Exultez de joie!
Rien d’étonnant à ce que JEAN BAPTISTE nous accompagne tout au long de l’Avent, puisqu’il est le Précurseur, l’envoyé de Dieu annonçant la venue de celui que nous ne cessons d’attendre. Ultime témoignage de Jean: lui qui «n’était pas la lumière» mais qui «était là pour lui rendre témoignage».
Témoin de la lumière, Jean Baptiste est aussi témoin de la foi: dans le Royaume de Dieu, «le plus petit est le plus grand». Lorsque Dieu vient visiter son peuple, il se fait le plus petit parmi les hommes. Jean Baptiste a été envoyé pour préparer le monde, «pays aride» et «terre de la soif», à exulter de joie à la venue du Sauveur. Aujourd’hui, puissions-nous être pour le monde, envahi par les déserts du doute, les témoins de cette joyeuse espérance qui sait reconnaître les signes discrets de la venue du Seigneur. L’Eucharistie que nous recevons est un signe efficace de sa présence: soyons dans la joie, soyons toujours dans la joie, le Seigneur est là.
Devons-nous en attendre un autre?
DEVRIONS-NOUS, pour connaître la joie totale, attendre quelqu’un d’autre que Jésus Christ? C’est la question posée par Jean le Baptiste, du fond de la prison dont il ne ressortira plus. Question que peut-être se posent des croyants fatigués par la vie et son cortège d’épreuves et qui se demandent: À quoi bon finalement croire au Christ? Où sont les signes aujourd’hui? Il y en a certes, mais ils sont rares. A moins que nos yeux, ne voient pas la lumière. Alors découvrirons-nous tout ce qui se fait de bien autour de nous, dans les services rendus gratuitement, dans la chaleur d’un sourire, dans une amitié qui résiste à l’usure du temps, dans un encouragement reçu au moment critique, dans la parole de Dieu qui donne sens à une situation, autant de signes de bonté de Celui qui vient à nous. Non, il n’y a pas lieu d’en attendre un autre! Mais il l’attendre avec patience, c’est-à-dire supporter les épreuves de l’existence.
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