vendredi 24 novembre 2023

Christ Roi

💢 Méditation pour la semaine:

Christ, roi de l’univers…
    À notre époque un tel titre peut paraître ronflant, on pourrait presque imaginer Jésus en super héros, sauveur de notre planète. Mais Jésus est roi de l’univers tout d’abord en tant que créateur du monde, et donc de l’univers. Tout vient de lui, tout doit lui revenir. Au-delà d’un aspect de possession, ceci doit surtout nous rendre attentifs à l’univers et donc au monde qui nous entoure. Tout ce dont nous disposons nous est donné par Dieu, ne l’oublions jamais. Et tout ce que nous faisons, en bien ou en mal, c’est à lui et à sa création que nous le faisons.
    Le Christ est roi, mais pas un roi de ce monde comme il le rappela à Pilate. Son royaume est céleste. Il est ouvert à tous ceux qui agissent pour les affamés, les assoiffés, les exclus de tout genre, les malades, les prisonniers (et oui!) et pourquoi? Parce que son royaume est celui de l’Amour. Cet amour est radical, il ne fait pas dans la demi-mesure.

Jugement dernier….
    Et c’est ainsi que se termine notre année liturgique, comme se terminera l’histoire de l’humanité, avec ce grand rassemblement où tous nous serons placés devant le brûlant et tendre amour de Dieu. Alors le Royaume, précédé par son Roi, se révélera dans toute sa splendeur. L’amour enfin sera vainqueur car la haine se dévorera elle-même.
    Pour bien comprendre: prenons une image empruntée au langage cinématographique. Vous avez tous, un jour, regardé un western. Ça bouge, ça remue, ça galope, il y a des coups de feu... et voilà que, sur l’écran, paraît, avec le mot "Fin", une dernière image: le héros se fige... Eh bien, c’est cela, le jugement. Nous vivons, nous avons des tas d’activités, bonnes ou mauvaises. Un jour, on écrira le mot "Fin" et, d’un seul coup, notre image sera figée pour l’éternité. Sera-ce l’image de celui qui a appris à aimer? Ou l’image de celui qui a fermé ses yeux, ses oreilles, son cœur, à l’appel des « petits »? « Au soir de cette vie – nous dit saint Jean de la Croix – tu seras examiné sur l’amour. »

Célébrer le Christ Roi…
    Célébrer la Solennité du Christ-Roi, c’est nous interroger sur la manière dont l’autorité est exercée dans notre monde, c’est prendre conscience de nos différentes responsabilités de baptisés. Le baptême fait de nous des rois (gouverner), des prophètes (enseigner) et des prêtres (sanctifier). Célébrer le Christ -Roi, c’est célébrer tout le corps du Christ qu’est l’Eglise.

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vendredi 17 novembre 2023

33 Dimanche Ordinaire

 💢 Méditation pour la semaine

Tout risquer par amour…
    ON EST ÉMERVEILLÉ par l’humanité des rédacteurs de la Bible qui mettent en scène avec tant de naturel des femmes et des hommes qu’on pourrait croiser encore aujourd’hui. Au moment d’évoquer les grands bouleversements de la fin du monde connu, en cette fin d’année liturgique, l’Église nous donne à entendre et à voir ces personnages de la vie de tous les jours pour nous indiquer quelle attitude spirituelle est la plus juste: celle de cette femme, bonne, responsable, inventive, active, dont la grâce réside dans sa générosité et dans sa patience laborieuse, qui met tous les trésors de son intelligence et de son cœur au service de la maison et de tous ceux qui viennent frapper à sa porte. Le Livre des Proverbes célèbre la noblesse et la beauté d’une vie habitée par la Parole de Dieu, d’une vie fidèle à Dieu dans la multitude des gestes quotidiens.

N’ayons pas peur des risques
    La parabole des talents ne porte aucun jugement particulier sur les banquiers, les hommes puissants. Qui d’entre vous oserait confier des millions à de simples employés? Le héros de notre parabole ne peut être que Dieu lui-même, et ce qu’il donne en garde à ses amis a mille fois plus de valeur que toutes les fortunes de la terre.
    Jésus, son Fils est venu et a accepté de donner sa vie pour le salut de tous les hommes. Il ose confier aux hommes sa Parole, lumière et force pour tous ceux qui l’accueillent. Parole de vie, grand souffle sur l’univers, de conversion, de sainteté, de paix, d’amour fraternel.
    Le don de Dieu se donne et se partage à l’infini. Au Royaume de Dieu, il n’y a pas de place pour la peur. Si nous avons reçu l’Évangile, c’est grâce à des témoins qui, au long des siècles, ont tout misé sur le Christ et tout risqué pour le faire connaître.

Il existe encore des valeurs…
    Le Royaume de Dieu n’a besoin ni d’argent ni de compte en banque pour subsister et progresser: la déconcertante richesse de la croix lui suffit. Par contre, le Christ a confié aux chrétiens un véritable trésor: la foi, l’espérance, la charité, les Béatitudes, l’unité fraternelle, le service mutuel, la prédilection pour les petits, la prière, la joie et la paix. Et ces richesses, nous devons les faire fructifier non pas pour nous enrichir mais pour sauver le monde. Ce trésor nous ne l’avons pas mérité et il ne nous appartient pas. Pour le faire fructifier, point n’est besoin d’actes héroïques ni de spéculations ; il faut une fidélité humble et persévérante aux tâches quotidiennes, une force d’âme que seule procure la foi en Dieu.

