vendredi 7 août 2020

19 Dimanche Ordinaire

🔆 Profitons de l’été pour faire confiance
     Cette page de l’évangile de Matthieu offre un étonnant contraste entre le calme du soir, où Jésus s’est retiré pour prier, et la mer agitée, symbole des difficultés de la foi. 
    Silence et solitude comme lieu de la rencontre de Dieu: tel est aussi le thème de la première lecture. On y voit Élie, le prophète persécuté, se rendre à l’Horeb, la montagne où Dieu s’est manifesté à Moïse dans le tonnerre et les éclairs. C’est ainsi qu’Élie se représente le Dieu d’Israël. Mais voici que sonne pour lui l’heure, d’une conversion capitale: il doit apprendre que le Dieu de l’Alliance n’est ni dans la tempête, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu. C’est le murmure d’une brise légère qui témoigne de son passage. À travers l’épisode de la marche de Jésus sur les eaux, l’évangile de Matthieu relate la conversion de Pierre, que Jésus fait passer de la présomption à la foi. 
🔆 Profitons de l’été pour avoir la foi… 
    La foi se décline par bien des manières dans la riche diversité du peuple de Dieu. Quand on demande à une personne qui dit avoir la foi. On peut être étonné par la diversité des réponses. Pour les uns, la foi, c’est croire qu’il y a «quelque chose après la mort»; pour d’autre, c’est croire qu’il y a «quelqu’un» c’est-à-dire un Dieu Créateur. Chacun y va de son refrain, ce qui est normal: tous n’ont pas la même expérience de Dieu et de sa présence agissante. 
  • La foi est de l’ordre surnaturel, et la raison humaine à toujours besoin de s’y articuler. Cette articulation, ou adaptation, ne se fait pas sans implication de la part du disciple. 
  • La foi n’est pas uniquement de notre côté; elle est aussi – et surtout – du côté de Dieu. Aux défaillances de notre cœur pallie l’action de Dieu. À notre manque de confiance répond la fidélité de Dieu.
  • La foi est un don de Dieu, une vertu théologale qui nous est donnée au baptême. Elle nous introduit dans une relation indélébile et indéfectible avec Dieu. 
🔆 Profitons de l’été pour croire… 
    Il en est encore ainsi aujourd’hui. Croire n’est jamais une chose acquise une fois pour toutes. On peut se méfier des gens qui ne doutent jamais parce que leur foi semble alors être de l’ordre de l’idée pure. Tout vrai croyant est partagé entre le doute et la foi. Nous traversons tous le désert, portant en nous le poids du doute et du silence de Dieu ainsi que la force de la foi en sa présence toujours recherchée, jamais possédée. 
    Qui de nous peut affirmer n’avoir jamais douté de la bonté de Dieu devant les injustices de ce monde, face aux catastrophes qui se produisent un peu partout dans le monde, face aux maladies qui frappent l’être humain à tout âge, face à ces milliers de gens fuyant des régimes totalitaires, dans l’espoir de trouver une terre amicale que certains n’atteindront jamais? 
    Croire en Dieu, c’est toujours traverser un désert, c’est passer sans cesse de la nuit au jour, du doute à la confiance, du désespoir à l’espérance parce que Dieu est discret, effacé au point qu’à peine reconnu. 
    Rendant grâce à chaque eucharistie pour la victoire de Jésus sur la mort le chrétien tend la main vers son frère qui cire au Christ: «Seigneur, sauve-moi!»

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