samedi 11 avril 2020

Samedi Saint - Nuit de veille, nuit de vie

  Le samedi saint est, pour les chrétiens, un jour de silence, d'attente et de recueillement. Ils méditent sur les souffrances de Jésus Christ, sa mort et sa mise au tombeau. La célébration de la Résurrection commence le samedi soir lors de la veillée pascale.

    Cette nuit où nous veillons dit que notre vie entière doit être veille: rester en tenue de travail, garder les lampes allumées, être comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces afin de lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera (Luc 12, 35-36)... La Veillée pascale, image et condensé de toute l’aventure du baptisé! Dans de nombreuses paroisses, la Veillée pascale rassemble, depuis quelques années, autant de fidèles que la nuit de Noël. Signe des temps. Signe que les communautés, pour reprendre les termes de la monition du Missel qui introduit à la liturgie de la Parole, ont soif, en cette nuit belle entre toutes, de célébrer le Dieu qui, dans les temps passés, a sauvé son peuple et qui, dans ces temps qui sont les derniers, nous a envoyé son Fils comme Rédempteur.

  Quelques réflexions...
    C’était après le Sabbat, à l’heure où commençait le premier jour de la semaine. Il faisait encore nuit. Il faisait nuit aussi dans le cœur de ces femmes qui se rendaient au tombeau du Seigneur. Elles l’avaient suivi jusqu’au pied de la croix et elles pensaient venir rendre les derniers honneurs à un ami défunt. 
    Cette nuit de Pâques nous renvoie à une autre nuit, celle qui nous a rassemblés à Noël pour célébrer la naissance de Jésus. Cette nuit-là nous a annoncé que le Sauveur nous a rejoints au cœur de nos ténèbres pour conduire notre monde vers la Lumière. Et au cours de la nuit de Pâques, nous célébrons la victoire de Jésus sur les ténèbres de la mort et du péché. C’est la Lumière qui l’emporte.
     Un autre point important: L’Evangile situe la résurrection de Jésus au premier jour de la semaine (ce qui correspond au dimanche). Ce premier jour nous renvoie à celui de la création du monde que nous lisons dans le livre de la Genèse. Ce jour-là, Dieu avait entrepris de faire du neuf. C’est aussi ce qui se passe le jour de Pâques. La toute-puissance de Dieu fait de nous des êtres nouveaux. Elle nous libère de l’esclavage du péché. Le Christ ressuscité nous ouvre un chemin de liberté.
    L’Evangile nous parle d’un grand tremblement de terre. L’Ange du Seigneur est là et roule la pierre. Cette pierre, c’est celle de tous nos enfermements, nos égoïsmes, notre péché. Cet événement de la résurrection nous rappelle que la mort et le péché ne peuvent avoir le dernier mot. Le Christ ressuscité veut nous associer à sa victoire.
    Voilà la bonne nouvelle de cette nuit de Pâques: Jésus est sorti vivant et victorieux de son tombeau. Il est entré dans la vie céleste. Il est glorifié. Cette bonne nouvelle a été annoncée aux femmes qui l’avaient suivi jusqu’au pied de la croix. Et maintenant, elles sont envoyées vers les disciples. Ils doivent se rendre en Galilée, là où tout a commencé pour lui. C’est là qu’il leur donnera la mission d’annoncer la bonne nouvelle au monde entier.
    Cette bonne nouvelle a été transmise de génération en génération. C’est à nous maintenant de prendre le relais pour qu’elle continue à être annoncée. Dans certains pays, les chrétiens le font au péril de leur vie. Ils sont nombreux ceux et celles qui sont persécutés, poursuivis et mis à mort à cause de leur foi en Jésus.
    Mais rien ne peut empêcher la progression de la Parole de Dieu. Nous-mêmes, nous sommes envoyés dans le monde d’aujourd’hui pour être témoins et messagers de Jésus ressuscité. Notre mission c’est de dire et de témoigner par nos paroles et nos actes. Nous sommes envoyés vers ceux qui vivent dans la nuit de l’incroyance, de l’indifférence. Aujourd’hui comme autrefois, notre Dieu reste celui qui a vu la misère de son peuple. Il veut à tout prix le sauver. Et il compte sur nous pour participer à cette mission. Mais le principal travail, c’est lui qui le fait dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route. L’Evangile restera toujours une force communicative pour les hommes d’aujourd’hui.
    Cette mission qui nous est confiée, nous la portons dans notre prière. C’est important pour nous. La parole que nous avons à proclamer ce n’est pas la nôtre mais celle de Jésus. C’est pour cela que nous avons sans cesse à nous ajuster à lui. C’est avec lui que notre vie pourra devenir un authentique témoignage.
    Ce soir, nous pouvons faire nôtre ce chant d’envoi: «Allez-vous-en sur les places et sur les parvis! Allez-vous-en sur les places y chercher mes amis.»


