vendredi 2 septembre 2022

23 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient

💢 L’amour jusqu’au bout.
    Qui d’entre nous s’assoit pour préparer la rentrée scolaire? La rentrée pastorale? La question s’avère étonnante, pour peu que nous ayons pris du repos pendant ces mois d’été. Les textes de ce dimanche sont truffés de questions qui peuvent nous amener à reprendre nos activités avec sagesse et discernement. L’horizon s’ouvre devant nous: il est celui des possibles et de la nouveauté.
    La première lecture guide notre réflexion en ce sens. La place de l’homme fragile, limité, chancelant, face à celle de Dieu de qui vient tout don parfait. Il y a un véritable appel à la sérénité. Nos actions, aussi bonnes soient-elles, jouent pleinement leur rôle si elles sont vraiment fondées sur la Parole. La sagesse de Dieu donne à l’homme de sortir de sa condition précaire pour découvrir ses intentions les plus grandes. 
    Préférer Jésus à la vie tranquille; porter sa croix plutôt que s’esquiver; renoncer à quantité de biens pour se mettre au service. Chacune de nos rentrées est porteuse de choix qui guident l’année à venir.

💢 À la recherche d’une ressource inépuisable.
    Mauvaise nouvelle: nous sommes disciples du Christ, mais aucun de nous n’a les moyens d’être à la hauteur de cette identité. Asseyons-nous, calculons la dépense à prévoir, et voyons si nous avons que quoi «aller jusqu’au bout»: se convertir? Affreusement coûteux! Aimer sans compter? Exorbitant! Renoncer à sa propre vie? Mais c’est la ruine! Ou bien Jésus a décidé de faire le vide autour de lui, ou bien il y a une solution… Jésus pose ses conditions, à ceux qui veulent devenir ses disciples ils devront «porter leur croix», car la croix de Jésus demeure l’exemple de l’amour qui se donne jusqu’au bout. La croix n’est plus alors signe de la souffrance et de la mort, elle est signe de l’amour infini. Alors la vie du disciple en est illuminée.

    L’Evangile de Luc est particulièrement provocateur. Qui aime sa femme, ses parents, ses enfants, plus que Jésus, n’est pas digne de lui! C’est pour le moins abrupt... Le Christ ne nous prêche pas la haine (bien que le texte hébreu parle de «haïr»), mais il nous demande une préférence. Ce qui implique forcément un certain détachement, une certaine distance avec la famille. Aucune institution ne doit se substituer à notre liberté, aucun amour ne doit être fusionnel... Chacun de nous est unique devant Dieu. Comme c’est chacun de nous qui décide de construire sa vie (sa «tour»), et de donner cette vie, si nécessaire. Et au dernier jour, mieux vaudra la donner que se la faire ôter!

💢 La FEUILLE hebdomadaire à imprimer et partager avec vos voisins!