dimanche 24 mai 2020

7 dimanche de Pâques

✙ Connaître Dieu en Jésus 

   Il y a 2000 ans, quand Jésus disait au Père: «Je prie pour eux, pour ceux que tu m’as donnés», il pensait donc à moi. Quelle émotion de réaliser que le Seigneur attend depuis si longtemps la joie de vivre avec moi chaque instant de ma vie! Quelle émotion de savoir que je suis un don que le Père fait au Fils pour qu’il trouve sa gloire en moi!
    Nous comprenons mieux pourquoi le premier des dons de l’Esprit Saint, qui repose sur nous, est la crainte de Dieu... Crainte de rater une grâce, crainte de passer à côté d’un moment de communion, de ne pas rayonner de la gloire de Dieu, crainte de ne pas embellir la création par chaque acte de charité à ma portée. Crainte de ne pas être saint.

Célébration de la Parole de Dieu

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs,
aujourd'hui, en ce septième dimanche de Pâque,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie - comme d'habitude - dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
    Entends notre prière, Seigneur: nous croyons que le Sauveur des hommes est auprès de toi dans la gloire; fais-nous croire aussi qu’il est encore avec nous jusqu’à la fin des temps, comme il nous l’a promis. Par Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.
Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 1, 12-14)
    Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, retournèrent à Jérusalem depuis le lieu-dit «mont des Oliviers » qui en est proche, – la distance de marche ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat. À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement; c’était Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères.
- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 26 (27), 1, 4, 7-8)

R/ J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.
Le Seigneur est ma lumière et mon salut;
de qui aurais-je crainte?
Le Seigneur est le rempart de ma vie;
devant qui tremblerais-je?

J’ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche:
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté
et m’attacher à son temple.

Écoute, Seigneur, je t’appelle!
Pitié ! Réponds-moi!
Mon cœur m’a redit ta parole:
«Cherchez ma face.»

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre (1P 4, 1-16)
    Bien-aimés, dans la mesure où vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la joie et l’allégresse quand sa gloire se révélera. Si l’on vous insulte pour le nom du Christ, heureux êtes-vous, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Que personne d’entre vous, en effet, n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur, malfaiteur, ou comme agitateur. Mais si c’est comme chrétien, qu’il n’ait pas de honte, et qu’il rende gloire à Dieu pour ce nom-là. 

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
     Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
     Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 17, 1b-11a)
    En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit: «Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
    Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus  Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde  existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données: ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. 
    Moi, je prie pour eux; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.» 

– Acclamons la Parole de Dieu.
    Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.

Prière universelle
  • Dieu notre Père, envoie ton Esprit sur l’Église qu’elle soit au cœur du monde un modèle de communication. Que les chrétiens soient partout où les hommes ont besoin d’eux : dans les familles, les lieux de travail, les loisirs, et qu’ils y soient apôtres du Christ, prions le Seigneur. 
  • Dieu notre Père, envoie ton Esprit de paix aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui, particulièrement ceux qui sont insultés, persécutés ou mis à mort à cause de leur foi ou leur amour pour Dieu, et aussi sur ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui sont révoltés contre lui, prions le Seigneur. 
  • Dieu notre Père, envoie ton Esprit sur tous les chrétiens du monde, unis dans la prière par l’Esprit de Pentecôte, et aussi sur les croyants des autres religions et sur les hommes et les femmes de bonne volonté, prions le Seigneur. 
  • Dieu notre Père, envoie ton Esprit sur toutes les personnes travaillant dans les médias et cherchant à transmettre des informations vraies, prions le Seigneur. 
  • A l’approche de la Pentecôte, Dieu notre Père, envoie ton Esprit sur nos communautés, que nous ayons l’audace en ces temps difficiles de prier les uns pour les autres, après avoir accueilli les paroles que le Seigneur nous a données et demandons-lui par Notre Dame, Mère de Jésus, de nous aider à rendre témoignage de notre foi dans le monde où nous vivons, prions le Seigneur.
À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:

On dit ou on chante le Notre Père:
Notre Père…

Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
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Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
✙ Parmi les prières des chrétiens, il en est une que nous ne connaissons guère et que nous venons d’entendre dans l’Evangile: «la prière sacerdotale». C’est saint Jean qui nous la rapporte.
    On pourrait s’étonner de la mémoire prodigieuse de saint Jean qui après avoir entendu cette longue prière sortir de la bouche de Jésus, peut la répéter et la transcrire! C’est naturellement une chose impossible. En réalité cette prière que Jean met dans la bouche de Jésus est le résultat d’une méditation que lui-même et sa communauté ont du mûrir tout au long de leur vie. L’objectif de Jean en prononçant cette prière c’est de nous parler de Dieu: Quel Dieu faisait vivre Jésus?
    Ces paroles sont un peu hermétiques parce qu’elles utilisent des mots qui ne nous sont pas courants tel que «gloire» et «glorifié». Que peut vouloir dire une phrase comme «Père, l’heure est venue, glorifie ton fils afin que ton fils te glorifie»?
    Dans notre langage habituel, la gloire fait penser aux célébrités des vedettes et des stars, comme au festival de Cannes. Nous pensons aux toilettes et aux bijoux étincelants, au prestige des grands de ce monde… une gloire qui cache souvent un vide intérieur, une sécheresse du cœur, une vanité, un orgueil, une suffisance… en un mot: «du bluff» comme on dit. Ce n’est évidemment pas de ce genre de gloire dont Jésus parle.
    Jésus est imprégné des Écritures et c’est là qu’il faut aller chercher le sens du mot «gloire». La gloire dans la Bible est ce qu’il y a de plus profond dans l’individu, c’est la «vérité», le «poids» de tout son être.
    La gloire de Dieu ce n’est donc pas comme certains l’imaginent, les myriades d’anges qui tournent autour de son trône pour le servir mais c’est l’être profond de Dieu, sa vérité entière.

Mais quelle est donc cette vérité?
    «Père l’heure est venue, glorifie ton fils afin que ton fils te glorifie». En disant ces paroles Jésus nous montre que l’être profond du Père c’est le bonheur de son fils et que le bonheur du fils c’est le bonheur du Père. Oui, Dieu aussi cherche le bonheur et il le trouve dans une formidable réciprocité: la joie de créer du bonheur aux autres. Saint Irénée, un Père des 1ers siècles de l’histoire de l’Eglise nous dit aussi: «La gloire de Dieu c’est le bonheur de l’homme».
    La gloire de Dieu et la gloire de l’homme c’est d’avoir cette capacité de se réjouir du bonheur de l’autre à l’inverse de la jalousie que nous retrouvons dans le récit de Caïn et Abel.
    Tous fondamentalement nous cherchons à être heureux, nous cherchons la gloire. Et bien, elle est là tout simplement au fond de nous-mêmes car, comme le dit Pierre dans la 1ère lettre: «L’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu repose en vous».


✙ 10h00 Messe en directe de la Grotte de Lourdes

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