vendredi 30 septembre 2022

27 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient

💢 Il suffit d’un grain de foi.
    «Augmente en nous la foi!», quelle belle prière (évangile)! Or Jésus semble répondre à ses Apôtres: la foi, vous l’avez déjà, ce qui vous manque, c’est d’oser la mettre en pratique. L’image de l’arbre qui se déracine et va se planter dans la mer peut surprendre. Il ne s’agit pas d’un prodige gratuit, ni d’un tour de magie. Dans la culture juive, la mer symbolise les forces du mal et de la mort. L’arbre, au contraire, évoque la vie et la fécondité. Implanter la vie au milieu de même de la mort, voilà ce que les disciples de Jésus sont invités à faire. Même un grain de foi suffit à opérer des merveilles, pourvu qu’elle soit mise à l’épreuve du réel. Le service est révélateur de la foi. Jésus lui-même proclame qu’il n’est pas venu pour être servi, mais pour servir. Servir, c’est l’essence de la vocation chrétienne.

💢 Confiance.
    Qui en voyant une minuscule graine de moutarde, peut imaginer quelle grande plante potagère va en sortir, quel extraordinaire pouvoir de germination et quel dynamisme de vie vont se déployer jusqu’à ce que les oiseaux de ciel viennent l’habiter? Comme elle, la foi, même minuscule, fait des miracles. Jésus pousse ses Apôtres à avoir confiance en Dieu: que leur foi soit vivante et qu’elle grandisse pour faire grandir le Royaume. C’est à cette même confiance que Dieu appelle le prophète Habacuc en proie à des violences. Le prophète sait qu’il va venir. Dieu l’invite à la fidélité et à patience. Dans les épreuves, perdre confiance en Dieu nous détruit. Seule la foi en Dieu nous fait vivre. C’est la même recommandation que Paul fait à Timothée. Dans cette même confiance, la prière de nos assemblées monte aujourd’hui vers Dieu pour lui rendre grâce en Jésus, son Serviteur, notre Seigneur.

💢 La foi…
    …c’est un germe de vie, une source de lumière et de force. La foi n’est pas un «savoir», une connaissance intellectuelle; elle est d’abord une vie, une énergie spirituelle II ne s’agit donc pas de se plonger la tête dans de savants livres de théologie. II s’agit d’accueillir la semence que tu es venu répandre sur notre terre, que tu mets en chacun de nous par le baptême... C’est un germe de vie divine qui doit se développer et nous faire produire les mêmes fruits que toi, Seigneur, les merveilleux fruits de l’amour. La foi est lumière sur Dieu: il est notre Père. La foi est lumière sur nous-mêmes: nous sommes ses enfants.
    Augmente en nous la foi, Seigneur! Fais-nous vivre toujours plus, avec toi et comme toi, dans l’amour.

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Messe de CONFIRMATION du Doyenné de Saumur
présidée par Mgr Emmanuel Delmas
à Allonnes
samedi 1 octobre à 18h30

vendredi 23 septembre 2022

26 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient…

💢 La vraie vie est ici.
    Trois textes d’une très belle facture littéraire nous sont proposés aujourd’hui. Pour dénoncer l’inconscience et l’arrogance des habitants de Jérusalem vautrés dans le luxe et ignorants des désastres à venir, le prophète Amos (première lecture) brosse une description haute en couleur des banquets des riches. Il nous rappelle que Dieu voit clair et connaît nos fausses sécurités. Mais Dieu qui «délie les enchaînés» veut aussi libérer les riches du pouvoir de l’argent.
    L’exclamation «malheur!» qui introduit l’oracle n’est pas une malédiction, mais un cri douloureux, une complainte de deuil. Cet un avertissement sévère que lance Amos, le comportement des riches les conduisant à la mort.

💢 Projet de vie.
    L’évangile de Luc de ce jour n’est pas une simple histoire. Il pose les questions fondamentales du sens de la vie, de l’horizon que nous nous donnons et des signes que nous recherchons. La réalité de la vie est marquée de tous les ingrédients présents dans cette parabole: la richesse et la surabondance, l’absence de compassion et de partage côtoient la pauvreté et l’indigence.
    Quel avenir à ces situations quasi cyniques? Et pourtant, la situation du monde ne nous donne pas d’autres descriptions. Les relations entre les personnes et celles entre les peuples portent ces mêmes réalités. L’Évangile est un vrai projet de vie pour tous, il est à vivre dès aujourd’hui sans attendre l’heure de notre mort.

