vendredi 18 septembre 2020

25 Dimanche Ordinaire

🔆 Quand Dieu distribue le salaire  
    Dans la tradition biblique, la vigne est l’image du peuple que Dieu s’est choisi et avec lequel il fait alliance. Le peuple d’Israël, relisant son histoire, se voit comme la vigne, tantôt choyée – par Dieu qui l’entoure et la protège, tantôt envahie et dévastée – par l’ennemi. Dans la parabole de Jésus (évangile), la vigne devient l’image d’un Royaume nouveau, dont Israël et l’Église sont déjà les signes, royaume toujours à bâtir, et pour lequel Dieu à besoin d’ouvriers. L’embauche se fait tous les jours et à toute heure. Quant au salaire, qu’elle sera la récompense pour ceux qui répondront à l’appel du maître? Ouvriers de la première heure ou de la dernière heure, tous recevront la même récompense car Dieu ne fait pas de différence entre les personnes, et ce qu’il donne est d’abord le fruit de sa grâce et de son amour.

🔆 Une bonté qui dépasse la stricte justice. 
    Que penser d’une entreprise dont les ouvriers, travaillant à temps partiel, gagneraient autant que ceux qui travailleraient à temps plein? 
    Le Propriétaire de la vigne obéit à deux logiques: la logique de la raison, et c’est la justice; la logique du cœur, et c’est le don. Toutes deux sont nécessaires, et elles sont indispensables l’une à l’autre. Comme toute parabole, celle de ce dimanche a pour but de nous faire prendre position. À nous de choisir! 
    En cette saison des vendanges, trois dimanches vont nous offrir des paraboles évangéliques concernant la vigne. La première, que nous entendons aujourd’hui, vient heurter notre sens de la justice sociale: ceux qui n’ont travaillé qu’une heure dans la vigne reçoivent le même salaire que ceux qui ont travaillé toute la journée! Souvent, pour échapper au malaise que provoque le comportement du patron, on déclare, à juste triste, qu’il représente Dieu, que les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées, (première lecture) et que sa manière d’agir est tout autre que la nôtre. Certes, mais cela ne résout pas la difficulté. On n’a peut-être pas assez prêté attention à la phrase où il est dit que le maître se mit d’accord avec les ouvriers embauchés dès le matin sur le salaire d’une pièce d’argent. A cette époque, le salaire normal d’une journée est d’un denier, le maître respecte ce que l’on appelle aujourd’hui les conventions collectives. Il honore le travail accompli durant la journée entière. On ne peut l’accuser d’injustice. 
🔆 La règle du jeu 
  • Au petit jour, à midi, vers le soir, le Seigneur sort. Es-tu prêt pour l’embauche? 
  • A l’heure imprévisible, se tend une main; un cœur te dit sa peine; un peuple est en détresse; l’Église t’appelle; une voix te parle au cœur. Es-tu prêt pour l’embauche? Es-tu prêt pour son règne? 
  • Ne calcule pas ton salaire, tu y perdrais! Ne mesure pas ta peine: ″Vivre, pour nous, c’est le Christ.″ Sans compter, veux-tu jouer le jeu?
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