samedi 2 janvier 2021

Epiphanie

L’ÉGLISE NOUS INVITE À FÊTER L’ÉPIPHANIE. 
    La fête de l’Epiphanie est souvent appelée aussi la «fête des Rois». Sans la galette, je ne sais pas si la fête de l’Epiphanie serait bien connue… Et pourtant, c’est une grande fête. Longtemps on a célébré le 6 janvier l’ensemble des diverses manifestations au monde du Fils de Dieu la Nativité, l’Adoration des mages, le Baptême de Jésus dans le Jourdain et le premier signe accompli par Jésus à Cana. L’Eglise arménienne, par exemple, continue cette tradition. 
    Les orthodoxes, eux, fêtent Noël et les mages un même jour, mais insistent sur le baptême du Christ. Et nous les catholiques, nous avons dissocié: Noël, le 25 décembre; les mages, le deuxième dimanche après Noël, et le baptême, le dimanche suivant généralement.

🔆 Profitons du confinement pour méditer une lumière pour tous les hommes. 
    La Jérusalem d’aujourd’hui, pomme de la discorde entre Israéliens et Palestiniens, voire entre gardiens rivaux des Lieux saints, ne ressemble guère à celle du roi Hérode, encore moins à celle – radieuse et souveraine – qu’entrevoyait le prophète du retour. Pourtant, juifs, chrétiens et musulmans continuent à s’en réclamer comme leur partie spirituelle, point de rencontre unique du ciel et de la terre. 
    Or, les mages d’Orient, dont l’évangile de Matthieu conte l’étonnant périple, ne faisaient pas partie du peuple élu. Ces chercheurs de Dieu venus d’ailleurs nous invitent aujourd’hui à regarder par delà les limites de nos Églises. À peine un homme sur cinq a entendu parler de Jésus. Aux autres, qui dira qu’ils sont admis au même héritage et associés à la même promesse? 

🔆 Profitons du confinement pour méditer sur les rois mages. 
    Quelle inimaginable démarche que celle des mages, savants versés dans la connaissance des astres, venus se prosterner devant un simple enfant auprès duquel se tenait Marie, sa mère! Et en même temps combien de légendes variées de ce récit des mages ont fleuri dans l’imaginaire populaire… Ne pourrait-on pas voir là un des aspects du paradoxe du mystère sue nous célébrons ce jour? 
    La fête de l’Épiphanie tire son nom d’un mot grec qui veut dire «manifestation». Car si les mages partent d’Orient, guidés par une étoile. Ils savent alors où aller pour se prosterner devant ce Roi-Messie, attendu par tout un peuple. Comment alors ne pas s’associer à l’immense joie éprouvée par tous ceux qui, à l’exemple des mages, reconnaîtront, à travers des signes bien discrets, la présence de Jésus Sauveur? Ainsi s’accomplit ce qui avait été annoncé par la bouche du prophète: «les nations marcheront vers ta lumière». 
    La fête célébrée de dimanche nous rappelle notre mission: être «épiphanie» du Seigneur et, sans cacher nos fragilités, le manifester au monde, pour que les hommes apprennent à se défaire des sagesses trop humaines et des puissances trompeuses.