vendredi 29 janvier 2021

4 Dimanche Ordinaire

👉Profitons du confinement pour méditer sur Jésus, homme libre.
    Si Jésus a impressionné et fasciné nombre importent de ses auditeurs, s’il a inquiété les autorités de son pays au point de s’attirer un verdict de mort, cela est à mettre au compte du rayonnement exceptionnel qui émanait de lui et qui transparaît, aujourd’hui encore, à chaque page des évangiles. 
    À la synagogue de Capharnaüm, Jésus «parlait en homme qui a autorité»
    La liturgie de ce dimanche nous convie à relire dans cette perspective les paroles adressées par Dieu à Moïse: «C’est un prophète comme toi que je susciterai du milieu de leurs frères; je mettrai mes paroles dans sa bouche.» Des messagers de cette trempe, notre temps en a un criant besoin. Or, la parole du prophète se vérifie dans le témoignage de sa vie; elle s’affermit dans la docilité à l’Esprit de Dieu. 
👉Profitons du confinement pour méditer sur le prophète. 
    Qu’est-ce qu’un prophète? Un «porte-parole» de Dieu. «Je mettrai dans sa bouche mes paroles», dit le Seigneur en à annonçant à Moïse qu’il «fera se lever» un autre prophète au milieu du peuple. 
    Jésus est-il un prophète? Non! Il ne peut pas être un prophète parmi d’autres. En revanche, on peut le considérer comme un prophète par excellence, celui qui accomplit et surpasse le ministère prophétique. Ses prédécesseurs étaient des porte-parole de Dieu, il est la Parole même de Dieu. 
    Chez les hommes, quand on parle de l’autorité, nous avons souvent une réaction réservée. Sans doute à causes des dérives autoritaires, que l’on trouve dans la société, et quelquefois dans l’Église. On la confond avec le pouvoir – politique notamment – qui peut être écrasant, comme c’est le cas dans les dictatures. L’autorité est autre chose. Elle implique, certes, une supériorité de celui qui en est investi. Mais le mot français, issu du latin, est souvent mis en rapport avec le verbe correspondant qui signifie « augmenter », «faire grandir». Il est heureux que ce terme ait été retenu pour qualifier l’enseignement de Jésus (évangile). Car l’enseignement de Jésus, maître incomparable, fait grandir ceux qui l’accueillent. Il n’a pas pour but de les rapetisser, de les soumettre, d’en faire des esclaves. Ceux qui deviennent ses disciples sont considérés par lui comme ses amis. Sa parole ne tombe pas comme un ordre inexorable; elle descend dans le cœur et l’esprit pour éclairer, réconforter, orienter vers une vie meilleure. Il vient combattre là où nous sommes réduits au silence et à l’impuissance. 
    Nous venons à lui en ce dimanche pour recevoir les fruits de son autorité, puisqu’il est présent parmi nous par la Parole et par le Pain.

