vendredi 13 novembre 2020

33 Dimanche Ordinaire

 Depuis deux semaines nous somme à nouveau confinés et séparé de l'essentiel... Mais, seulement physiquement!
    Dans nos cœurs, dans nos familles nous pouvons vivre des moments extraordinaires, des vrais rencontres avec notre Seigneur. Comme - il y a quelques mois - nous vous proposons la Célébration de la Parole de Dieu chez vous:

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:

Frères et sœurs,
aujourd'hui, en ce dimanche des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde, 
notre pays et nos familles,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
    Accorde-nous, Seigneur, de trouver notre joie dans notre fidélité: car c'est un bonheur durable et profond de servir constamment le créateur de tout bien. Toi qui vis et règne maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.
Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre des Proverbes (Pr 31, 10-13.19-20.30-31)
Une femme parfaite, qui la trouvera?
Elle est précieuse plus que les perles!
Son mari peut lui faire confiance: il ne manquera pas de ressources.
Elle fait son bonheur, et non pas sa ruine, tous les jours de sa vie.
Elle sait choisir la laine et le lin, et ses mains travaillent volontiers.
Elle tend la main vers la quenouille, ses doigts dirigent le fuseau.
Ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux.

Le charme est trompeur et la beauté s’évanouit; seule, la femme qui craint le Seigneur mérite la louange. Célébrez-la pour les fruits de son travail: et qu’aux portes de la ville, ses œuvres disent sa louange!

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

Psaume (Ps 62 (63) 2,3-4, 5-6, 7-8)

R/ Heureux qui craint le Seigneur!

Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies!
Tu te nourriras du travail de tes mains:

Heureux es-tu! À toi, le bonheur!
Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d’olivier.

Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse!
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.


Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (1Th 5, 1-6)
    Pour ce qui est des temps et des moments de la venue du Seigneur, vous n’avez pas besoin, frères, que je vous en parle dans ma lettre.
    Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront: «Quelle paix ! quelle tranquillité!», c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux,
comme les douleurs sur la femme enceinte: ils ne pourront pas y échapper.
    Mais vous, frères, comme vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur. En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour; nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.

- Parole du Seigneur.
    Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
Demeurez en moi, comme moi en vous, dit le Seigneur;
celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit.
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Mathieu (Mt 25, 14-30)
    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole: «C’est comme un homme qui partait en voyage: il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
    Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.
    Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit: ‘Seigneur, tu m’as confié cinq talents;
voilà, j’en ai gagné cinq autres.’
    Son maître lui déclara: ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton seigneur.’ Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit: ‘Seigneur, tu m’as confié deux talents; voilà, j’en ai gagné deux autres.’
    Son maître lui déclara: ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton seigneur.’
Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit: ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur: tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.’
    Son maître lui répliqua: ‘Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque;
et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents!’»

– Acclamons la Parole de Dieu.
    Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.

Prière universelle

    Dans une prière confiante, faisons monter vers Dieu nos demandes pour l’Église et pour le monde. 

Refrain: Toi qui aimes, écoute-nous, Seigneur
  • Prions pour les pasteurs et les responsables de l’Église.
    Qu’ils restent vigilants, qu’ils mettent les talents qu’ils ont reçus au service du peuple qui leur est confié, et qu’ils sachent reconnaître les talents de chacun de ceux qu’ils conduisent. Prions le Seigneur…
  • Prions pour les pauvres à qui cette journée est consacrée.
    Prions pour tous ceux qui se dévouent à leur service, notamment au Secours Catholique. Prions pour les responsables des affaires publiques qui travaillent à faire reculer la pauvreté. Prions le Seigneur…
  • Prions pour tous les baptisés.
    Que chacun ait conscience qu’il a reçu des talents de la part du Seigneur, et qu’il n’ait pas peur de les mettre au service du monde pour faire grandir le Royaume de Dieu. Prions le Seigneur…
  • Prions pour notre communauté.
    Qu’elle ne s’endorme pas dans une fausse confiance, mais qu’elle reste vigilante pour accueillir la venue du Christ dans les frères, en attendant sa venue dans la Gloire. Prions le Seigneur…
Conclusion: Seigneur, notre Dieu, tu combles de tes dons ceux qui t’accordent leur confiance. Écoute les prières que nous t’adressons et accueille-les dans ta bienveillance, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen…

À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:
On dit ou on chante le Notre Père:
Notre Père…
Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
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Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence

