vendredi 23 avril 2021

4 Dimanche de Paques

Profitons du confinement pour méditer sur: donner sa vie
    Les représentations du «bon pasteur» ont souvent été marquées par une mièvrerie propre à édulcorer, sinon à trahir le sens du texte évangélique. Or, la liturgie nous propose aujourd’hui une méditation sur la manière dont Jésus a affronté sa mort. L’expression «donner sa vie» revient cinq fois dans ces quelques lignes. C’est pour ses brebis que le vrai berger expose sa vie, car il les connaît et elles le connaissent. Mais Jésus a encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut qu’il les rassemble. Chaque baptisé, chaque serviteur de l’Église doit se demander si elle est bien sa préoccupation. C’est vrai, en tout cas, pour Pierre qui, rempli de l’Esprit Saint, déclare devant les autorités juives: «Jésus est devenu la pierre d’angle; en dehors de lui, il n’y a pas de salut». 
Profitons du confinement pour méditer sur: le Pasteur Éternel
    Les paroles et les gestes de Jésus, rapportés dans les évangiles, sont éclairés par la lumière de Pâques. Quant Jésus dit: «Moi je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis», cette parole s’accomplit dans la Passion et la Résurrection (évangile)
    Jésus fait le lien un peu plus loin: «je donne ma vie pour la recevoir de nouveau.» Alors que le mercenaire est payé pour ses services, Jésus, lui, se donne entièrement par amour pour le peuple qui lui est confié; c’est un peuple qui «compte pour lui», un peuple «qui lui appartient» et dont il connaît chacun de ses membres. Jésus s’offre, à l’image du berger donnant sa vie, mais Jésus est venu pour guider, conduire. Jésus parle de sa mission qui sera pleinement accomplie lorsque dans les derniers temps il n’y aura qu’un seul troupeau et un seul pasteur. Le troupeau que conduit Jésus, c’est la famille des «enfants de Dieu». L’Eucharistie est le sacrement qui forme et rassemble le seul troupeau du seul Pasteur: le Christ. «Que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur est entré victorieux.» 
Profitons du confinement pour méditer sur: la vocation
    Ce dimanche est traditionnellement appelé «dimanche des vocations.» Depuis quelques années l’Église insiste davantage qu’auparavant sur toutes les vocations possibles, chaque baptisé ayant la sienne et non plus seulement celles de religieux(se), de prêtre, ou de diacre. Aimer chacun et tous, d’une manière unique et singulière, la signature du Bon Pasteur. Dans cette parabole, Jésus nous apprend surtout la qualité du lien qui l’unit à chacun de nous. Nous sommes à lui, d’un lien spécial, singulier où lui et nous sommes impliqués. Là chacun y est avec sa présence propre et unique... C’est cela la bonne nouvelle. Que chacun puisse être impliqué à ce niveau unique et singulier de son être dans la relation avec le Seigneur. 
    Marcher dans la foi, c’est tenter de vivre à ce niveau d’unicité. Notre identité est dans cette capacité unique à répondre à Celui qui touche notre cœur. Sachons la respecter en nous, en l’autre... Réalisons que ce lien unique s’établit par le don de lui-même que réalise le Seigneur, la transformation qu’il vit sur la Parole de son Père lui donne accès à notre cœur... Cela est unique. C’est dans cette perspective que s’établit la relation entre chacun de nous et ceux qui deviennent prêtres du Seigneur. Ils signifient cette présence unique, ils ne peuvent s’y substituer. Comme tous les autres chrétiens, ils vivent de cette relation unique. Comme le disait Saint Augustin: «pour vous je suis prêtre, avec vous je suis chrétien». Sachons pleinement et justement les respecter.