vendredi 28 janvier 2022

4 Dimanche Ordinaire

Ù Regard des hommes, regard de Dieu.
    Alors que les textes de dimanche dernier avaient montré le respect dont la parole de Dieu est entourée, l’Église nous propose aujourd’hui de réfléchir sur les difficultés de sa réception. Mais non de nous y enfermer.
    En effet, la parole que Dieu transmet par l’intermédiaire des prophètes est toujours bonne nouvelle, même quand elle est paradoxale ou tranchante. Le Seigneur a fait de Jérémie un prophète pour les peuples et non contre eux! S’il protège celui qui annonce sa parole, c’est parce que celle-ci rapporte ses «actes de justice et de salut». Le prophète est mu par l’amour.
    Aujourd’hui, nous avons à nous déterminer: qui est Jésus pour moi? Un éveilleur de conscience? Un guide spirituel? Un coach? S’il s’agissait de cela, nul besoin de l’Église ni des sacrements. En célébrant l’eucharistie, nous entrons dans la prière trinitaire, celle du don divin fait en Jésus et par lui à toute l’humanité. Rien d’abstrait mais un mystère très beau, comme celui de l’amour (deuxième lecture), exprimé tant de fois, toujours à découvrir et à recevoir.

Ù L’amour.
    On peut croire aimer et se tromper lourdement: l’amour ne s’enseigne pas dans les livres, il ne consiste pas à en savoir beaucoup; il n’est pas un élan émotionnel passager, ou le fruit d’actions spectaculaires faites ″pour la galerie″. Non! Il consiste à vivre avec beaucoup d’oubli de soi les petites comme les grandes choses de chaque jour. Paul se plaît à rappeler ce que produit un tel amour dans la vie. Quand à la résurrection finale, nous nous trouverons face à face avec Dieu, nous saurons ce que c’est qu’aimer, nous saurons que Dieu seul sait aimer vraiment et nous ne saurons plus alors qu’aimer à notre tour. «L’amour prend patience», c’est-à-dire qu’il se vérifie dans la durée, en ne se désespérant de personne ni d’aucune situation, même apparemment bloquée. Tel est l’amour du Seigneur pour nous. Nous enseigne-t-il à prendre patience à notre tour?

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vendredi 21 janvier 2022

3 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient

Ù De l’écriture à la Parole.
    La liturgie de la Parole, telle que nous la célébrons aujourd’hui, plonge ses racines dans la longue tradition religieuse du peuple d’Israël. Néhémie (première lecture) et saint Luc (évangile) nous relatent des liturgies de la Parole. Elles se déploient solennellement autour du livre des Écritures.
    Esdras ouvre le livre de la Loi devant tout le peuple, l’assemblée se lève, répond «Amen» à la louange, s’incline puis se prosterne «devant le Seigneur». Dans la proclamation de la Loi, Dieu se rend présent lui-même au milieu de son peuple et le peuple accueille sa présence.
    C’est pourquoi, après l’évangile, la liturgie invite les fidèles à acclamer la Parole de Dieu et à chanter: «louange à toi, Seigneur Jésus!» Ils professent leur foi en Jésus, Parole de Dieu. Les chrétiens ne vénèrent pas un livre, ils croient en Christ, Parole vivante du Père.

Ù Dimanche de la Parole.
    Entrons dans la synagogue de Nazareth où Jésus déclare: «Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre» (évangile). C’est très précisément cette affirmation de Jésus qui donne sens à toute célébration de la parole de Dieu. Le texte biblique est davantage qu’un passage écrit dans un temps ancien, il recèle une parole qui est vivante. C’est pour cette raison aussi qu’un lecteur lit à voix haute afin que tous entendent: on lit un texte mais on écoute une parole. Nous n’avons pas inventé la manière de proclamer la parole de Dieu dans une célébration. Le peuple juif a fait mémoire de Dieu et célébré le shabbat principalement en lisant la Torah, la loi juive qui correspond aux cinq premiers livres de l’Ancien Testament. Dans les synagogues (et maintenant encore), se déroulait ce que nous appellerions une liturgie de la Parole. C’est ce que fait Jésus à la synagogue de Nazareth.
    Avant qu’il ne lise le prophète Isaïe, le Shema Israël ainsi que des bénédictions ont été récités, puis on entend un extrait de la Torah. Ensuite vient l’homélie, qui donne l’actualité de cette parole, une parole d’avenir, avec laquelle on rentre chez soi, réconforté. Quand nous nous lèverons pour écouter la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, souvenons-nous du peuple de l’Alliance – Alliance qui nous a révélé que Dieu a parlé par les prophètes. L’Église vit toujours dans cette année de bienfaits et de grâce qu’annonçait le texte d’Isaïe cité par Jésus, car désormais Dieu a parlé par son Fils, et l’Écriture est accomplie.

