vendredi 27 mars 2020

5 Dimanche de Carême

Ù  Je crois en la résurrection
     Selon des sondages récents, la majorité des Français estimeraient qu’il n’y a rien après la mort, que le sort de l’homme ne diffère en rien de celui de l’animal. Il est vrai, la mort est inéluctable, elle se trouve programmée en notre corps. L’Église ne l’ignore pas, elle qui, le mercredi des cendres, nous rappelle que « nous sommes poussière et nous retournerons en poussière ». Mais ce n’est pas le dernier mot de Dieu. Au cœur de la foi chrétienne se tient la promesse de la résurrection. Cette conviction se fonde sur la parole de Jésus: « Je suis la résurrection et la vie » (évangile), et sur le don de l’Esprit (deuxième lecture). Déjà, le prophète Ézékiel avait eu le pressentiment que la résurrection serait le miracle de l’amour de Dieu pour ceux qu’il aime (première lecture).

Ù  Pour vivre mieux le dimanche (ces dimanches ou il n'y a pas la Messe à l'église) qui reste toujours LE JOUR DU SEIGNEUR, il y a plusieurs possibilités. Nous vous proposons la suivre à 10h00 depuis la cathédrale Saint-Maurice d'Angers (cliquer le lien actif) ou une célébration à la maison.
Et voici quelques pistes:

Célébration de la Parole de Dieu


Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole :

Frères et sœurs
Ce matin, en ce 5e dimanche de Carême,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à la célébration de l’Eucharistie.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons en son Nom,
le Christ Jésus est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous prierons spécialement pour que cesse l’épidémie qui menace le monde,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant :
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit :
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme,
nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple :
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ;
qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison :
Que ta grâce nous obtienne, Seigneur, d’imiter avec joie la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde. Lui qui règne avec Toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.

On prend les lectures de ce 5e dimanche de Carême.
Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.


Lecture du livre du prophète Ézékiel (Ez 37, 12-14)
Ainsi parle le Seigneur Dieu: Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai remonter, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël. Vous saurez que Je suis le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai remonter, ô mon peuple! Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez;
je vous donnerai le repos sur votre terre. Alors vous saurez que Je suis le Seigneur: j’ai parlé et je le ferai – oracle du Seigneur.

Parole du Seigneur.
     Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 129 (130), 1-2, 3-4, 5-6ab, 7bc-8)

R/ Près du Seigneur est l’amour, près de lui abonde le rachat. (Ps 129, 7bc)

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel!
Que ton oreille se fasse attentive
au cri de ma prière!

Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui subsistera?
Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l’homme te craigne.

J’espère le Seigneur de toute mon âme;
je l’espère, et j’attends sa parole.
Mon âme attend le Seigneur
plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.

Oui, près du Seigneur, est l’amour;
près de lui, abonde le rachat.
C’est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 8,8-11)
Frères,
Ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent pas plaire à Dieu. Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous.
Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, reste marqué par la mort à cause du péché, mais l’Esprit vous fait vivre, puisque vous êtes devenus des justes. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

Parole du Seigneur.
     Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.

Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur.
Moi, je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur.
Celui qui croit en moi ne mourra jamais.Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété :

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 11, 1-45)
En ce temps-là, Marthe et Marie, les deux sœurs de Lazare, envoyèrent dire à Jésus: «Seigneur, celui que tu aimes est malade.»
En apprenant cela, Jésus dit: «Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu,
afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié.» Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait.
Puis, après cela, il dit aux disciples: «Revenons en Judée.»

À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà. Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.
Marthe dit à Jésus: «Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera.»
Jésus lui dit: «Ton frère ressuscitera.»
Marthe reprit: «Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour.»
Jésus lui dit: «Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra;
quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?»
Elle répondit: «Oui, Seigneur, je le crois: tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde.»
Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé, et il demanda: «Où l’avez-vous déposé?»
Ils lui répondirent: «Seigneur, viens, et vois.» Alors Jésus se mit à pleurer.
Les Juifs disaient: «Voyez comme il l’aimait!»
Mais certains d’entre eux dirent: «Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir?»
Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre.
Jésus dit: «Enlevez la pierre.»
Marthe, la sœur du défunt, lui dit: «Seigneur, il sent déjà; c’est le quatrième jour qu’il est là.»
Alors Jésus dit à Marthe: «Ne te l’ai-je pas dit? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.»
On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit: «Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé.»
Après cela, il cria d’une voix forte: «Lazare, viens dehors!»
Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire.
Jésus leur dit: «Déliez-le, et laissez-le aller.»
Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait,
crurent en lui.

