vendredi 15 mai 2020

6 Dimanche de Pâques

✙ L’ÉVANGILE D’AUJOURD’HUI contient l’une des affirmations les plus claires de la Trinité que comporte le Nouveau Testament. Deux noms sont données à l’Esprit: le Défenseur (ou encore Paraclet) et l’Esprit de vérité. Dans l’Evangile de Jean, Jésus et ses disciples sont en conflit avec «le monde». Le monde ne connaît pas l’Esprit, fermé à la révélation que lui apporte Jésus. À leur tour, les disciples vont devoir affronter ce monde. Face à lui, l’Esprit les affermit dans leur attachement à la parole et à la personne de Jésus. Le respect et la douceur requis pour l’annonce de l’Évangile en sont les premiers effets (2ème lecture).
    L’Esprit de Vérité nous prépare pour l’avenir annoncé par le Christ, qui promet sa présence et son retour. Jésus annonce une ère nouvelle, celle où, parce qu’il est vivant dans l’Esprit, ses disciples pourront le voir face à face. Cependant, dans l’entre-temps, les Écritures, les signes sacramentels et la charité sont les modes de présence du Seigneur à son Église. L’Esprit inspire les Écritures, c’est lui encore qu’on invoque lors de l’initiation chrétienne et de l’eucharistie, c’est lui enfin qui rend la vie à ceux qui sont blessés.
    La fidélité aux commandements du Seigneur est liée à l’action de l’Esprit car cette fidélité est à la fois la condition et la conséquence de la réception de l’Esprit par le disciple. De même, le don de l’Esprit Saint (1ère lecture) authentifie les baptisés dans leur mission de disciples de Jésus, mission reçue des Apôtres. «Dans cette existence de chaque jour que nous recevons de ta grâce, la vie éternelle est déjà commencée: nous avons reçu les premiers dons de l’Esprit par qui tu as ressuscité Jésus d’entre les morts, et nous vivons dans l’espérance que s’accomplisse en nous le mystère de Pâques» (préface des dimanches du temps ordinaire n°6).

Célébration de la Parole de Dieu

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs,
aujourd'hui, en ce sixième dimanche de Pâque,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie - comme d'habitude - dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
    Dieu tout-puissant, accorde-nous, en ces jours de fête, de célébrer avec ferveur le Christ ressuscité: que le mystère de Pâques dont nous faisons mémoire reste présent dans notre vie et la transforme. Par Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.
Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 8, 5-8.14-17)
    En ces jours-là, Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ. Les foules, d’un même cœur, s’attachaient à ce que disait Philippe, car elles entendaient parler des signes qu’il accomplissait, ou même les voyaient. Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits impurs, qui sortaient en poussant de grands cris. Beaucoup de paralysés et de boiteux furent guéris. Et il y eut dans cette ville une grande joie.
    Les Apôtres, restés à Jérusalem, apprirent que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu. Alors ils y envoyèrent Pierre et Jean.
    À leur arrivée, ceux-ci prièrent pour ces Samaritains afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint; en effet, l’Esprit n’était encore descendu sur aucun d’entre eux: ils étaient seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit Saint.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 65 (66), 1-3a, 6-7a, 16.20)

R/ Terre entière, acclame Dieu, chante le Seigneur!
Acclamez Dieu, toute la terre;
fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.
Dites à Dieu: «Que tes actions sont redoutables!»

«Toute la terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom.»
Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes.

Il changea la mer en terre ferme:
ils passèrent le fleuve à pied sec.
De là, cette joie qu’il nous donne.
Il règne à jamais par sa puissance.

Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu:
je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme;
Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre (1P 3, 15-18)
    Bien-aimés, honorez dans vos cœurs la sainteté du Seigneur, le Christ. Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous; mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite, afin que vos adversaires soient pris de honte sur le point même où ils disent du mal de vous pour la bonne conduite que vous avez dans le Christ. Car mieux vaudrait souffrir en faisant le bien, si c’était la volonté de Dieu, plutôt qu’en faisant le mal.
    Car le Christ, lui aussi, a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste, pour les injustes, afin de vous introduire devant Dieu; il a été mis à mort dans la chair; mais vivifié dans l’Esprit.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
     Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
     Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 14, 15-21)
    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: «Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous: l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous.
    Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. 
    Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père; moi aussi, je l’aimerai,
et je me manifesterai à lui. »

– Acclamons la Parole de Dieu.
    Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.