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vendredi 22 janvier 2021

3 Dimanche Ordinaire

👉Profitons du confinement pour méditer sur l’urgence!
    Le temps nous est compté, il y a urgence! Tout, dans les textes de ce dimanche, souligne la rapidité du temps qui passe et la nécessité de se tourner vers Dieu. Ces passages bibliques sont brefs, concis, ce qui accentue l’impression d’une nécessité absolue. Comme souvent dans la Bible, nous lisons d’abord les appels à la conversion. L’évangéliste Marc, nous présente les débuts de la mission de Jésus qui s’inscrit dans le temps, à un moment de l’histoire. Les hommes sont invités à franchir une étape décisive dans l’histoire du salut car le règne de Dieu s’approche. Pas question de manquer cette occasion unique; ce serait manquer le salut. Car le règne de Dieu n’est pas une domination. Non c’est un roi pacifique, doux et humble de cœur qui vient à la rencontre des détresses humaines. Pour entrer dans son royaume, il faut lui ressembler ou, du moins, commencer à lui ressembler. Dès lors il s’agit de changer de conduite, de prendre un autre chemin que celui de la plupart des hommes, «qui tirent profit de ce monde» (deuxième lecture).
👉Profitons du confinement pour méditer sur le chemin de la foi.
    En ouvrant aujourd’hui l’évangile de Marc, notre communauté chrétienne s’apprête à refaire un long itinéraire. Pour Jésus, la route commence au milieu des siens, où le Royaume s’approche de ceux qui écoutent. Le Seigneur ouvre la bouche et dit: «Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle». Appel qui avait déjà été adressé à la ville païenne Ninive par Jonas. À nous aussi l’Alliance avec Dieu est toujours offerte. 
    Avec quelle foi y répondons-nous?
👉Profitons du confinement pour méditer sur la vocation.
    La parabole de Jonas met en valeur le repentir immédiat des habitants de Ninive. De son côté, l’apôtre Paul avertit les chrétiens de Corinthe que leur conversion ne souffre pas d’être ajournée, puisque le temps est limité et que «ce monde passe».
    La double scène de vocation rapportée par l’évangile de Marc s’inscrit dans ce même climat d’urgence. Phrases brèves, abruptes, qui traduisent une exigence radicale: le disciple comprend qu’il lui faut quitter sur-le-champ sa profession et sa famille.
    Aujourd’hui encore, des hommes et des femmes acceptent de se vouer corps et âme à la tâche qu’ils ont librement choisie en réponse à un appel de Dieu. Ceux-là sont prêts à quitter tout ce qui s’avère incompatible avec le don qu’ils ont fait d’eux-mêmes.

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vendredi 15 janvier 2021

2 Dimanche Ordinaire

👉 Profitons du confinement pour méditer sur la vocation.
    De la vocation du jeune Samuel jusqu’à celle des disciples de Jésus, l’Écriture nous présente une longue suite de personnages appelés ou désignés par Dieu. Autant dire que l’homme n’est pas seul à décider de sa mission terrestre. Aux yeux du croyant, chaque destin singulier s’inscrit dans le mystérieux dialogue entre Dieu et ses créatures. La «vocation» ainsi comprise n’est donc pas l’apanage de quelques privilégies. Or, on dit volontiers que, de nos jours, les vocations se raréfient. Dieu appellerait-il moins qu’autrefois? C’est plutôt notre regard qui a besoin de s’élargir. Tout baptisé – voire tout homme – reçoit de Dieu une orientation pour sa vie, et nombreux sont aujourd’hui ceux et celles qui répondent à des appels semblables à ceux dont parle la Bible.
👉 Profitons du confinement pour méditer «Me voici»
    LA démarche SPONTANÉE de l’homme religieux n’est-elle pas de tenir ou obtenir la protection de Dieu par des prières et des actes de culte, pour lui forcer doucement la main ou se prémunir contre ses possibles châtiments? Les hommes de la Bible ont fait un long chemin pour découvrir une toute autre relation à Dieu: c’est lui, Dieu, qui cherche et appelle l’homme de tout son cœur, et celui-ci apprend lentement à entendre cet appel qui émerge de sa nuit et de son sommeil, et à lui répondre. Tel est le rôle des prophètes: révéler un Dieu de tendresse qui attend anxieusement de recevoir l’amour de l’homme. Dieu appelle et l’homme répond. La seule réponse que Dieu attend de nous: un engagement total, corps et âme. Accueillir cet appel, c’est répondre.
    Sans doute est-ce à ce niveau qu’aujourd’hui il y a plus d’hésitations qu’autrefois, et moins d’engagements. Mais en toute vocation au sens fort, c’est Dieu qui appelle. Pas moins. Il ne faut pas l’oublier en ces temps où les vocations sacerdotales et religieuses semblent rares. L’être humain a parfois de la peine à identifier la source de l’appel. Pression sociale? Autosuggestion? Rêve éveillé? Ou est-ce vraiment le Seigneur qui appelle? Un discernement s’impose. Un accompagnateur, ayant une certaine expérience, est souvent utile (première lecture). Aujourd’hui nous ne manquons probablement pas de vocations sans doute de jeunes Samuel.
👉 Profitons du confinement pour méditer: «Venez et voyez»
    La Bible nous présente une succession d’appels, depuis Abraham jusqu’à Marie, en passant par Samuel, les prophètes et les apôtres que Jésus choisit. Nous aussi, nous avons été appelés le jour de notre baptême et nous avons reçu un nom par lequel nous serons appelés tout au long de notre vie. Mais comment reconnaître l’appel de Dieu et ce qu’il nous propose de vivre pour que nous soyons heureux? Comment pouvons-nous discerner ce qui nous est vraiment demandé? Sûrement pas en faisant le fier et en pensant que nous avons immédiatement raison. Le récit de Samuel nous montre trois appels successifs et, à chaque fois, la méditation du prêtre Éli. De même pour les disciples de Jean Baptiste qui deviendront ceux de Jésus, après une recherche du lieu où ce dernier demeure: venez et vous verrez.

