «qui se parent de troupeaux» tandis que les plaines «se couvrent de blé». Séduisantes images bucoliques. Aujourd’hui, la parabole du Semeur, c’est l’image de Jésus qui a proclamé la Parole de Dieu. 
    Cette période estivale qui commence est un bon moment pour cette renaissance. Laissons la Parole du Seigneur pénétrer en nous nous imprégner pour qu’elle produise son fruit.
    Prenons le temps pour cela. La moisson est mûre, le Seigneur veut faire sa récolte.

🔆 Pour ceux qui n'osent pas encore sortir de leurs maisons, qui se sont fragiles... nous proposons la célébration de la Parole de Dieu chez vous:

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs,
aujourd'hui, en ce 15 dimanche Ordinaire,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
    Prions...
    Dieu qui montres aux égarés la lumière de ta vérité pour qu'ils puissent reprendre le bon chemin; donne à tous ceux qui se déclarent chrétiens de rejeter ce qui est indigne de ce nom, et de rechercher ce qui lui fait honneur. Par Jésus Christ ton fils et notre Seigneur qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen

Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre du prophète Isaïe (Is 55,10-11)
    Ainsi parle le Seigneur: «La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.»

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 144, 1-2, 8-9, 10-11)

R/ Tu visites la terre et tu l’abreuves, Seigneur, tu bénis les semailles. 
Tu visites la terre et tu l’abreuves,
tu la combles de richesses;
les ruisseaux de Dieu regorgent d’eau,
tu prépares les moissons.

Ainsi, tu prépares la terre,
tu arroses les sillons;
tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,
tu bénis les semailles.

Tu couronnes une année de bienfaits,
sur ton passage, ruisselle l’abondance.
Au désert, les pâturages ruissellent,
les collines débordent d’allégresse.

Les herbages se parent de troupeaux
et les plaines se couvrent de blé.
Tout exulte et chante!

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 8,18-23)
    Frères, j’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. En effet la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de  l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
    La semence est la parole de Dieu; le semeur est le Christ;
    celui qui le trouve demeure pour toujours.
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Mathieu (Mt 13, 1-23)
    Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles:
    «Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende!»
    Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent: «Pourquoi leur parles-tu en paraboles?»
    Il leur répondit: « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre.
    Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe: Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi: ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.
Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent!
    Amen, je vous le dis: beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.
    Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur: celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. 
    Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment: quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. 
    Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. 
    Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend: il porte du fruit
à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.»

– Acclamons la Parole de Dieu.
    Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.
Dans l’Église, nous avons tout reçu: ce que les prophètes attendaient a été révélé dans le Christ. Il nous incombe, donc, de nous nous nourrir de cette Parole: serons-nous imperméable à cette Parole que nous connaissons si bien, ou la laisserons-nous prendre racine en nous? Quel est mon terrain? Quel est le terrain de mon cœur? Pierreux? Envahi de ronces? Est-ce de la bonne terre. Aspirons-nous de toutes nos forces à voir la révélation des fils de Dieu. 

    Tous ceux qui ont des enfants ou travaillent dans l’éducation connaissent parfois des doutes et des moments de découragement: sans cesse il faut répéter, redire les mêmes choses. Il semble que ça rentre par une oreille et ressort par l’autre. J’entends aussi parfois la même réflexion de la part des catéchistes qui au bout de 2 ans de préparation à la profession de foi ou à la confirmation disent: «qu’en restera-t-il»? Ils ont semé mais quels seront les fruits, personne ne peut le dire.Une chose est certaine, la Parole semée finit toujours par porter du fruit, parfois là où on ne s’y attendait pas. Nous avons probablement connu de ces garnements dont on n’espérait pas grand-chose et qui devenaient des personnes très bien.

Prière universelle
 
    En ce dimanche de vacances, tournons-nous avec confiance vers Dieu notre Père, lui qui est toujours bienveillant pour tous ses enfants.

R/ Ô Seigneur les hommes ont tant besoin d’un signe de ta main !
  • Seigneur, semeur de la Parole: aide ton Eglise à réaliser pleinement la mission que tu lui confies! Qu’elle sème ta Parole avec courage et audace là où surtout s'impose un système politico-économique inhumain, là où le peuple n’a pas le droit de contester, là où demeure la pauvreté matérielle ainsi que la pauvreté spirituelle qui en découle! Prions. R/
  • Seigneur, semeur de la Charité: transforme-nous en témoins de ton amour miséricordieux qu'il entraîne à revenir vers toi, nos frères et nos sœurs qui ont perdu le sens de la vie! Prions. R/
  • Seigneur, semeur de l’Espérance: veille sur tous les hommes notamment sur les plus jeunes d'entre eux, donne-leur d’espérer en l’avenir! Pendant ce temps estival, aide ces jeunes à se reposer, à se ressourcer pour avoir un regard juste et confiant sur la vie qui les attend! Prions. R/
  • Seigneur, semeur de la Foi: soutiens ceux qui labourent la terre pour gagner leur vie, aide-les à croire à un bel avenir malgré le changement climatique en cours et l'imposition des phytosanitaires excessifs sur notre planète! Prions. R/
  • Seigneur, semeur d’Amour: aide-nous à savoir toujours poser un regard positif sur chaque membre de nos familles. Que les familles d’aujourd’hui soient accompagnées avec amour, respect et conseil. Prions. R/
    À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
    Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:
    On dit ou on chante le Notre Père:
    Notre Père…
    Et on enchaîne immédiatement:
    Car c’est à toi…

    Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
    Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
    Nous sommes fils dans le Fils.
    Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
    nous pouvons échanger un geste de paix,
    signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

    Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
    On s’assied.
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    Communion spirituelle
    Le Conducteur dit:
    Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
    le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
    appelée aussi “communion de désir”.
    Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
    “consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
    avec une foi vive qui agit par la charité
    et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
    La valeur de notre communion spirituelle
    repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
    comme source de vie, d’amour et d’unité,
    et sur notre désir d’y communier.
    Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
    à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
    Silence
    Au plus profond de notre cœur,
    laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
    dans la communion sacramentelle,
    et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
    en aimant les autres comme il nous a aimés.

    On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
    On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
    Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

    Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
    Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

    On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
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