vendredi 29 juillet 2022

18 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient

💢 «Être riche en vue de Dieu»
    Courte est la vie, et nul ne sait quand viendra l’heure de se délester de ses biens. Le livre du Qohèleth, peu enclin à l’optimisme, nous dit que l’homme se donne en vain beaucoup de mal pour amasser des biens qu’il n’emmènera pas avec lui au de la mort (première lecture).
    La vie n’est-elle donc que vanité? La parole Jésus vient heureusement nous ouvrir des perspectives beaucoup plus joyeuses! Car s’il est vrai que dans la parabole de l’homme riche (évangile), Jésus rappelle aux foules qu’il ne sert à rien d’accumuler des biens à ne savoir qu’en faire, il y a cependant une autre richesse qu’il faut chercher à obtenir.
    Jésus ne vient pas condamner l’argent, ni les richesses, nécessaires au développement de notre humanité. Leur danger réside dans la relation que l’homme établit avec elles. Celles-ci sont-elles «une assurance tous risques» qui lui donne des garanties pour l’avenir? Qu’il s’agisse d’une période de croissance économique ou de crise, la tentation demeure toujours la même: comment échapper à ce danger? Jésus répond sans ménagement: «Gardez-vous bien de toute avidité». «Nul ne peut servir deux maîtres, Dieu et l’argent». Ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.

💢 Vraies et fausses sécurités
    Dans un monde incertain, il est logique de rechercher la sécurité. Pour le riche de la parole de l’Evangile, la sécurité réside dans l’abondance. Entasser, amasser, donne l’impression d’être à l’abri de tout revers. Qu’elle illusion! Cet homme n’est pas égoïste ou jouisseur: il est surtout fou, comme Dieu lui-même le lui dit. Le riche ne se rend pas compte qu’il est maître de ses biens, mais pas de sa vie. La durée de son existence lui échappe. Que la mort le frappe à l’improviste, et sa fortune fera le bonheur de son héritier. «Et voilà qu’il doit laisser son bien à quelqu’un qui ne s’est donné aucune peine. Cela aussi est vanité, c’est un scandale», note le sage, avec un mélange d’ironie et d’amertume.
    Faut-il donc se résigner aux limites de notre condition humaine et nous en accommoder au mieux en attendant la mort? Saint Paul nous propose, au contraire, d’avoir de grands désirs, de grandes ambitions. «Tendez vers les réalités d’en-haut, et non pas vers celles de la terre».
    Le Christ, élevé dans la gloire, nous attire à lui; par la puissance de sa résurrection, il nous affranchit de la mort et du péché. Lui, le Fils bien-aimé à qui le Père a tout remis, nous a choisis pour faire de nous ses co-héritiers, c’est-à-dire des comblés, car l’héritage qui nous est promis, c’est le Royaume. Il est à partager, et le plus largement possible.


vendredi 15 juillet 2022

16 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient...

💢 Dieu à l’improviste.
    L’HOSPITALITÉ honore la personne accueillie mais également celui qui la reçoit car la venue d’un hôte est une preuve de confiance et d’amitié. Il est de même quand il s’agit de Dieu. L’accueil de l’autre est la première condition d’une vraie rencontre.
    Encore faut-il dépasser les préoccupations matérielles pour se mettre à l’écoute de son hôte. Ceci vaut aussi pour la rencontre avec le Seigneur. C’est ce que nous enseigne la parole de Dieu de ce dimanche. Ainsi, quand nous accueillons Dieu, nous sommes les premiers bénéficiaires de sa présence car elle transforme nos vies.

💢 La meilleur part.
    Le récit de la visite de Jésus chez Marthe et Marie se trouve entre la parabole du bon Samaritain et l’enseignement de Jésus sur la prière. Amour de Dieu et son amour du prochain ne sont-ils pas l’objet d’un seul et même commandement? Et l’amour ne se vérifie-t-il pas par des actes? En accueillant Jésus chez elles, les deux femmes lui marquent leur attachement. Mais les deux sœurs comprennent cette attente différemment. Marthe est exclusivement préoccupée par les tâches matérielles de l’accueil, tandis que Marie se met à l’écoute de la parole du Christ. Saint Augustin écrira que «Marthe n’avait qu’un souci: comment nourrir le Maître; Marie n’en avait qu’un: comment être nourrie par lui. Marthe préparait un festin au Seigneur; un autre festin faisait déjà les délices de Marie» Les textes de ce jour mettent aussi en lumière l’humilité de Dieu qui attend d’être accueilli par les hommes.