🎯 Pour vivre mieux ces jours très saints nous vous proposons de suivre les célébration depuis la cathédrale Saint-Maurice d'Angers (cliquer le lien actif).



VEILLEE PASCALE - liturgie de la Parole
  • PREMIÈRE LECTURE
  • Lecture du livre de la Genèse (Gn 1, 1 – 2, 2)
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. 
    Dieu dit: « Que la lumière soit. » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres « nuit ». Il y eut un soir, il y eut un matin: premier jour. 
    Et Dieu dit: « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux. » Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament « ciel ». Il y eut un soir, il y eut un matin: deuxième jour. 
    Et Dieu dit: « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut ainsi. Dieu appela la terre ferme « terre », et il appela la masse des eaux « mer ». Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: « Que la terre produise l’herbe, la plante qui porte sa semence, et que, sur la terre, l’arbre à fruit donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. » Et ce fut ainsi. La terre produisit l’herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l’arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin: troisième jour. 
    Et Dieu dit: « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit; qu’ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années; et qu’ils soient, au firmament du ciel, des luminaires pour éclairer la terre. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires: le plus grand pour commander au jour, le plus petit pour commander à la nuit; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour commander au jour et à la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin: quatrième jour. 
    Et Dieu dit: « Que les eaux foisonnent d’une profusion d’êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel. » Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit par ces paroles: « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre. » Il y eut un soir, il y eut un matin: cinquième jour. 
    Et Dieu dit: « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. » Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit: « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Dieu dit encore: « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence: telle sera votre nourriture. À tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. » Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait; et voici: cela était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin: sixième jour. 
    Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite. 

– Parole du Seigneur. 

PSAUME (Ps 103 (104), 1-2a, 5-6, 10.12, 13-14ab, 24.35c) 

R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre! 

Bénis le Seigneur, ô mon âme; 
Seigneur mon Dieu, tu es si grand! 
Revêtu de magnificence, 
tu as pour manteau la lumière! 

Tu as donné son assise à la terre: 
qu’elle reste inébranlable au cours des temps. 
Tu l’as vêtue de l’abîme des mers: 
les eaux couvraient même les montagnes. 

Dans les ravins tu fais jaillir des sources 
et l’eau chemine aux creux des montagnes; 
les oiseaux séjournent près d’elle: 
dans le feuillage on entend leurs cris. 

De tes demeures tu abreuves les montagnes, 
et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres; 
tu fais pousser les prairies pour les troupeaux, 
et les champs pour l’homme qui travaille. 

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur! 
Tout cela, ta sagesse l’a fait; 
la terre s’emplit de tes biens. 
Bénis le Seigneur, ô mon âme! 
  • DEUXIÈME LECTURE 
  • Lecture du livre de la Genèse (Gn 22, 1-18) 
    En ces jours-là, Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit: « Abraham! » Celui-ci répondit: « Me voici! » Dieu dit: « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai. » 
    Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour l’holocauste, et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait indiqué. 
    Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l’endroit de loin. Abraham dit à ses serviteurs: « Restez ici avec l’âne. Moi et le garçon, nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. » Abraham prit le bois pour l’holocauste et le chargea sur son fils Isaac; il prit le feu et le couteau, et tous deux s’en allèrent ensemble. Isaac dit à son père Abraham: « Mon père! – Eh bien, mon fils? » Isaac reprit: « Voilà le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste? » Abraham répondit: « Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils. » Et ils s’en allaient tous les deux ensemble. 
    Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit: « Abraham! Abraham! » Il répondit: « Me voici! » L’ange lui dit: « Ne porte pas la main sur le garçon! Ne lui fais aucun mal! Je sais maintenant que tu crains Dieu: tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. » 
    Abraham leva les yeux et vit un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à ce lieu le nom de « Le-Seigneur-voit ». On l’appelle aujourd’hui: « Sur-le-mont-le-Seigneur-est-vu. » 
    Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham. Il déclara: « Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur: parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis. Puisque tu as écouté ma voix, toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de ta descendance. » 

– Parole du Seigneur. 

