Ù Dieu ne sait qu’aimer…
Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné le Fils unique, Désormais tout homme est appelé à prendre position devant ce geste d’amour de Dieu en la personne de Jésus.
Ce sont les hommes qui portent sur eux le jugement, ce n’est pas Dieu qui condamne. Celui qui fait le mal refuse l’amour qui aurait éclairé sa vie; celui qui agit selon la vérité – et cette vérité c’est l’Évangile d’amour que révèle Jésus – vient au Christ, d’une manière explicite ou non, et sa vie en est illuminée. Comme le serpent de bronze dressé sur un mât dans le désert guérissait les Hébreux des morsures de scorpions s’ils le regardaient avec foi, ainsi le regard d’amour et de foi vers Jésus Christ élevé sur la croix sauvera les hommes de la mort. C’est donc devant la croix de Jésus que chacun décide de son propre jugement final.
Puissions-nous vivre comme quelqu’un qui se sait aimer de Dieu, pressé de répondre à cet amour et de le faire connaître. Puissions-nous ne pas craindre la lumière sur nos gestes et nos pensées de tous les jours!
Dieu a tant aimé le monde… Épousons ce regard d’amour de Dieu sur le monde sans le juger.
Ù L’exil au salut…
L’alliance avec Dieu n’a jamais été un long fleuve tranquille. Les épreuves en jalonnent l’histoire comme autant de mouvements d’approfondissement. Déporté à Babylone, le peuple voit cette épreuve comme la conséquence de ses infidélités à Dieu et à l’Alliance. En exil, conscient de ce dont il est privé, le peuple retrouve le désir de Jérusalem et le goût de la fidélité au Seigneur. Mais Dieu ne peut abandonner son peuple. Fidèle à son Alliance, il pardonne et sauve. Découvrant, dans le malheur, un Dieu d’amour et de tendresse, un Dieu qui sauve et transforme l’histoire des hommes en histoire du salut. Nous aussi, exilés loin de Dieu par notre péché, nous sommes ramenés vers Dieu par Jésus, le Christ, notre Sauveur. Nos mérites n’y sont pour rien; son amour gratuit, sa grâce seule nous sauvent. Encore faut-il que nous sachions reconnaître l’amour premier de Dieu et y répondre par une vie « conforme à là vie que Dieu a tracée pour nous ». C’est la voie de l’Alliance scellée au baptême, sacrement de la foi, de la confiance. En effet, élevé sur la croix, il devient notre Sauveur. Signe ultime de l’amour de Dieu, le Christ en croix attend de nous un regard d’amour de Dieu et de confiance. La quatrième étape est une halte à la joie, Laetere (Réjouis-toi). Sur notre chemin de Carême, le Christ attend de nous ce retournement intérieur qui nous fait passer de l’exil du péché au salut qu’il nous offre.
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