vendredi 8 juillet 2022

15 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient

💢 Au détour du chemin.
    Sur la route, les dangers sont nombreux et, il en était ainsi à l’époque de Jésus. La parabole qu’il raconte est peut-être inspirer d’un fait divers dont il a pu avoir connaissance, s’agit-il d’un simple fait divers? Quatre personnages très différents les uns et les autres nous sont présentés dans ce récit: un voyageur, un lévite, un prêtre et un Samaritain.
    Face à un homme blessé, ce dernier a une attitude particulière en se faisant proche de lui. Le lévite tout comme le prêtre, «passa de l’autre côté». Ils ne se sont pas faits le prochain de cet homme.
    «Ils étaient pressés…» Sans doute le prêtre a-t-il regardé sa montre et a dit: Je vais arriver en retard à la Messe… Je dois dire la Messe. Et l’autre a dit: «Je ne sais pas si la Loi me le permet, parce qu’il y a du sang ici, et je serai impur…» Ils changent de chemin et ne s’approchent pas.
    Ici la parabole nous offre un enseignement: celui qui fréquente la maison de Dieu et connaît sa miséricorde ne sait automatiquement aimer son prochain. Ce n’est pas automatique - aimer! Tu peux connaître toute la Bible, toutes les rubriques liturgiques, la théologie…, connaître ne signifie pas automatiquement aimer – aimer est un autre chemin, il faut de l’intelligence. Le prêtre et le lévite voient, mais ils ignorent; ils regardent, mais ne voient pas. N’oublions jamais: face à la souffrance de tant de personnes épuisées par la faim, par la violence et par les injustices, nous ne pouvons pas demeurer spectateurs. Ignorer la souffrance de l’homme, cela signifie ignorer Dieu! Si je ne m’approche pas de cet homme, de cette femme de cet enfant, de cet homme âgé ou de cette femme âgée qui souffre, je ne m’approche pas de Dieu.

💢 De la loi à l’amour.
    Nous comprenons souvent le décalogue comme un ensemble de règles à respecter. Mais nous oublions qu’avant d’être un code législatif, ce sont dix paroles, si l’on s’en tient au sens étymologique du mot «déca-logue». La parole instaure une relation entre des personnes. C’est le dessein de Dieu. Jésus renforce le lien entre le cœur et la Loi quand il raconte la parabole du bon Samaritain. Le prêtre et le lévite de cette histoire observent les prescriptions sur la pureté rituelle, ce qui les empêche de secourir l’homme blessé. À l’inverse, les soins apportés par le bon Samaritain sont décrits par Jésus: l’amour ne connaît pas de limite. Jésus, portant en lui l’humanité blessée, se reconnaît sans doute dans l’homme attaqué sur le chemin.

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