samedi 6 février 2021

5 Dimanche Ordinaire - Dimanche de la santé

🔆 Profitons du confinement pour méditer sur la souffrance.
    La première lecture et l’Evangile de ce dimanche évoquent les multiples visages de la détresse humaine. Or, à travers Job et Jésus, la Bible nous présente deux attitudes fort différentes à l’égard du malheur. D’un côté, c’est le cri douloureux et désabusé de l’homme cruellement éprouvé, qui n’attend plus rien de la vie. Jésus, lui, a décidé de se battre contre le mal et la souffrance. Nous le voyons guérir de nombreux malades et chasser des esprits mauvais. Ce faisant, Jésus discerne parfaitement le piège à éviter, à savoir la séduction que peuvent exercer les prouesses d’un guérisseur. Il nous appartient aujourd’hui de réinventer, dans la vérité de nos paroles et de nos rencontres, les gestes libérateurs de Jésus.
🔆 Profitons du confinement pour méditer le Christ qui réalise le salut promis. 
    Dans les épreuves, quand nous ne voyons plus aucune solution à nos problèmes, nous sommes tentés de nous tourner vers Dieu afin qu’il réalise le dénouement que nous avons envisagé. Mais Dieu n’intervient pas dans la vie des hommes comme un magicien ou un sauveur des causes désespérées. Job, dans sa sagesse, expose au Seigneur sa condition, le laissant libre selon ses desseins. Pour cet homme, il suffit de reconnaître sa propre fragilité et d’exprimer à Dieu son désespoir (première lecture). A l’inverse, Jésus, par les miracles qu’il accomplit, répond précisément à l’attente des populations qu’il rencontre. Mais, pour Jésus, ces miracles ne sont pas l’essentiel de ce qu’il vient apporter au monde. Ils sont là pour conduire à la foi le peuple élu. 
    La Bonne Nouvelle, c’est que Dieu réalise sa promesse: son Fils, le Messie, vient libérer son peuple de tout mal. Aussi Jésus affronte-t-il le Mal dans toutes ses formes et parvient à le vaincre. Il est «l’urgentiste de service». Il invite les hommes de son temps, tout comme nous, à collaborer à cette œuvre de salut, en accueillant la nouveauté de son message. En ouvrant nos cœurs pour agir selon son Esprit, nous aurons pour tout homme une vraie charité. En écoutant sa Parole, nous connaîtrons vraiment qui est Dieu. 
🔆 Profitons du confinement pour méditer: prier, prêcher, guérir. 
    Les journées et les nuits de Jésus sont bien remplies, dès le début de son ministère en Galilée. Il prie bien avant l’aube, pour nourrir ce qui constitue le fond de son être, la relation avec le Père. Ceux qui, après lui, seront appelés au ministère auront à l’imiter. C’est ce que fit saint Paul pour lequel l’annonce de l’Evangile n’était pas une tâche facultative, mais une nécessité, assumée gratuitement. L’Apôtre, lui aussi, a donné un enseignement remarquable. En même temps, il a partagé «la faiblesse des plus faibles». Il s’est soucié de soulager les détresses humaines qu’il rencontrait. Il faut savoir que les périodes où le succès apostolique est au rendez-vous font place à des périodes d’épreuves. Jésus lui-même n’a pas été épargné. Malgré sa parole qui laissait les foules dans l’admiration, malgré ses guérisons qui suscitaient leur enthousiasme, il devait finir sur une croix, objet de dérision. C’est le Père, et non pas les foules, qui allait lui conférer la gloire véritable. Comme nous dit saint Paul, c’est à chacun de proclamer l’Evangile; «c’est une nécessité qui s’impose à tous…» c’est une mission qui nous est confiée, celle de prendre soin, celle de chasser le mal à la manière de Jésus «l’urgentiste de Dieu».
🔆La  FEUILLE hebdomadaire à imprimer et partager avec vos voisins qui n'ont pas internet ou ne sont pas trop doués :)

Prière
Sois sans crainte et va vers tes frères, 
Alors que tu te crois seul, avec tes soucis ou ta maladie, 
Beaucoup sont avec toi au service de la vie. 
Des mains ouvertes te sont offertes: 
Mains qui s’élèvent, mains qui élèvent, 
Mains des médecins et des voisins qui prennent soin, 
Mains du cœur, mains de frères et sœurs, 
Et aussi main du Seigneur. 
Ecoute, il te dit: 
« Malgré ton corps ou ton cœur endolori, 
Affronte le monde ou la haute mer. » 
Sois sans crainte et va vers tes frères 
Car eux aussi, dans le tourbillon de la vie, Ont besoin de tendresse et d’amis.