lundi 12 février 2024

Mercredi des cendres

 Méditation pour le temps spécial qui vient...

Ù Un Carême joyeux…
    Nous entrons en Carême, et ce sous le signe gris, sale et triste des «cendres»… il n’y a pas de quoi se réjouir… Néanmoins, le Chrétien, au nom même de sa foi, est en droit de faire une lecture positive des événements: il sait qu’au bout du Carême, il y a Pâques, et qu’au bout du chemin de Croix, il y a la victoire du Christ sur toutes les forces de la mort.
    Vivre le Carême, c’est suivre le Christ en suivant son exemple et de s’engager à sa suite et d’agir, de prendre le chemin du service et de l’offrande de soi. Dans l’évangile de ce jour, Jésus, nous demande de ne pas nous composer «une mine triste» parce que nous sommes en Carême. Faire l’aumône, prier, jeûner, à condition que ce soit de son cœur et avec joie. Sinon, cela n’a guère de sens…

Ù Les 40 jours du carême nous rappellent 40 jours que Moïse a passés sur le Sinaï avant de recevoir la loi de la première Alliance. Le Christ à son tour, a jeûné 40 jours dans le désert avant de commencer sa vie publique. Nous n’épuiserons jamais la richesse spirituelle de cette grande retraite annuelle que l’Eglise nous propose. 40 jours de combat spirituel, où le Seigneur nous presse de nous saisir des armes de la sainteté: l’aumône, la prière et le jeûne. Le carême est temps privilégié, qui vise à orienter les âmes des fidèles vers les seules réalités qui comptent vraiment. Avant de multiplier les bonnes résolutions pensons, si nous le pouvons, d’aller recevoir les Cendres avec les enfants: il n’est pas de meilleur entrée dans ce temps béni. L’Eglise, a voulu le conserver pour exprimer cette attitude de pénitence, à laquelle chaque baptisé est appelé durant le Carême. Il est donc nécessaire d’aider les nombreux fidèles, qui viennent recevoir les cendres, à comprendre le sens profond de ce geste, destiné à orienter nos cœurs vers la commémoration du mystère pascal. C’est aussi le temps de la préparation au baptême pour les catéchumènes arrivés au terme de leur cheminement.

Ù A méditer
Si nous nous privons de nourriture sans songer à ceux qui ont faim,
si nous prétendons faire pénitence sans aider ceux qui souffrent,
notre Carême risque d’être une pieuse hypocrisie.

Combien de fois le fais-je vraiment pour toi, Seigneur?
Combien de fois ma main regarde-t-elle avec plaisir et contentement ce qu’elle consent à donner?
Combien de fois, alors, suis-je en train de rater le Rendez-vous...
Même si je prie, ou jeûne, ou partage pour te faire plaisir,
je rate encore ton Rendez-vous.
Trouves-tu en moi un peu de place, Seigneur?
Trouves-tu en moi un peu de silence pour t’écouter?
Trouves-tu encore le désir de la première rencontre,
la joie des premiers jours?
Trouves-tu encore la soif et la faim d’être au Rendez-vous?
Suis-je encore un peu à Toi, rien qu’à Toi?

La célébration d'entrée au CARÊME
Messe des cendres
mercredi 14 février à Allonnes
à 20h00
    • Répondons à l'appel du Pape et offrons ce jour de jeûne et de pénitence pour la paix dans le monde et notamment en Ukraine
    • Tous les vendredis de Carême - Chemin de Croix à 15h00 (le prochain 16 février à Varennes)
    • Tous les lundis de Carême - les LAUDES (prière du matin avec les psaumes) à Allonnes à 7h00

Ù Entrer en Carême:
  • C’est ouvrir sa porte et réapprendre à bouger, à se déplacer, à vivre. C’est refuser de rester figé dans ses positions, ses dogmes ou ses certitudes absolues.
  • Entrer en Carême, c’est aussi changer de cap. Mettre le cap sur Dieu en se laissant déranger par les coutumes des autres, leurs idées, leurs habitudes, leurs langues. Se laisser surprendre par la musique de l’autre, qui dit un autre rythme, un autre temps, une autre chanson.
  • Entrer en Carême, c’est aussi se mettre à l’écoute de la Parole, celle qui, au milieu des bavardages, nous touche au cœur et nous arrache Entrer en Carême, c’est se mettre à l’écoute de la réussite de Dieu, celle qui accepte la blessure, celle qui ne profite pas de l’échec du faible, celle qui n’exploite pas la naïveté ou la sueur du faible.
  • Entrer en Carême, c’est se mettre à l’écoute de l’amour de Dieu. Pas un amour maquignon qui ne tient compte que du tour de taille, de la beauté des yeux ou du regard. Un amour qui vous apprend à lire autrement, À parler, à partager, à se rencontrer autrement.