PSAUME (Ps 15 (16), 5.8, 9-10, 11) 

R/ Garde-moi, mon Dieu: j’ai fait de toi mon refuge. 

Seigneur, mon partage et ma coupe: 
de toi dépend mon sort. 
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche; 
il est à ma droite: je suis inébranlable. 

Mon cœur exulte, mon âme est en fête, 
ma chair elle-même repose en confiance: 
tu ne peux m’abandonner à la mort 
ni laisser ton ami voir la corruption. 

Tu m’apprends le chemin de la vie: 
devant ta face, débordement de joie! 
À ta droite, éternité de délices! 
  • TROISIÈME LECTURE 
  • Lecture du livre de l’Exode (Ex 14, 15 – 15, 1a) 
    En ces jours-là, le Seigneur dit à Moïse: « Pourquoi crier vers moi? Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route! Toi, lève ton bâton, étends le bras sur la mer, fends-la en deux, et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à pied sec. Et moi, je ferai en sorte que les Égyptiens s’obstinent: ils y entreront derrière eux; je me glorifierai aux dépens de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand je me serai glorifié aux dépens de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers. » 
    L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, se déplaça et marcha à l’arrière. La colonne de nuée se déplaça depuis l’avant-garde et vint se tenir à l’arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer. Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. 
    Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. 
    Les Égyptiens les poursuivirent; tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer. 
    Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l’armée des Égyptiens, et il la frappa de panique. Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s’écrièrent: « Fuyons devant Israël, car c’est le Seigneur qui combat pour eux contre nous! » 
    Le Seigneur dit à Moïse: « Étends le bras sur la mer: que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers! » Moïse étendit le bras sur la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place; dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l’armée de Pharaon qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un seul. Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. 
    Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte, et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse. Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique au Seigneur: 

CANTIQUE (Ex 15, 1b, 2, 3-4, 5-6, 17-18) 

R/ Chantons pour le Seigneur! Éclatante est sa gloire! 

Je chanterai pour le Seigneur! 
Éclatante est sa gloire: 
il a jeté dans la mer 
cheval et cavalier. 

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur: 
il est pour moi le salut. 
Il est mon Dieu, je le célèbre; 
j’exalte le Dieu de mon père. 

Le Seigneur est le guerrier des combats; 
son nom est « Le Seigneur ». 
Les chars du Pharaon et ses armées, il les lance dans la mer. 
L’élite de leurs chefs a sombré dans la mer Rouge. 

L’abîme les recouvre: 
ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux. 
Ta droite, Seigneur, magnifique en sa force, 
ta droite, Seigneur, écrase l’ennemi. 

Tu les amènes, tu les plantes sur la montagne, ton héritage, 
le lieu que tu as fait, Seigneur, pour l’habiter, 
le sanctuaire, Seigneur, fondé par tes mains. 
Le Seigneur régnera pour les siècles des siècles. 
  • ÉPÎTRE 
  • Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 6, 3b-11) 
    Frères, nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons: l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché. Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet: ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car lui qui est mort, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes; lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ. 

– Parole du Seigneur. 

PSAUME (Ps 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23) 

R/ Alléluia, alléluia, alléluia! 
Rendez grâce au Seigneur: Il est bon! 
Éternel est son amour! 
Oui, que le dise Israël: 
Éternel est son amour! 

Le bras du Seigneur se lève, 
le bras du Seigneur est fort! 
Non, je ne mourrai pas, je vivrai, 
pour annoncer les actions du Seigneur. 

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs 
est devenue la pierre d’angle: 
c’est là l’œuvre du Seigneur, 
la merveille devant nos yeux. 
  • ÉVANGILE 
  • Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 28, 1-10) 
    Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre. Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair, et son vêtement était blanc comme neige. Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, se mirent à trembler et devinrent comme morts. L’ange prit la parole et dit aux femmes: « Vous, soyez sans crainte! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples: ‘Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée; là, vous le verrez.’ Voilà ce que j’avais à vous dire. » 
    Vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. 
    Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit: « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. 
    Alors Jésus leur dit: « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée: c’est là qu’ils me verront. »

– Acclamons la Parole de Dieu.