vendredi 11 septembre 2020

24 Dimanche Ordinaire

Dimanche 13 septembre
Messe de rentrée scolaire
Allonnes à 10h30
Bénédiction des cartables

🔆 Pardonne à ton frère de tout cœur.
    Presque deux siècles avant le Christ, Ben Sirac le Sage tient une solide argumentation au sujet des motifs qui appellent au pardon envers autrui. Il anticipe les propos que Jésus tiendra plus tard sur le même sujet… Il est réconfortant d’entendre le sage énumérer les attitudes qu’il nous faut bannir – rancune, colère, vengeance, haine – lorsque le prochain a pu nous faire du tort. Il recommande en revanche, l’indulgence et le pardon. Pour lui le pardon est source de guérison, validation de la prière et gage de salut: ″Pense à ton sort final…″ Ben Sirac multiplie les raisons pour lesquelles il faut pardonner et on perçoit chez lui des intuitions qui seront confirmés, entre autres, dans une pétition du Notre Père: ″Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.″ 
🔆 Le pardon et le Christ. 
    Poursuivant le discours du Christ sur la vie en communauté, l’évangéliste fait apparaître une préoccupation des disciples: comment vivre le pardon en communauté? (évangile). Le pardon est une expérience toujours difficile. Aller jusqu’à pardonner ″sept fois″, c’est déjà presque impensable pour ces hommes. Jésus leur montre en parabole que le pardon entre frères ne peut trouver sa force et son appui que dans la foi en la miséricorde du Père. Dès la première Alliance, la parole du Sage (première lecture) fait du pardon accordé au prochain la condition pour accueillir celui de Dieu. ″Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait; alors, à ta prière, tes péchés seront remis″. Dans sa miséricorde, Dieu prend l’homme au sérieux; il le libère certes, mais ne l’affranchit pas de ses responsabilités. Aujourd’hui, la parole de Dieu est une invitation pressante faite aux croyants: le Christ proclame la nécessité de s’ouvrir à la démesure de la miséricorde du Père. Au cours de chaque eucharistie, en recevant le pardon du Seigneur et en communiant à son corps offert, nous recevons la force d’emprunter le chemin du pardon, pour choisir la vie en accueillant la joie de sa présence. 
🔆 La force du pardon 
    Ceux qui pardonnent sont les guérisseurs de l’humanité. Ils arrêtent le mal... Pardonner, c’est l’acte le plus puissant qu’il soit donné aux hommes d’accomplir. Les êtres blessés qui pardonnent transforment leur propre blessure. Ils guérissent là où ils ont la plaie qui défigure le visage de l’humanité depuis ses origines. L’homme qui pardonne ressemble à Jésus. L’homme qui pardonne rend Dieu présent. 
    Le pardon est une démarche individuelle, pas collective. Le pardon est d’abord une libération intérieure. Le pardon est une affaire personnelle, privée, intime Et pourtant le pardon est nécessaire pour guérir et grandir, l’homme ne peut pas vivre, retrouver une certaine paix intérieure et construire l’avenir sans pardon. Pardonner n’est pas oublier. Enfin certains vous diront que «le pardon n’appartient qu’a Dieu». Le pardon relève à la fois de l’humain et du divin. 
    Le pardon est une expression extrême de l’amour puisqu’il s’agit d’aimer malgré l’offense subie. 
    L’acte de pardonner n’entraîne pas automatiquement l’acte de se réconcilier. C’est la chaleur de l’amour qui fait l’essentiel de la croissance de tout être humain. Pardonner, c’est donner à chacun le temps de grandir, de chanceler, de se relever, et de tomber encore. 
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