Prière universelle
  • Le Défenseur, Seigneur, tu le donnes à chaque instant à ton Eglise: fais-nous voir combien au cours des siècles et encore de nos jours il l'a empêchée de sombrer dans l'erreur et le mensonge pour en faire le guide sûr qui mène l'humanité vers toi.
  • Le Défenseur, Seigneur, tu le donnes aux petits et aux pauvres de notre temps: fais-nous voir la flamme de l'espérance qui est en eux, fragile, toujours vacillante mais jamais éteinte.
  • Le Défenseur, Seigneur, tu le donnes aux hommes et aux femmes de bonne volonté: fais-nous voir combien son œuvre est merveilleuse, dans les mouvements de libération, de coopération, de solidarité, d'émancipation et de justice qui fleurissent aux quatre coins de notre planète.
  • Le Défenseur, Seigneur, tu le donnes en permanence à chacun de nous: fais-nous voir les signes de sa présence et de son action en nos vies et reconnaître enfin que nous ne faisons jamais rien de bien, de beau et d'utile qui ne vienne de lui.
À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:

On dit ou on chante le Notre Père:
Notre Père…

Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
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Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
✙ Dans la seconde lecture, l’apôtre Pierre nous adresse un appel de la plus haute importance. Il nous demande de ne pas craindre de rendre compte de l’espérance qui les anime. Il ne s’agit pas d’argumenter sur les divers aspects de la foi chrétienne pour défendre l’Eglise. Le plus important c’est de témoigner par des actes et de ne pas flancher devant les tortionnaires. Les chrétiens auxquels l’apôtre s’adresse ne sont pas tous héroïques. Beaucoup ont renié leur foi au moment du danger. La lettre de Pierre les met en face du Seigneur Jésus. Lui, le juste, a préféré souffrir en faisant le bien plutôt que de faire le mal. Mais par sa victoire sur la mort et le péché, il nous introduit devant Dieu. C’est de cette espérance que les chrétiens doivent témoigner.
    Cette lettre de Pierre nous rejoint aujourd’hui. Son message s’adresse aussi à chacun de nous dans la situation qui est la nôtre. Nous vivons dans un monde où beaucoup ont oublié l’espérance chrétienne. Dans bien des pays, ceux qui veulent rester fidèles à leur foi en Jésus Christ sont persécutés et mis à mort. Le plus souvent, ils sont ridiculisés. Les fêtes chrétiennes sont devenues des week-ends dont on a oublié l’origine. Mais rien ne peut arrêter la progression de la Parole de Dieu. La première lecture nous montre des chrétiens obligés de fuir la persécution. Mais là où ils sont, ils annoncent la bonne nouvelle de Jésus Christ. Le monde d’aujourd’hui a également besoin de témoins solides et convaincus qui ne craignent pas de rendre compte de leur attachement au Christ et de leur espérance en la résurrection.
    Dans le prolongement de cette lettre de Pierre, l’évangile nous apporte un éclairage nouveau. Dimanche dernier, Jésus nous disait: «Je suis le chemin, la vérité et la vie». Aujourd’hui, il ajoute: «Je prierai le Père, il vous donnera l’Esprit de vérité.» Cet Esprit de Vérité nous a été donné au jour de notre baptême et de notre confirmation. Mais aujourd’hui, nous pouvons peut-être nous poser la question: De quelle vérité s’agit-il?
    Nous vivons une époque plutôt curieuse: d’une part, on est très sensible à tout ce qui est mensonge, hypocrisie, tout ce qui sonne faux. On veut être authentique et faire tomber les masques. Mais en même temps, notre époque vit le mensonge organisé, mensonge de la publicité, mensonge de la politique, de l’information, scandales financiers. Et c’est là que nous rejoignons la question de Pilate au moment de la Passion du Christ: «Qu’est-ce que la vérité?» Cette question c’est aussi la nôtre chaque fois que nous nous laissons déstabiliser par l’actualité vertigineuse qui nous est livrée chaque jour en pâture par les médias.
    Mais il y a une réponse. Nous la trouvons dans l’évangile – Jésus nous dit: «Je suis la Vérité». Pour nous, Jésus est la vérité sur l’homme. Il est l’homme tel que Dieu le veut, totalement libre, pleinement responsable de ses actes. Il est totalement honnête avec sa conscience, vrai avec lui-même et avec les autres. Et dans le même temps, il est la vérité sur Dieu: «Qui me voit, voit le Père.» Notre connaissance de Dieu passe par lui. Il nous révèle le vrai visage de Dieu, un Dieu qui est Père et qui aime chacun de ses enfants. Il suffit de relire la parabole du fils prodigue. Quand ce fils est retrouvé, c’est un jour de joie: Dieu fait la fête avec ses anges. Et il nous invite à nous associer à sa joie.
    Il nous appartient d’accueillir cet Esprit de vérité que Jésus veut nous donner, nous laisser transformer par lui. C’est pour nous un appel à marcher chaque jour dans la clarté de l’évangile. Ce que l’Esprit Saint nous révèle est encore plus merveilleux. Il nous annonce que nous sommes une grande famille réunie dans l’amour: «Je suis en mon Père, vous êtes en moi et moi en vous.»
    C’est dans le concret de notre vie que nous pouvons découvrir la présence de l’Esprit de Vérité. Son action est multiple. C’est par exemple ce besoin qui nous pousse à participer à l’Eucharistie, non par obligation mais parce qu’elle apporte un ressourcement intérieur qui nous est nécessaire. C’est l’Esprit Saint qui nous permet de faire la vérité en nous. Il est cette lumière intérieure qui illumine notre chemin et notre vie.
    Viens raviver ce don que tu nous as fait au jour de notre baptême et de notre confirmation.




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