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Info Couvre-FEU

Exceptionnellement - à cause de couvre-feu de 18h00 à 6h00 -  
ce samedi 16 janvier 
il n'a pas de Messe anticipée à la Breille-les-Pins!


vendredi 8 janvier 2021

Baptême du Seigneur

L’Église nous invite à fêter 
le BAPTÊME DU SEIGNEUR
    Apres la solennité de l’Épiphanie, nous célébrons la fête du Baptême du Seigneur qui conclut le temps liturgique de Noël. 
    Jésus, parvenu à l’âge de la maturité humaine, vient au Jourdain, inconnu au milieu de son peuple, pour se faire baptiser par Jean. Mais la voix du Père et la présence de l’Esprit viennent le révéler (évangile)
    Le Baptême du Seigneur est lui aussi une «épiphanie», une nouvelle manifestation de l’identité messianique de Jésus: l’humanité et la divinité du Christ sont dévoilées. En acceptant d’être plongé dans les eaux du Jourdain, Jésus manifeste sa solidarité avec l’humanité plongée dans les eaux de la mort; lorsque Jésus, sortant de ces eaux, reçoit le témoignage du Père et de l’Esprit, il annonce déjà l’œuvre du salut qu’il est venu accomplir et qui culminera dans un autre baptême, celui de sa mort et de sa résurrection. 
    «Ils sont trois qui rendent témoignage, l’Esprit, l’eau et le sang» - nous dit St Jean (deuxième lecture): l’Esprit vient témoigner que Jésus est vraiment le Fils du Père, l’eau, celle du baptême, montre l’humilité du Christ et le sang, celui de la mort, annonce sa victoire définitive. En recevant le baptême, Jésus pose l’acte inaugural de sa mission vécue dans la communion au Père avec la puissance de l’Esprit. Le Christ commence sa marche vers son mystère pascal de mort et de résurrection.
🔆 Profitons du confinement pour méditer Celui-ci est le Fils bien-aimé du Père! 
    Cohérence et richesse de l’année liturgique! Le temps de Noël, qui se termine aujourd’hui, continue de déployer sa méditation sur la personne de Jésus, dans toute sa profondeur théologique. Noël célébrait Jésus comme «Fils de David» et Messie. À l’Épiphanie, les mages viennent se prosterner devant «le roi des juifs». La fête du Baptême du Seigneur célèbre le Christ comme «Fils bien-aimé de Dieu», point de départ de ce qui sera sa mission de «Serviteur», selon la longue tradition héritée des prophéties d’Isaïe. 
🔆 Profitons du confinement pour méditer reconnaître Jésus Fils aimé de Dieu. 
    «Moi, je vous ai baptisés dans l’eau; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint.» En rapportant ces paroles de Jean Baptiste, l’évangile de Marc souligne l’originalité de la Nouvelle Alliance par rapport à l’ancienne. Il s’agit d’une rupture sur le fond de continuité. Le baptême dans l’eau continue de symboliser l’indispensable arrachement de l’homme pécheur à sa suffisance: une démarche de repentir et de conversion. Être baptisé dans l’Esprit, c’est voir le ciel ouvert accueillir un Dieu de tendresse qui visite la terre en la personne de son Fils. D’un côté, la créature s’approche de Dieu moyennant un rite de purification; de l’autre, c’est Dieu qui donne au monde son Fils et son Esprit. Le baptême chrétien est un baptême d’eau et d’Esprit Saint.
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samedi 2 janvier 2021