Acte de communion spirituelle
À tes pieds, ô Jésus, je me prosterne 
et je t’offre le repentir de mon cœur car je suis tout petit devant toi. 
Je t’adore dans le sacrement de ton amour, l’Eucharistie. 
Je désire te recevoir dans la pauvre demeure de mon cœur; 
dans l’attente du bonheur de la communion sacramentelle, 
je veux te posséder en esprit. 
Viens à moi, ô Jésus, pour que je vienne à toi. 
Puisse ton amour enflammer tout mon être pour la vie et pour la mort. 
Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Amen

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

    Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
    Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
🔆 Profitons du confinement pour méditer: sur tout risquer par amour. 
    ON EST ÉMERVEILLÉ par l’humanité des rédacteurs de la Bible qui mettent en scène avec tant de naturel des femmes et des hommes qu’on pourrait croiser encore aujourd’hui. Au moment d’évoquer les grands bouleversements de la fin du monde connu, en cette fin d’année liturgique, l’Eglise nous donne à entendre et à voir ces personnages de la vie de tous les jours pour nous indiquer quelle attitude spirituelle est la juste: celle de cette femme bonne, dont la grâce réside dans sa générosité et dans sa patience laborieuse (première lecture); celle de cet homme avisé qui, partant en voyage, confie son bien à ceux dont il pense qu’ils seront plus à même de le faire fructifier (évangile). Le mauvais serviteur lui-même joue admirablement le rôle de contre-exemple. Il montre à l’évidence que, pour réussir sa vie il faut la risquer, que pour gagner il faut investir. Tout ce qui n’est pas donné est perdu.
    Les paraboles du retour du Christ racontées dans le chapitre 25 de Matthieu parlent de la vie humaine comme temps de l’absence du Christ. Comment gérer cette liberté et ce temps qui nous sont confiés? L’existence est un perpétuel déséquilibre et seule attente confiante et active de la venue prochaine du Seigneur peut nous donner l’audace et le courage de tout risquer par amour (deuxième lecture). Ne nous laissons pas aller à la peur de nous-mêmes, de l’autre ou de Dieu: accueillons le jour qui vient! Chacun de nous porte du fruit là où il est. 
🔆 Profitons du confinement pour méditer encore sur des valeurs sûres! 
    Le Royaume de Dieu n’a besoin ni d’argent ni de compte en banque pour subsister et progresser: la déconcertante richesse de la croix lui suffit. Par contre, le Christ a confié aux chrétiens un véritable trésor: la foi, l’espérance, la charité, les Béatitudes, l’unité fraternelle, le service mutuel, la prédilection pour les petits, la prière, la joie et la paix. Et ces richesses, nous devons les faire fructifier, non pas pour nous enrichir, mais pour sauver le monde. Ce trésor, nous ne l’avons pas mérité et il ne nous appartient pas: comme on comprend alors la sévérité du Maître envers les disciples irresponsables! (évangile)
    Pour faire fructifier ces richesses, point n’est besoin d’actes héroïques ni de spéculations retorses: il faut une fidélité humble et persévérante aux tâches quotidiennes, une force d’âme que seule procure la foi en Dieu (première lecture)
🔆 Profitons du confinement pour être vigilants. 
    Veillez, Soyez vigilants! Deux mille ans après la venue de notre Seigneur Jésus-Christ, nous risquons de vivre comme si notre vie se suffisait à elle-même, comme si elle était la fin de tout. Nous vivons parfois écrasés, enfouis. Ce n’est pas simplement un talent, mais toute notre vie qui risque d’être simplement un talent, mais toute notre vie qui risque d’être enfouie. Internet, les blogs, les actualités, nos iPhones et autres BlackBerry, même s’ils sont bien sûres utiles pour notre travail, peuvent aussi enfouir notre espérance en nous tournant plus vers ce monde qui passe que vers le Seigneur qui demeure et qui vient. 
    «Réveillez-vous, fils de la lumière», nous redit saint Paul en ce dimanche: «il est l’heure de faire fructifier vos talents, tous les dons et tous les biens que vous avez reçus de Dieu». Parmi ces dons, il y a l’espérance qui nous amène à dire au Seigneur lors de chaque messe: «Nous attendons ta venue dans la gloire». Nous le disons hélas, parfois machinalement. Peut-être pouvons-nous méditer cette phrase pour le dire avec plus de foi! De vigilance.

Messe dominical en ligne:
🔆 La  FEUILLE hebdomadaire à imprimer et partager avec vos voisins qui n'ont pas internet ou ne sont pas trop doués :)