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dimanche 16 janvier 2022

LA CATECHESE ADULTE

🎓 Rencontres et échanges autour de la Bible
🎓 La catéchèse adulte s’adresse aux personnes majeures qui souhaitent découvrir la Parole de Dieu, l’enseignement de l’Eglise et sa tradition
🎓 Il s’agit d’une rencontre bi-mensuelle où nous étudions un thème particulier

🔜 PROCHAINE RENCONTRE
MARDI 1 février 2022
Salle paroissiale de VIVY (derrière l'église)
20H00

🔜 LE THEME DU JOUR
       L’économie du salut qui évoluera vers l’étude du sacrement...

🎓 LES LIENS VERS...
                L'économie du Salut                            Les sujets déjà abordés


📧 ktaallonnes@gmail.com

vendredi 14 janvier 2022

2 Dimanche Ordinaire

Ù Pour la semaine qui vient...

Le meilleur pour la fin.
    Couronnements, noces, miracles variés… le temps dit ordinaire de la liturgie s’inaugure par des évocations bien extraordinaires! En quoi éclairent-elles le temps que l’Église nous donne à vivre entre les fêtes de Noël et celles de Pâques? Peut-être sommes-nous appelés à prendre conscience que le temps chrétien est, par essence, orienté par un futur qui va au-delà de nos attentes.
    Le thème des noces dans la Bible exprime la continuité d’une espérance: celle d’une humanité unie à Dieu par la figure symbolique de Jérusalem (première lecture), en laquelle l’Église voit sa propre figuration comme épouse du Christ. Que le premier signe de Jésus se manifeste pendant un mariage hautement significatif à cet égard. Pour nourrir cette espérance de l’unité, il faut se souvenir que nos célébrations célèbrent le don de Dieu pour l’avenir qu’il nous ouvre.

Les noces de l’Agneau.
    Cana: un village inconnu dans une région où juifs et païens se mêlaient. Un mariage: une fête bien humaine où tout le village – et ses environs se retrouvent dans la joie pour célébrer l’amour de deux jeunes. Voilà l’occasion que saisis Seigneur, pour commencer sa mission. Jean le souligne dans son récit: tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. A travers ce «signe», Jésus donnes clairement le sens de sa mission sur terre. Tu es l’Époux et tu apportes à ton épouse l’humanité tout entière, la joie de ton amour qui pardonne et sauve. A ces noces de Cana, c’est Jésus le véritable époux. On ne connaît pas le nom des jeunes qui se mariaient... Toute l’attention se porte sur Jésus. C’est Jésus qui fait apporter à la fin du repas le bon vin de l’amour de Dieu, du Père miséricordieux qui veut le salut de tous les hommes.

Les noces de Cana avec Marie.
    Le temps ordinaire de l’année liturgique est le temps propice pour suivre Jésus dans la durée et devenir disciples. Nous ne savons pas ce que cette année nous réserve mais nous pouvons croire que le Christ nous fera don du meilleur vin. Quand nous acceptons d’être les disciples, nous nous mettons à l’école de Marie nous saurons où puiser ce vin nouveau, où trouver les raisons de renouveler notre chant. Pour la joie et le salut de tous.
    Donne-nous, Seigneur, de lui obéir comme les serviteurs de la noce

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vendredi 7 janvier 2022

Baptême du Seigneur

Ù Le baptême de Jésus, l’espérance pour tous.
    Le baptême de Jésus est une épiphanie, une manifestation de Dieu. Dans le rite byzantin, c’est même cet épisode qui est uniquement célébré à la fête de l’Epiphanie, alors que le rite romain porte son attention, ce jour-là, sur l’adoration des mages. Depuis Vatican II, la liturgie romaine a fait de la célébration du baptême de Jésus la fête de clôture du temps de Noël, un peu comme la Pentecôte est la clôture du Temps pascal. Un des traits communs aux deux fêtes est que, de part et d’autre, l’Esprit Saint descend du ciel pour conférer une mission.
    Le baptême du Christ est, en effet, l’inauguration de sa mission.
Ù La Parole vivante.
    Le baptême du Seigneur vient clore ce temps de Noël et d’Épiphanie. Tout est déjà dit par Dieu en cette nuit de la Nativité, car l’enfant de la crèche est la parole vivante du Père. Mais cette parole doit se déployer dans toute la vie de l’homme. A son baptême, Jésus est consacré par l’Esprit pour porter la Bonne Nouvelle et annoncer aux plus démunis la bonté du Père. Et nous, baptisés dans l’Esprit Saint et dans le feu, nous formons ″la communauté sacerdotale chargée d’annoncer aux hommes les merveilles de celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière″ (1P 2,9). Notre assemblée dominicale devient le lieu où la Parole est proclamée pour que l’Esprit nous en fasse vivre et que les mots de Dieu retentissent dans nos langages d’hommes. La Parole incarnée est toujours vivante en notre monde.

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Ù Le 19 mars 2021, à l’occasion des 5 ans de la publication de l’exhortation apostolique «Amoris Laetitia», le Pape François invitait les familles du monde entier à être «évangélisatrices par leur exemple de vie».
    «Confions à la Sainte Famille de Nazareth, en particulier à Saint Joseph, époux et père attentif, ce voyage avec les familles du monde entier», déclare le pape François, avec chaque semaine, une prière pour la famille, quelle que soit sa situation.

Année de la Sainte Famille