💢 Se soucier du pauvre.
    Il est intéressant de noter que «Lazare» est le seul nom donné à quiconque dans les paraboles de Jésus. Il signifie “El-azar”, «Dieu a secouru». Ce n’est pas que l’homme riche ne croyait pas: il s’est retrouvé dans la tourmente à cause de la manière dont il traitait son prochain.
    Cela nous rappelle qu’aucun pauvre n’est invisible aux yeux de Dieu. Toute personne dans le besoin que nous rencontrons est connue de Dieu par son nom et aimée de Dieu. Quelle est la dernière fois où j’ai jeté une pièce dans un chapeau et demandé son nom à la personne qui me tendait la main?
    L’histoire est sans ambiguïté: Jésus demande à ses auditeurs d’aimer leur prochain. C’est une parabole de contrastes saisissants, mais son message central est simple: regardez autour de vous et soyez attentif aux besoins des autres.

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vendredi 16 septembre 2022

25 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient

💢 Où est notre trésor?
Qu’il est difficile d’établir un rapport saint à l’argent! Avidité, avarice, dureté de cœur, mépris des pauvres, désirs sans frein… Les dangers de la richesse sont redoutables, et le prophète Amos en parle avec vigueur (première lecture). N’affirmons pas trop vite qu’il s’agisse d’une époque révolue: certes, on n’achète plus de pauvre «pour une paire de sandales», mais la publicité pousse les plus démunis à s’acheter des baskets dernier cri pour avoir enfin l’impression de valoir quelque chose… Cependant, l’agent permet aussi de vivre dignement, d’échanger des biens, d’anticiper l’avenir, de soulager des détresses, d’honorer Dieu. Le drame de l’attachement à l’argent, c’est qu’il représente tout compte fait une très mauvaise affaire! Car l’argent offre une sécurité illusoire: il n’empêche ni de souffrir ni de mourir, et n’a plus de valeur après la mort. Mais il faut d’abord faire le bon choix sur cette terre: soit se servir de l’argent soit servir l’argent et donc s’y asservir.

💢 Se dépasser dans l’ordinaire
Septembre, c’est le mois de la rentrée. L’heure est à l’organisation, aux résolutions. Le programme de l’année comportera peut-être, l’inscription à un club de sport, un engagement social ou ecclésial significatif, etc. Rien ne fait peur, la motivation est à son comble... Sans doute sommes-nous prêts à réaliser beaucoup de choses, même difficiles, pour le Christ. Peut-être serions-nous même disposés à donner notre vie, pour l’Evangile, si les circonstances l’exigeaient. L’évangile de ce jour nous exhorte à la fidélité dans les petites choses afin de devenir dignes des plus grandes. Accomplir la tâche qui nous est confiée, jour après jour, effectuer son travail avec et pour le Seigneur. N’est-ce pas là la grande œuvre à laquelle nous sommes appelés?

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Le samedi soir à Brain nous fêterons St Maurille - saint parton de village, mais aussi patron de notre diocèse. 
A cette occasion la célébration débutera devant la statue de St Maurille (à 18h00) et puis en procession nous allons nous diriger vers l'église en passant devant la statue de st Fiacre - patron de jardiniers - ce sera une occasion de prier pour tous ce qui travaillent la terre (pas seulement les jardiniers!)

vendredi 9 septembre 2022

24 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient

💢 Joie de pardonner, joie d’être pardonné.
    «Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, il mange avec eux!» Dans la bouche des pharisiens et des scribes, c’est un vif reproche, mais pour nous, quelle action de grâce! Car aujourd’hui encore, Jésus fait bon accueil aux pécheurs que nous sommes, il nous rassemble pour le repas de l’Eucharistie et il se donne lui-même en nourriture. Comment pourrions-nous porter un jugement sur nos frères, alors que nous sommes les premiers bénéficiaires de la miséricorde de Dieu? Saint Paul se réjouit d’être un pécheur pardonné. À sa suite, nous formons en Église le peuple des sauvés, le peuple des graciés. Israël a fait aussi cette expérience, après son péché d’idolâtrie au pied du Sinaï.