Epiphanie

L’ÉGLISE NOUS INVITE À FÊTER L’ÉPIPHANIE. 
    La fête de l’Epiphanie est souvent appelée aussi la «fête des Rois». Sans la galette, je ne sais pas si la fête de l’Epiphanie serait bien connue… Et pourtant, c’est une grande fête. Longtemps on a célébré le 6 janvier l’ensemble des diverses manifestations au monde du Fils de Dieu la Nativité, l’Adoration des mages, le Baptême de Jésus dans le Jourdain et le premier signe accompli par Jésus à Cana. L’Eglise arménienne, par exemple, continue cette tradition. 
    Les orthodoxes, eux, fêtent Noël et les mages un même jour, mais insistent sur le baptême du Christ. Et nous les catholiques, nous avons dissocié: Noël, le 25 décembre; les mages, le deuxième dimanche après Noël, et le baptême, le dimanche suivant généralement.

🔆 Profitons du confinement pour méditer une lumière pour tous les hommes. 
    La Jérusalem d’aujourd’hui, pomme de la discorde entre Israéliens et Palestiniens, voire entre gardiens rivaux des Lieux saints, ne ressemble guère à celle du roi Hérode, encore moins à celle – radieuse et souveraine – qu’entrevoyait le prophète du retour. Pourtant, juifs, chrétiens et musulmans continuent à s’en réclamer comme leur partie spirituelle, point de rencontre unique du ciel et de la terre. 
    Or, les mages d’Orient, dont l’évangile de Matthieu conte l’étonnant périple, ne faisaient pas partie du peuple élu. Ces chercheurs de Dieu venus d’ailleurs nous invitent aujourd’hui à regarder par delà les limites de nos Églises. À peine un homme sur cinq a entendu parler de Jésus. Aux autres, qui dira qu’ils sont admis au même héritage et associés à la même promesse? 

🔆 Profitons du confinement pour méditer sur les rois mages. 
    Quelle inimaginable démarche que celle des mages, savants versés dans la connaissance des astres, venus se prosterner devant un simple enfant auprès duquel se tenait Marie, sa mère! Et en même temps combien de légendes variées de ce récit des mages ont fleuri dans l’imaginaire populaire… Ne pourrait-on pas voir là un des aspects du paradoxe du mystère sue nous célébrons ce jour? 
    La fête de l’Épiphanie tire son nom d’un mot grec qui veut dire «manifestation». Car si les mages partent d’Orient, guidés par une étoile. Ils savent alors où aller pour se prosterner devant ce Roi-Messie, attendu par tout un peuple. Comment alors ne pas s’associer à l’immense joie éprouvée par tous ceux qui, à l’exemple des mages, reconnaîtront, à travers des signes bien discrets, la présence de Jésus Sauveur? Ainsi s’accomplit ce qui avait été annoncé par la bouche du prophète: «les nations marcheront vers ta lumière». 
    La fête célébrée de dimanche nous rappelle notre mission: être «épiphanie» du Seigneur et, sans cacher nos fragilités, le manifester au monde, pour que les hommes apprennent à se défaire des sagesses trop humaines et des puissances trompeuses.