vendredi 24 avril 2020

3 Dimanche de Pâques

"C'est le Seigneur!"

  Après le «dimanche de Thomas», voici le «dimanche d’Emmaüs».
    Ces premiers disciples ayant rencontré le Ressuscité sont nos maîtres sur le chemin de la foi. Mettons-nous à leur école. Combien s’en vont, déçus, ou parce que l’épreuve est trop dure. Combien de fois, nous-mêmes, avons-nous été tentés de nous en retourner?
    Insupportable, l’épreuve? Fallait-il aller jusqu’e là, risquer la mort?... Dieu l’a voulu (première lecture). Mais la vie ne s’arrête pas là; la vie est après; la vie ne finit pas (deuxième lecture). Écoutons Jésus nous rappeler l’itinéraire de la route, avant de se faire reconnaître vivant aujourd’hui dans le pain partagé. Puis allons l’annoncer au monde (évangile).


Célébration de la Parole de Dieu

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs
Ce matin, en ce troisième dimanche de Pâque,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à la célébration de l’Eucharistie dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
Garde à ton peuple sa joie, Seigneur, toi qui refais ses forces et sa jeunesse; tu nous as rendu la dignité de fils de Dieu, affermis-nous dans l’espérance de la résurrection. Par Jésus Christ ton Fils notre Seigneur, qui vit et règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.

Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 14.2b-33)
    Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration: «Vous, Juifs, et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci, prêtez l’oreille à mes paroles. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes. Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. En effet, c’est de lui que parle David dans le psaume: Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche: il est à ma droite, je suis inébranlable. C’est pourquoi mon cœur est en fête, et ma langue exulte de joie; ma chair elle-même reposera dans l’espérance: tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton fidèle voir la corruption. Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence.
    Frères, il est permis de vous dire avec assurance, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Comme il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un homme issu de lui. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi: Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l'a répandu sur nous, ainsi que vous le voyez et l’entendez.

- Parole du Seigneur.
     Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 15 (16), 1-2a.5, 7-8, 9-10, 11)

R/ Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie.
Garde-moi, mon Dieu: j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur: «Tu es mon Dieu!
Seigneur, mon partage et ma coupe:
de toi dépend mon sort.»

Je bénis le Seigneur qui me conseille:
même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche;
il est à ma droite: je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance:
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la vie:
devant ta face, débordement de joie!
À ta droite, éternité de délices!

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre (1 P 1, 17-21)
    Bien-aimés, si vous invoquez comme Père celui qui juge impartialement chacun selon son œuvre,
vivez donc dans la crainte de Dieu, pendant le temps où vous résidez ici-bas en étrangers.
    Vous le savez: ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères; mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ. Dès avant la fondation du monde, Dieu l’avait désigné d’avance et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous. C’est bien par lui que vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité d’entre les morts et qui lui a donné la gloire; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu.

- Parole du Seigneur.
     Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.

Alleluja, Alleluja.
Seigneur Jésus, ouvre-nous les Écritures!
Que notre cœur devienne brûlant tandis que tu nous parles.
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 24, 13-35)
    Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
    Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
    Jésus leur dit: «De quoi discutez-vous en marchant?» Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit: «Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci.»
    Il leur dit: «Quels événements?»
    Ils lui répondirent: «Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple: comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël.Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur.
    Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision: des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit; mais lui, ils ne l’ont pas vu.»
    Il leur dit alors: «Esprits sans intelligence! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire?» Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
    Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir: «Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse.» Il entra donc pour rester avec eux.
    Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre: «Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures?» À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent: «Le Seigneur est réellement ressuscité: il est apparu à Simon-Pierre.» À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. 

– Acclamons la Parole de Dieu.
     Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.
À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:

Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:

On dit ou on chante le Notre Père:
Notre Père…

Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
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Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

     Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
     Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.

✙ Pèlerins d’Emmaüs

    Comment devient-on croyant? Voilà une question du récit des disciples d’Emmaüs. Comme dans l’évangile de dimanche dernier, les disciples n’ont pas vu Jésus. Ils partent de Jérusalem, lieu de la mort de Jésus, ils sont enfermés par leur tristesse, dans l’incapacité de croire sur parole. La foi n’est pas en continuité avec ce qu’ils avaient espéré. Leur foi est, elle aussi, crucifiée.
    Se relèvera t’elle?
    Et même quand Jésus chemine à leur côté, cela ne suffit pas pour qu’ils reconnaissent.
    L’itinéraire d’Emmaüs est le modèle de l’itinéraire de l’initiation chrétienne, comme aussi celui de toute célébration liturgique. Quel que soit le niveau que nous regardions, il s’agit de devenir croyant, moyennant les Écritures et le rite sacramental par lesquels l’Eglise atteste que le Seigneur est ressuscité. Mais comme tout modèle, le récit d’Emmaüs apparaît parfois trop évident, trop lisible, comme si la route était toute tracée, les différentes étapes balisées, et le point d’arrivée déjà fixé.
    Le deuxième signe donné par Jésus est celui de la fraction du pain. Il y a une union des deux tables, celle de la Parole et celle de l’Eucharistie, qui, dans ce récit, structurent l’expérience chrétienne.

    Avant de rompre et de partager le pain de vie, il s’agit en quelque sorte de rompre et de partager la Parole de vie. La foi de l’Église se nourrit de cette Parole où Dieu nous dit les chemins d’une vie nouvelle, et d’abord Celui qui est le chemin, la vérité et la vie: son Fils Jésus, en qui l’œuvre de Dieu atteint sa plénitude. La liturgie de la Parole n’est donc pas une simple préparation à l’Eucharistie: elle nous donne déjà de communier à l’action de Dieu pour notre salut.

Prière:
Seigneur Jésus,
Pour beaucoup d’hommes et de femmes de ce temps,
tu n’es qu’un inconnu.
Parmi ceux qui portent ton nom,
nombreux sont ceux pour qui tu demeures un étranger.
Ouvre nos esprits et nos cœurs!
Dans la lumière de l’Esprit Saint, fais-nous comprendre
ce que Dieu nous dit dans le livre de sa Parole.
Reste avec nous, prends place à notre table,
rassemble-nous pour la fraction du pain en mémoire de toi!

 Chers paroissiens, beaucoup d'entre vous souffrent seules à la maison, privés de l'essentiel: Eucharistie, rassemblements dominicales, et c'est normal - nos avons besoin les uns des autres, nous avons besoin de Jésus. Il y a une initiative qui peut pousser certaines choses, je vous encourage de signer cette pétition

ATTENTION!!!
La  FEUILLE hebdomadaire à imprimer et à partager avec vos voisins qui n'ont pas internet ou ne sont pas trop doués pour cela :)