vendredi 17 juillet 2020

16 Dimanche Ordinaire

🔆 ″Ivraie″ - le mot vient du latin populaire «ebriaca», qui vient lui-même de «ebritus» - ivre, parce que certaines variétés de cette graminée portent des graines susceptibles d’enivrer! Intéressant, en effet. Mais il y a plus! Le mot grec utilisé par Matthieu, pour parler de cette «ivraie enivrante dont les épis ressemblent à ceux du blé», c’est «zizanion». D’où en français zizanie et l’expression» semer la zizanie!» Ainsi, c’est la parabole biblique qui a donné ce sens figuré.
    Nous admettons qu’en chacun il y a une part d’ivraie et une part de bon grain, nous sommes quand même tentés de croire que globalement le bon grain c’est nous et l’ivraie les autres! 
    Dans beaucoup de domaines nous cherchons la perfection, parfois même en usant de la force pour y parvenir, mais nous devons nous résigner et reconnaître que la perfection telle que nous l’imaginons n’existe pas. Il construit sa propre loi de sainteté et s’érige en juge de la vie. 
    La parabole du bon grain et de l’ivraie met en relief la sagesse et la patience du propriétaire. Non, il ne veut pas que ses serviteurs aillent arracher dès maintenant la mauvaise herbe! C’est aussi la clémence et la longanimité de Dieu que conclut le sage qui s’exprime dans notre première lecture. Le Seigneur maîtrise sa force et juge avec une sereine équité. Par là, il apprend à son peuple à être ″humain″. En exaltant la patience de Dieu, les auteurs inspirés dénoncent simultanément nos excès de zèle et notre incorrigible propension à exclure et à condamner. Nos particularismes ne doivent pas devenir des barrières discriminatoires. Non sans humour, Jésus nous invite à assumer avec réalisme notre condition historique: tous, ensemble, nous formons un champ extraordinairement mêlé!
    La patience n’est pas une qualité évidente surtout à l’heure actuelle où nous aimons l’efficacité dans la rapidité, le bonheur dans l’immédiat et la facilité. Par contre la tolérance est honorée dans notre société multiculturelle où nous devons apprendre à vivre avec des personnes qui ne pensent et ne vivent pas comme nous.
La patience est sans aucun doute la vertu première de l’amour. Les parents, comme tous ceux qui aiment… en savent quelque chose!
🔆 Pour ceux qui n'osent pas encore sortir de leurs maisons, qui se sont fragiles... nous proposons la célébration de la Parole de Dieu chez vous:

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs,
aujourd'hui, en ce 16 dimanche Ordinaire,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
    Prions...
    Sois favorable à tes fidèles, Seigneur, et multiplie les dons de ta grâce: entretiens en eux la foi, l'espérance et la charité, pour qu'ils soient toujours attentifs à garder tes commandements. Par Jésus Christ ton fils et notre Seigneur qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen

Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre de la Sagesse (Sg 12, 13.16-19)
    Il n’y a pas d’autre dieu que toi, qui prenne soin de toute chose: tu montres ainsi que tes jugements ne sont pas injustes. Ta force est à l’origine de ta justice, et ta domination sur toute chose te permet d’épargner toute chose. Tu montres ta force si l’on ne croit pas à la plénitude de ta puissance, et ceux qui la bravent sciemment, tu les réprimes. Mais toi qui disposes de la force, tu juges avec indulgence,
tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement, car tu n’as qu’à vouloir pour exercer ta puissance.
Par ton exemple tu as enseigné à ton peuple que le juste doit être humain; à tes fils tu as donné une belle espérance: après la faute tu accordes la conversion.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 85, 5-6, 9ab.10, 15-16)

R/ Toi qui es bon et qui pardonnes, écoute ma prière, Seigneur.
Toi qui es bon et qui pardonnes,
plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent,
écoute ma prière, Seigneur,
entends ma voix qui te supplie.

Toutes les nations, que tu as faites,
viendront se prosterner devant toi,
car tu es grand et tu fais des merveilles,
toi, Dieu, le seul.

Toi, Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié,
lent à la colère, plein d’amour et de vérité!
Regarde vers moi,
prends pitié de moi.

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 8,26-27)
    Frères, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables. Et Dieu, qui scrute les cœurs, connaît les intentions de l’Esprit puisque c’est selon Dieu que l’Esprit intercède pour les fidèles.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
     Tu es béni, Père, Seigneur du ciel et de la terre,
     tu as révélé aux tout-petits les mystères du Royaume!
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Mathieu (Mt 13, 24-43)
    En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule: « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire: ‘Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie?’ Il leur dit: ‘C’est un ennemi qui a fait cela.’ Les serviteurs lui disent: ‘Veux-tu donc que nous allions l’enlever?’ Il répond: ‘Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.’» 
    Il leur proposa une autre parabole: «Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches.» 
    Il leur dit une autre parabole: «Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé.»
    Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole, accomplissant ainsi la parole du prophète: J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde. Alors, laissant les foules, il vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent: «Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ.» 
    Il leur répondit: « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme; le champ, c’est le monde ;
le bon grain, ce sont les fils du Royaume; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable; la moisson, c’est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. 
    De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal; ils les jetteront dans la fournaise: là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. 
    Celui qui a des oreilles, qu’il entende!»

– Acclamons la Parole de Dieu.
    Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.

Prière universelle

    Que l’Esprit Saint vienne au secours de notre faiblesse et inspire notre prière de ce jour.

Refrain: Esprit de Dieu intercède pour nous, viens au secours de notre faiblesse.
  • Le champ, c’est le monde… Bénissons le Seigneur pour la planète qu’il a créée et qu’il a confiée à l’intelligence de l’homme… Que chacun travaille à la sauvegarder et à la faire fructifier loin de tout danger et pour le bonheur de tous. Ensemble prions… R 
  • L’ivraie, ce sont les fils du mauvais… Notre monde et notre vie sont sans cesse menacés par le mal et ses subtilités… Que le Seigneur nous rende courageux et persévérants pour soutenir le combat de ceux qui ouvrent un chemin à travers les champs modernes de l’ivraie. Ensemble prions… R 
  • Le bon grain, ce sont les fils du Royaume… Bénissons le Seigneur pour tous les hommes qui sèment en ce monde les signes de l’amour vrai et de la vie… Que chaque baptisé, là où il est envoyé, suscite autour de lui le désir de vivre selon la bonne Nouvelle du semeur. Ensemble prions… R
  • A ceux qui, dans nos communautés acceptent de témoigner de ton amour auprès des plus pauvres, des malades, des personnes seules, donne, Seigneur, ton Esprit: que leur exemple nous mette en marche vers le Royaume. Ensemble prions… R
      À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
      Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:
      On dit ou on chante le Notre Père:
      Notre Père…
      Et on enchaîne immédiatement:
      Car c’est à toi…

      Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
      Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
      Nous sommes fils dans le Fils.
      Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
      nous pouvons échanger un geste de paix,
      signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

      Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
      On s’assied.
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      Communion spirituelle
      Le Conducteur dit:
      Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
      le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
      appelée aussi “communion de désir”.
      Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
      “consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
      avec une foi vive qui agit par la charité
      et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
      La valeur de notre communion spirituelle
      repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
      comme source de vie, d’amour et d’unité,
      et sur notre désir d’y communier.
      Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
      à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
      Silence
      Au plus profond de notre cœur,
      laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
      dans la communion sacramentelle,
      et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
      en aimant les autres comme il nous a aimés.

      On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
      On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
      Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

      Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
      Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

      On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
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