Dimanche 19 novembre nous fêtos ste Cécile
messe à Vivy à 10h30

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vendredi 10 novembre 2023

32 Dimanche Ordinaire

💢 Méditation pour la semaine:

L’attente…
    ATTENDRE peut devenir très pénible, quand on attend le médecin ou le retour d’un enfant… Chacun sait ce que signifie la véritable attente.
    Quand la Bible parle de sagesse dans l’attente, elle ne parle pas uniquement d’une attitude, elle parle de Dieu lui-même; autrement dit, Dieu vient à la rencontre de l’autre et se laisse trouver. On pourrait presque dire que la Sagesse est à nos côtés et que nous n’en sommes pas conscients. Elle est en nous, et peut accompagner toutes nos pensées. Dieu nous devance et nous est proche… mais il faut aussi aller à sa rencontre. Dans la foi, Dieu fait le premier pas.
    Espérer la rencontre…Les jeunes filles de l’évangile de ce dimanche vont, elles aussi, à la rencontre de l’Époux, et elles sont plus ou moins prévoyantes. Elles savent que l’attente peut être longue. Certaines veulent vraiment réussir la rencontre et feront tout pour y parvenir. Cela demandera de notre part une vigilance de tous les instants. La vraie rencontre rejette toute forme de nonchalance.

Espérer la rencontre…
    La vie chrétienne serait-elle une vie de quiétude et d’insouciance? Je suis baptisé: me suffit-il d’attendre tranquillement le jour où je serai appelé à entrer dans le royaume des Cieux?
    La rencontre avec le Christ est-elle seulement au terme du chemin dans le royaume des Cieux ? Ou peut-elle se vivre dès à présent dans le quotidien de nos vies?
    En réalité, peut-on prétendre connaître quelqu’un avec qui l’on n’est jamais entré en relation, avec qui l’on n’a jamais vécu? Les dix jeunes filles évoquées par Jésus se sont assoupies, lasses d’attendre l'arrivée de l’époux – tout comme il nous arrive parfois de nous décourager, de nous endormir et de tomber dans la tiédeur. Nous sommes invités à désirer la rencontre et à tenir bon dans l’espérance.

Viens Seigneur, nous t’attendons…
    La noce est prête, mais il manque l'Époux. Quand viendra-t-il? Nul ne le sait. L’attente est une épreuve pour toutes les jeunes filles. C’est la vigilance qui fait la différence; quand l'Époux arrive enfin, certaines sont prêtes à l’accueillir, d’autres non. Les prévoyantes ont gardé de quoi entretenir leur flamme, c’est-à-dire qu’elles ont le désir d’êtres fidèles, et s’en donnent les moyens. Veiller sur la lampe de son cœur est une responsabilité personnelle; la fidélité ne se délègue pas, la vigilance ne se sous-traite pas. Quand il paraîtra, dans quel état sera notre cœur?

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vendredi 3 novembre 2023

31 Dimanche Ordinaire

💢 Méditation pour la semaine

Se tenir devant Dieu en toute vérité et humilité.
    La première lecture et l’Evangile de ce dimanche sont d’une virulence rare, Jésus trace un portrait au vitriol des scribes et des pharisiens, avec deux reproches graves: ils n’appliquent pas ce qu’ils enseignent, et ils accordent plus d’importance à leur réputation auprès des hommes qu’au jugement de Dieu. Leur piété est de pure façade, elle ne vise qu’à obtenir un certain prestige social. Ce qui compte c’est le cœur de l’homme, l’orientation profonde de ses désirs. Quel que soit le statut social de ses interlocuteurs. Il ne faudrait déduire, que l’autorité humaine soit illégitime. Dans notre Église, il y a des responsables, des ministres, mais c’est au nom du Christ, et pour servir la croissance du peuple saint, qu’ils exercent le pouvoir.

Un seul Père, un seul Seigneur.
    LA CRITIQUE EST SÉVÈRE. Elle est facile aussi, et probablement très utile, si l’on juge par les rapprochements qui s’opèrent si souvent, entre le pouvoir spirituel et le pouvoir matériel. Notre Église ne fait pas exception. Malachie dans son texte et dans celui de Matthieu, le serviteur de Dieu ne revendique ni n’accepte la première place parmi les hommes. Il doit refuser les honneurs et s’imposer la même règle qu’il impose aux fidèles.
    Seul le Nom de Dieu est grand, seul il doit être honoré! Jésus, nous apprend qu’il ne fait qu’un avec celui de son Père.

Le plus grand parmi vous sera votre serviteur
    Rêvons ensemble. Une famille, une ville, une entreprise, une collectivité humaine dans laquelle chacun n’aurait qu’un but: se mettre au service des autres. D’après Jésus, notre Eglise est ce lieu! A l’en croire, ce qui nous caractérise, c’est que nous considérons le service comme un honneur. Pourquoi? Parce que c’est la plus belle manière de lui ressembler. «Le Fils de l’homme est venu non pour être servi mais pour servir et donner sa vie», a-t-il dit récemment. Le reproche de Jésus doit nous rappeler une vérité valable pour chacun de nous: dans la vie personnelle comme dans la vie communautaire, l’humilité est la clé du progrès. Celui qui se prétend supérieur devient inévitablement faible.

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