Acclamons la Parole de Dieu.
     Louange à toi Seigneur Jésus.

Aucune acclamation ne conclut la lecture et tous s’assoient.
On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres :
Tous restent debout et on fait la prière universelle, telle qu’elle a été préparée.
À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale :

Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église,
nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui-même nous l’a enseigné:

On dit ou on chante le Notre Père :
Notre Père…

Et on enchaîne immédiatement :
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix :
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.

On s’assied.

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Communion spirituelle
Le Conducteur dit :

Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant 5 minutes pour un cœur à cœur avec le Christ Jésus
On chante un cantique d’action de grâce.
On se met debout.

Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction :

Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu,
Que le Dieu de la persévérance et du courage
nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.

Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.


Ù  Depuis trois dimanches, saint Jean parle du choix que tous devront faire entre la foi et le refus de croire. Il le dit au moyen de contrastes entre la lumière et les ténèbres, entre la soif et l’eau vive, entre la cécité et le retour à la vue, entre l’accueil... et le rejet de la Parole de Dieu. Jésus a ouvert la route de la vie à la Samaritaine, à l’aveugle né. Aujourd’hui, dans un récit très travaillé, Jean répond aux interrogations de la communauté chrétienne sur la mort et l’exclusion.
     La rencontre avec la mort demeure toujours mystérieuse. Pourquoi la mort? Nous avions tissé plein de liens, et ils sont brisés. Nous avions fait plein de rêves, et ils sont cassés. Elle est si douce notre vie sur terre... nous ne sommes pas faits pour mourir mais pour vivre. Nous avons des yeux pour nous émerveiller, une bouche pour communiquer, des mains pour accueillir, des pieds pour aller vers l’autre. Mourir n’a aucun sens.
     L’évangile de Lazare nous rappelle clairement que la mort n’aura pas le dernier mot, il nous parle de résurrection. Le temps de la mort, le passage obligé par la mort gardent leur aspect terrible: la résurrection des morts est assurée, mais le moment de la mort est bien une réalité cruelle où Dieu pleure avec nous, à nos côtés. Les larmes et la douleur sont légitimes... et partagées par notre ami Jésus. Devant la mort, c’est Dieu qui pleure, un Dieu qui est ému de compassion devant la détresse des hommes. Pourtant, Jésus sait qu’il va ressusciter Lazare!
     Jésus a dit la tendresse de l’amitié à Marthe, à Marie et à Lazare. Lazare sorti vivant du tombeau est la figure des chrétiens qui meurent. Marthe et Marie représentent les croyants qui voient les leurs mourir. Marthe doit d’abord dépasser les regrets «de ce qui n’a pas été fait» et renoncer à l’image d’un Dieu tout-puissant qui nous éviterait la mort et l’exclusion. Jésus qui s’approche d’elles, c’est aussi le Christ ressuscité qui s’approche des chrétiens endeuillés. La résurrection des morts est le point crucial où se joue la foi en Jésus Christ. La maladie et la mort ne sont pas des fatalités qui nous dominent. Dieu les maîtrise: confiance!
     Dieu n’est pas absent dans notre vie, il est là et il veille. Il se laisse toucher par nos misères. Il fait de nos préoccupations les siennes, car il nous aime. La vie présente n’est pas l’antichambre de la mort, mais le passage vers le Royaume où nous partagerons éternellement la vie même de Dieu. Comme à Marthe, Jésus nous demande à chacun: «Crois-tu cela?» Allons, comme Marthe, vers ceux que nous aimons, et partageons-leur notre secret, tout bas, pour ne pas les contraindre dans leur liberté: «Le Maître est là, et il t’appelle».
     Le miracle de Lazare à proprement parler occupe peu de place: on ne voit pas ce qu’il devient. L’essentiel est le signe donné, c’est-à-dire un acte réel, concret. «Déliez-le et laissez-le aller!». Lazare est la figure de tout homme délivré, «délié» de la mort par le Christ. Saint Jean parle de l’amour qui est plus fort que la mort et l’exclusion. Tout doit être éternel pour le cœur qui aime. Le retour à la vie de Lazare annonce un amour qui va jusqu’au bout.
     L’appel «Viens dehors!» nous concerne aujourd’hui, là où nous sommes. Jésus a effacé les frontières: Il n’y a qu’un seul royaume d’amour et de vie, et Jésus nous invite à en faire partie. Jésus m’ouvre la voie pour renaître à la vie.

ATTENTION!!!
La  FEUILLE hebdomadaire à imprimer et partager avec vos voisins qui n'ont pas internet ou ne sont pas trop doués :)