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vendredi 8 juillet 2022

15 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient

💢 Au détour du chemin.
    Sur la route, les dangers sont nombreux et, il en était ainsi à l’époque de Jésus. La parabole qu’il raconte est peut-être inspirer d’un fait divers dont il a pu avoir connaissance, s’agit-il d’un simple fait divers? Quatre personnages très différents les uns et les autres nous sont présentés dans ce récit: un voyageur, un lévite, un prêtre et un Samaritain.
    Face à un homme blessé, ce dernier a une attitude particulière en se faisant proche de lui. Le lévite tout comme le prêtre, «passa de l’autre côté». Ils ne se sont pas faits le prochain de cet homme.
    «Ils étaient pressés…» Sans doute le prêtre a-t-il regardé sa montre et a dit: Je vais arriver en retard à la Messe… Je dois dire la Messe. Et l’autre a dit: «Je ne sais pas si la Loi me le permet, parce qu’il y a du sang ici, et je serai impur…» Ils changent de chemin et ne s’approchent pas.
    Ici la parabole nous offre un enseignement: celui qui fréquente la maison de Dieu et connaît sa miséricorde ne sait automatiquement aimer son prochain. Ce n’est pas automatique - aimer! Tu peux connaître toute la Bible, toutes les rubriques liturgiques, la théologie…, connaître ne signifie pas automatiquement aimer – aimer est un autre chemin, il faut de l’intelligence. Le prêtre et le lévite voient, mais ils ignorent; ils regardent, mais ne voient pas. N’oublions jamais: face à la souffrance de tant de personnes épuisées par la faim, par la violence et par les injustices, nous ne pouvons pas demeurer spectateurs. Ignorer la souffrance de l’homme, cela signifie ignorer Dieu! Si je ne m’approche pas de cet homme, de cette femme de cet enfant, de cet homme âgé ou de cette femme âgée qui souffre, je ne m’approche pas de Dieu.

💢 De la loi à l’amour.
    Nous comprenons souvent le décalogue comme un ensemble de règles à respecter. Mais nous oublions qu’avant d’être un code législatif, ce sont dix paroles, si l’on s’en tient au sens étymologique du mot «déca-logue». La parole instaure une relation entre des personnes. C’est le dessein de Dieu. Jésus renforce le lien entre le cœur et la Loi quand il raconte la parabole du bon Samaritain. Le prêtre et le lévite de cette histoire observent les prescriptions sur la pureté rituelle, ce qui les empêche de secourir l’homme blessé. À l’inverse, les soins apportés par le bon Samaritain sont décrits par Jésus: l’amour ne connaît pas de limite. Jésus, portant en lui l’humanité blessée, se reconnaît sans doute dans l’homme attaqué sur le chemin.

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vendredi 1 juillet 2022

14 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient

💢 La Bible.
    Pour parler de la tendresse de Dieu pour son peuple, la Bible a utilisé toutes les images de l’amour. C’est assez dire qu’aucune expression de l’amour humain ne peut suffire à exprimer l’amour que Dieu nous porte: amour aux multiples visages, selon que notre cœur a besoin de consolation dans l’épreuve, d’exigences paternelles ou d’amitié partagée entre gens qu’anime le même projet de construction d’un monde nouveau.

💢 La paix de Dieu.
    Le projet de Dieu pour le monde, c’est la paix. Non pas la tranquillité qu’on réclame à des enfants turbulents, mais la paix qui prend les traits du Christ. Les textes bibliques l’appellent allégresse, consolation, rassasiement, rajeunissement (première lecture), puissance création nouvelle (deuxième lecture), guérison, libération (évangile).
    La Bonne Nouvelle a besoin de messagers de paix qui annoncent le Royaume nouveau germant déjà. Le temps des vacances est propice pour découvrir cette paix de Dieu qui verdit dans nos vies, et faire naître dans nos assemblées le chant de joie du psalmiste.

💢 La paix soit avec vous.
    Jésus ne cache pas à ses disciples la difficulté de la mission. Ils ne seront pas toujours bien accueillis puisqu’ils sont envoyés « comme des agneaux au milieu des loups ». La consigne n’est pas d’appeler à la conversion mais d’annoncer la paix. C’est l’objet de sa venue sur la terre: faire la paix entre Dieu et les hommes. La mission consiste à faire connaître l’œuvre du salut. Même si les auditeurs ne sont réceptifs à ces paroles qui viennent de la part de Dieu. Comme les disciples du Christ, nous recevons aussi de Jésus cette mission qui ne peut être vécue sans un lien intime avec lui. Face à l’immensité des besoins, nous ne pouvons que demander l’aide de Dieu en le priant d’envoyer des ouvriers à sa moisson.

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