💢 Joie de Dieu
    Aux pharisiens et aux scribes qui récriminent contre lui, car il fait bon accueil aux publicains et aux pécheurs, Jésus adresse trois paraboles sur la joie de voir les pécheurs se convertir et revenir à lui. Il annonce la miséricorde comme antidote à la rigueur de ceux qui s’attachent plus à la lettre qu’à l’esprit des prescriptions de la Loi.
    Enfermés dans leur conception de la Loi, les pharisiens et les scribes ont oubliés que les pécheurs ne sont pas des personnes à éviter ou à exclure, mais des personnes aimées et attendues de Dieu.
    L’Apôtre Paul est «plein de gratitude» envers le Christ Jésus qui l’a ouvert à cette miséricorde infinie de Dieu. Il avait beaucoup péché par ignorance, mais il le reconnaît: «La grâce de notre Seigneur a été encore plus abondante». Pécheur pardonné, sauvé par le Christ qui lui a montré «sa patience».

💢 Je l’ai retrouvé!
    C’est le cri de celui qui a perdu un objet qui lui tenait à cœur, ou le cri de quelqu’un qui a retrouvé un ami, ou un enfant égaré dans un grand magasin… Tous nous avons déjà connu ce stress d’essayer de retrouver une personne ou un objet précieux… c’est ce que nous proposent le récit de l’Evangile, pour nous parler de retrouvailles ou de réconciliation. Et Jésus prend toutes sortes d’exemples dans sa vie quotidienne et parle en paraboles, pour comprendre l’importance de retrouver ou de se réconcilier. Nous passons beaucoup de temps à chercher le chemin du bonheur auquel nous aspirons tous. Il est pourtant si proche de nous. Pas de conditions, pas de formules à dire pour retrouver celui qui habite le plus profond de notre cœur. C’est peut-être à l’occasion d’un sacrement de la réconciliation, ou tout simplement dans une réconciliation vécue en famille, en couple, avec un ami L’occasion de dire: « Je l’ai retrouvé.»

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Ce dimanche la Messe de rentrée à 10h30 à Russé
Procession avec la statue de Notre Dame de Guérison débutera 
au calvaire sur la route de Villebernier à 10h00

vendredi 2 septembre 2022

23 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient

💢 L’amour jusqu’au bout.
    Qui d’entre nous s’assoit pour préparer la rentrée scolaire? La rentrée pastorale? La question s’avère étonnante, pour peu que nous ayons pris du repos pendant ces mois d’été. Les textes de ce dimanche sont truffés de questions qui peuvent nous amener à reprendre nos activités avec sagesse et discernement. L’horizon s’ouvre devant nous: il est celui des possibles et de la nouveauté.
    La première lecture guide notre réflexion en ce sens. La place de l’homme fragile, limité, chancelant, face à celle de Dieu de qui vient tout don parfait. Il y a un véritable appel à la sérénité. Nos actions, aussi bonnes soient-elles, jouent pleinement leur rôle si elles sont vraiment fondées sur la Parole. La sagesse de Dieu donne à l’homme de sortir de sa condition précaire pour découvrir ses intentions les plus grandes. 
    Préférer Jésus à la vie tranquille; porter sa croix plutôt que s’esquiver; renoncer à quantité de biens pour se mettre au service. Chacune de nos rentrées est porteuse de choix qui guident l’année à venir.

💢 À la recherche d’une ressource inépuisable.
    Mauvaise nouvelle: nous sommes disciples du Christ, mais aucun de nous n’a les moyens d’être à la hauteur de cette identité. Asseyons-nous, calculons la dépense à prévoir, et voyons si nous avons que quoi «aller jusqu’au bout»: se convertir? Affreusement coûteux! Aimer sans compter? Exorbitant! Renoncer à sa propre vie? Mais c’est la ruine! Ou bien Jésus a décidé de faire le vide autour de lui, ou bien il y a une solution… Jésus pose ses conditions, à ceux qui veulent devenir ses disciples ils devront «porter leur croix», car la croix de Jésus demeure l’exemple de l’amour qui se donne jusqu’au bout. La croix n’est plus alors signe de la souffrance et de la mort, elle est signe de l’amour infini. Alors la vie du disciple en est illuminée.

    L’Evangile de Luc est particulièrement provocateur. Qui aime sa femme, ses parents, ses enfants, plus que Jésus, n’est pas digne de lui! C’est pour le moins abrupt... Le Christ ne nous prêche pas la haine (bien que le texte hébreu parle de «haïr»), mais il nous demande une préférence. Ce qui implique forcément un certain détachement, une certaine distance avec la famille. Aucune institution ne doit se substituer à notre liberté, aucun amour ne doit être fusionnel... Chacun de nous est unique devant Dieu. Comme c’est chacun de nous qui décide de construire sa vie (sa «tour»), et de donner cette vie, si nécessaire. Et au dernier jour, mieux vaudra la donner que se la faire ôter!

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