LE CARÊME…
CHAQUE ANNÉE, l’Église offre aux baptisés un temps privilégié pour renouer ou approfondir l’Alliance scellée avec Dieu au baptême. Les aléas de la vie et notre propre péché mettent à mal cette Alliance. La miséricorde de Dieu est pourtant acquise: encore faut-il l’accueillir. Le Carême est ce chemin d’accueil et de conversion sur lequel Jésus se fait notre compagnon de route. Avec lui nous montons pas à pas vers la croix pour entendre de sa bouche qu’aujourd’hui le salut nous est donné si nous avons l’humilité de le désirer et de préparer nos cœurs à le recevoir. Quarante jours nous sont offerts pour retrouver le bonheur de l’Alliance conclue pour toujours et restaurée par la mort et la résurrection de Jésus, le Fils bien-aimé. Alors que faut-il faire? Regarder et écouter le Christ. Pour s’y préparer, le Carême est donné aux baptisés comme un temps pour revisiter leur vie chrétienne et retourner leur cœur vers le Christ. Convertir son cœur, le détourner du mal pour le retourner vers Dieu tout amour et toute joie, voilà ce que notre Seigneur nous invite à faire.
Ù Dieu se fraye un chemin…
QUAND SURVIENT une catastrophe personnelle ou collective, et que nous sommes au plus obscur de la tempête, au cœur de la déréliction, nous sentons peu à peu la nécessité d’un nouveau départ; nous connaissons tous cette expérience, cette exigence. Les textes de ce dimanche y font écho: l’alliance de Dieu est proclamée sur fond de déluge, la Bonne Nouvelle est annoncée par le Christ après l’arrestation de Jean Baptiste. Le Carême ne s’offre jamais à nous sur un fond d’harmonie. Mais loin de nous installer dans la morosité de l’échec ou de la crise, la parole de Dieu nous engage dans une nouvelle création. C’est dans cette perspective que s’entend l’appel de Jésus à la conversion. Se convertir, c’est renverser notre manière de voir le monde, pour revenir à Dieu. Durant le Carême, retentit particulièrement l’appel à retrouver le goût de notre baptême, à nous engager envers Dieu, à changer de vie, à croire en l’Évangile.