vendredi 8 mai 2020

5 dimanche de Paques

✙ «Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures.» Image parlante de l’accueil que Dieu réserve à l’extrême diversité de ses créatures. Dans son Royaume, tous peuvent se sentir à l’aise, et chacun y est respecté pour ce qu’il est.
    «Pour aller où je vais, vous savez le chemin.» Ce chemin, c’est désormais un homme: Jésus de Nazareth. Il appelle ses compagnons de route à le suivre, sans autre condition préalable que la conversion du cœur. Qui a jeté sur cet homme un regard de foi, celui-là a vu Dieu. L’expérience montre que les hommes s’engagent sur ce chemin sans renoncer à la diversité de leurs langages, de leurs sensibilités et de leurs rites. La première lecture illustre ce respect du pluralisme lorsque la communauté décide d’affecter au groupe des hellénistes sept hommes parlant le grec. En confiant des responsabilités à des chrétiens de langue grecque, l’Eglise manifeste que son unité assume la diversité des langues et des cultures.

    Quel sera notre chemin vers le Père en ce dimanche?
    Certes, nous donnons la première place à Jésus, chemin, vérité et vie, lui qui nous ouvre le chemin vers le Père, lui qui nous fait connaître et même nous le fait voir. Notre assemblée dominicale (même à la maison) témoigne de cette volonté de pleinement profiter de cette action du Christ. La monition de Pierre nous invite à être actifs, à être des pierres vivantes de cette construction qui rendra visible le chemin vers le Père ouvert par le Christ. Dans cette construction, Jésus a voulu des relais.
    Dès le début, les apôtres ont eu à cœur de multiplier les collaborateurs, l’institution des Sept en est le premier acte. Notre chemin vers le Père sera donc d’accepter simultanément ce contact direct avec Jésus, dans sa parole et dans son Eucharistie, en même temps que les médiations qui nous le rendent présent: l’Église, les prêtres, les diacres. Nous disons croire en l’Église, c’est le jour de mieux prendre conscience de sa place irremplaçable dans notre chemin vers le Père.
    Les sept premiers diacres ont été de tels témoins. Imitons-les et laissons-nous guider par l’Esprit Saint, avec la conviction que la parole du Seigneur est puissante et qu’elle peut réaliser ce qu’elle a réalisé au début de l’Église.

Célébration de la Parole de Dieu

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs,
aujourd'hui, en ce cinquième dimanche de Pâque,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie - comme d'habitude - dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
    Dieu qui as envoyé ton Fils pour nous sauver et pour faire de nous tes enfants d’adoption, regarde avec bonté ceux que tu aimes comme un père; puisque nous croyons au Christ, accorde-nous la vraie liberté et la vie éternelle. Par Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.

Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 6, 1-7)

    En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien.
    Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples et leur dirent: «Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge. En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole.»
    Ces propos plurent à tout le monde, et l’on choisit: Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint,
Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche. 
    On les présenta aux Apôtres, et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains. La parole de Dieu était féconde, le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs parvenaient à l’obéissance de la foi.
- Parole du Seigneur.
     Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 32 (33), 1-2, 4-5,18-19)

R/ Que ton amour, Seigneur, soit sur nous, comme notre espoir est en toi!

Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes!
Hommes droits, à vous la louange!
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice;
la terre est remplie de son amour.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre (1P 2, 4-9)
    Bien-aimés, approchez-vous du Seigneur Jésus: il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. 
    Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ.
    En effet, il y a ceci dans l’Écriture: Je vais poser en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie, précieuse; celui qui met en elle sa foi ne saurait connaître la honte. Ainsi donc, honneur à vous les croyants, mais, pour ceux qui refusent de croire, il est écrit: La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, une pierre d’achoppement, un rocher sur lequel on trébuche. Ils achoppent, ceux qui refusent d’obéir à la Parole, et c’est bien ce qui devait leur arriver. 
    Mais vous, vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple destiné au salut, pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.
- Parole du Seigneur.
     Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
     Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
     Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 14, 1-12)
    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: «Que votre cœur ne soit pas bouleversé: vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
    Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures; sinon, vous aurais-je dit: ‘Je pars vous préparer une place’?
    Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais, vous savez le chemin.»
    Thomas lui dit: «Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin?»
    Jésus lui répond: «Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu.»
    Philippe lui dit: «Seigneur, montre-nous le Père; cela nous suffit.» 
    Jésus lui répond: «Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire: ‘Montre-nous le Père’? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. 
    Croyez-moi: je suis dans le Père, et le Père est en moi; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis: celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père».
– Acclamons la Parole de Dieu.
     Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.

