Prenons garde et veillons…
Nous y voilà! C’est la nouvelle année qui commence pour l’Église et le mot important de l’évangile est «prenez garde».
S'il y a un mot à la mode aujourd’hui, c’est bien celui-ci: le principe de précaution. Et comme à son habitude, le Seigneur cherche à nous prendre à contrepied pour nous éveiller à sa venue. Que faire? Attendre derrière la porte? Attendre et ainsi perdre mon temps?
Je suis invité à sortir de mon sommeil et à ouvrir mes yeux et mes oreilles. À éveiller mes cinq sens dans l’attente de la venue du Seigneur et à prendre le temps de savourer la beauté de sa création. L’attente qui m’est demandée n’est pas une attente inutile, mais celle, joyeuse, de la fiancée qui attend le retour de l’être aimé. Cette attente où se conjuguent désir et excitation.
«Prenons garde» que l’excitation des préparatifs ne nous empêche pas d’entendre la sonnette et d’aller ouvrir la porte. Le Seigneur est là, à notre porte, le laisserons-nous entrer?
Durant un peu plus de quatre semaines nous allons préparer notre cœur, l’habiller des couleurs de Noël, couleurs de paix et d’espérance.
C’est un temps où l’évangile nous rappelle qu’il faut veiller sans cesse. Bientôt nous célébrerons la naissance du Christ, sa venue parmi nous. Mais il nous met en garde et dit que nul ne sait quand il reviendra. Il faut donc veiller, chaque jour, à retrouver une proximité, une relation intense et permanente. Il l’attend, il l’espère. Les prophètes ont été parmi les veilleurs les plus connus. Un veilleur est celui qui est vigilant, qui garde les yeux ouverts. Pas seulement pour ne pas manquer le retour du Christ, mais aussi pour voir le monde, la tristesse et la souffrance des hommes. Le veilleur est celui qui se préoccupe du monde d’aujourd’hui, de son prochain. La lampe qu’il tient allumée éclaire ceux qui l’entourent. Elle rassure, réchauffe… elle relaie la lumière du Christ. Soyons des veilleurs clairvoyants, des veilleurs éclaireurs.