💢 Pauvreté, précarité.
Le peuple de la Bible a découvert progressivement un Dieu proche de l’homme, une présence cordiale, permanente, bienveillante, miséricordieuse, à ses côtés dans les épreuves et les angoisses, un Dieu très différent des autres dieux du Moyen Orient, antique… et de certaines de nos images actuelles de Dieu!
Les textes de la Parole nous donnent, une fois encore un enseignement sur la prière. Ils valorisent aujourd’hui le dépouillement du cœur et l’humilité. Dieu aime la prière du pauvre que chante le psaume 33, annonçant la prière de Marie et celle de Jésus. La pauvreté n’est pas seulement l’indigence matérielle des exclus de la société hellénistique décrite par Ben-Sirac; elle est aussi l’abandon confiant de Paul, et l’humilité du riche publicain qui ne peut compter sur la seule grâce divine. Prière et précarité: les deux mots ont la même racine.
💢 Le pauvre.
En hébreu, les pauvres sont appelés les «anawim», que l’on peut traduire par «courbés». Pliés sous le fardeau des travaux et des jours, le poids des difficultés, de la misère, de la détresse. Ils sont le plus souvent des victimes de l’injustice. E latin, ce sont les «humiles», qui a donné les «humbles», proche de «l’humus», de la terre d’où ils ont été tirés et où ils retourneront, où nous retournerons tous.
La pauvreté n’est pas qu’économique. La Bile étend la catégorie des pauvres à toutes les situations de manque dont on ne peut pas se sortir pas ses propres moyens: malades, paralysés, aveugles, veuves, orphelins etc… Sont pauvres aussi les impurs, comme les lépreux, les bergers, les étrangers. Les pauvres aussi: les enfants qui sont, en tout dépendants des autres. On rajoutera les pécheurs.
💢 Prière au cœur
Le message de la Parole aujourd’hui, c’est que Dieu voit le fond des cœurs. Il ne s’en tient pas aux apparences, il regarde la sincérité du cœur.
Dès l’Ancien Testament, il se révèle impartial: il ne fait pas de différence entre les hommes (1ère lecture) mais exauce toute prière sincère et ainsi, il comble les pauvres (psaume).
Il est, dit Saint Paul: le «Juge impartial» (2ème lecture) en qui nous pouvons mettre notre confiance. La parabole évangélique du pharisien et du publicain nous et donc proposée comme avertissement: ne croyons pas trop vite que nous sommes «juste» mais, en toute humilité, demandons au Seigneur sa miséricorde.
💢 La FEUILLE hebdomadaire à imprimer et partager avec vos voisins!