Prière universelle
  • Seigneur, nous te confions les pasteurs de ton Église: que leur foi et leur fidélité à ta parole fassent d’eux les témoins de ton amour et de ta miséricorde malgré les difficultés du chemin. Seigneur, nous te prions… Refrain
  • Seigneur, nous te confions les soucis de nos dirigeants: au milieu des tensions et de pressions qui les entourent, puisses-tu les éclairer pour que leur discernement et leur esprit d’humanité restent au cœur de leurs décisions. Seigneur, nous te prions… Refrain
  • Seigneur, nous te confions ceux qui souffrent dans notre paroisse, dans notre diocèse, car ils ne trouvent pas leur place, dans notre ville, et dans notre pays: qu’ils trouvent dans le dialogue avec Dieu le réconfort et l’espérance. Seigneur, nous te prions… Refrain
  • Seigneur, nous te confions le cri des hommes qui souffrent, révèle ta tendresse à nos frères accablés par la pauvreté: puisses-tu leur envoyer un signe de charité qui ravive eu eux l’espérance et leur donne la force de continuer le chemin à tes côtés. Seigneur, nous te prions… Refrain
  • Seigneur, nous te confions notre communauté chrétienne afin qu’elle sache se laisser habiter par l’Esprit et apprenne à gérer les conflits qui surgissent dans les activités de la vie quotidienne: que ton amour la guide à ta suite et qu’elle soit vivifié et clarifié par ton esprit de vérité. Seigneur, nous te prions… Refrain
À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:

On dit ou on chante le Notre Père:
Notre Père…

Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
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Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
✙ «Ne soyez donc pas bouleversés» - dit Jésus à ses apôtres. 
    Ils ont de quoi être bouleversés, les apôtres. Jésus vient de leur annoncer qu’il sera condamné, mis à mort, qu’il les quittera. Tous leurs beaux rêves et leurs beaux espoirs s’effondrent. Tout ce qu’ils avaient investi de temps, de sacrifices depuis trois ans est à l’eau. Ils pensaient que Jésus était un grand prophète, qu’il mettrait de l’ordre dans le monde, qu’il sauverait leur peuple, qu’il réglerait leurs problèmes. Et il s’en va.
    Où vas-tu? Donne-nous des preuves! Montre-nous le Père!
    «Vous n’avez rien compris», répond Jésus. Regardez ce que j’ai fait. Le Père et moi, nous sommes un. Qui me voit, voit le Père, Philippe. Je suis Dieu parmi vous. Je ne réglerai pas vos petits problèmes, vous êtes assez grands pour le faire; je ne suis pas venu pour cela. Je vous mènerai beaucoup plus loin et à beaucoup mieux que cela.
    À nous aussi Jésus dit: «Ne soyez pas bouleversés». «Je ne vous ai pas abandonnés, ce n’est pas la fin de l’Église, de mon Royaume. J’apporte toujours une solution aux grands problèmes de votre vie.» 
    D'abord au problème de la mort. Très souvent, aux funérailles que je célèbre, je lis l’évangile de saint Jean que nous venons d’entendre (de lire). L’assurance que la vie continue après la mort, l’assurance de nous trouver un jour parfaitement heureux avec Dieu, n’est pas un vague espoir, une hypothèse parmi d’autres. Cette assurance vient de la phrase de Jésus que nous venons de lire: «Je pars vous préparer une place. Quand je serai allé vous la préparer, je viendrai vous prendre avec moi, et là où je suis, vous y serez aussi.» Cette phrase ne laisse aucune place à des doutes, ne laisse aucune place à des théories «genre» réincarnation. Après notre mort, nous ne redoublerons pas, nous ne recommencerons pas quoique ce soit. Dieu nous aime assez pour nous amener avec lui.
    C’est là la Bonne Nouvelle, elle enlève toute inquiétude, tout bouleversement devant la mort.
    Jésus nous dit aussi dans l’Évangile d’aujourd’hui, sur qui et sur quoi appuyer notre vie pour être heureux, heureux en éternité, mais heureux aussi dès aujourd’hui. «Je suis le chemin, la vérité, la vie.» «Je suis venu pour qu’ils aient la vie, qu’ils l’aient en abondance.» dit-il ailleurs.
    Influencés par la société de consommation qui nous offre continuellement des plaisirs faciles et immédiats, nous pouvons penser que la religion chrétienne, avec ses appels et ses exigences, complique la vie, empêche de vivre. Comme si la spiritualité chrétienne était néfaste pour l’épanouissement de la personne!
    Ce n’est pas vrai, c’est le contraire qu’il faut penser. Suivre Jésus pour le vrai, avoir comme lui une vie de prières, de relations intimes avec le Père, mener une vie simple, humble et confiante au Père, aimer son prochain, pardonner jusqu’au fond de son cœur, faire de sa vie une vie de service… Ça rend heureux, ça apporte la paix, la sérénité. Les saints en sont témoins.
    «Celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi», vient de nous dire Jésus.Saint Paul nous dit dans la deuxième lecture, qu’il est la pierre angulaire sur laquelle nous pouvons construire l’édifice de notre vie et du monde. Appuyons-nous sur ce roc solide. Entendons bien Jésus nous dire aujourd’hui: «Ne soyez pas bouleversés; venez, je suis le Chemin, la Vérité, la Vie.»

✙ 10h00 Messe en directe de la Grotte de Lourdes

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