vendredi 1 mai 2020

4 Dimanche de Pâques

La figure du bon pasteur filée au long des textes lus dans la liturgie d'aujourd'hui donne une grande cohérence à ce quatrième dimanche du Temps pascal. Héritée de la prédication des prophètes et chantée dans les psaumes, la figure tutélaire du bon berger évoque de manière privilégiée la présence de Dieu auprès de son peuple choyé, guidé, protégé. Même si notre civilisation n’est plus rurale et pastorale pour connaître au quotidien les modes de vie des troupeaux, comme c’était le cas des juifs au temps de Jésus, nous pouvons facilement comprendre les images attachés à ce Bon Pasteur que ses brebis reconnaissent à sa voix et qui indique la voie vers les pâturages nourriciers.
Ce quatrième dimanche de Pâques appelé «Dimanche du Bon Pasteur», est aussi la journée mondiale de prière pour les vocations. Portés par la foi et l’espérance, nous prions le Seigneur d’envoyer des ouvriers à sa moisson: que le Seigneur suscite chez de nombreux jeunes le désir de le servir et de lui consacrer leur vie. Sans exclure les autres vocations qui sont toutes complémentaires et reliées entre elles, ne craignons pas en ce dimanche de demander spécifiquement des vocations sacerdotales, dont notre Eglise et notre monde ont tant besoin.

Célébration de la Parole de Dieu

Tous sont assis. Le Conducteur de la célébration prend la parole:
Frères et sœurs
Ce matin, en ce quatrième dimanche de Pâque,
des circonstances exceptionnelles nous empêchent de participer
à l’Eucharistie - comme d'habitude - dans notre église.
Néanmoins, nous savons bien que lorsque nous nous réunissons au nom de Jésus
il est présent au milieu de nous.
Et nous nous souvenons que lorsqu’on lit l’Écriture en Église,
c’est le Verbe de Dieu lui-même qui nous parle.
Sa parole est alors nourriture pour notre vie.
C’est pourquoi nous allons ensemble, en communion avec toute l’Église,
nous mettre à l’écoute de cette Parole.

Au cours de cette célébration,
nous implorons la Miséricorde de Dieu pour que cesse l’épidémie qui menace le monde et notre pays,
pour les personnes malades et celles qui sont décédées,
pour leurs amis et leurs familles,
et pour tous ceux qui œuvrent au service des autres en luttant contre ce fléau.

Maintenant, nous nous préparons à ouvrir nos cœurs, en faisant silence.

Après un vrai temps de silence, tous lèvent et se signent en disant:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Le Conducteur poursuit:
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu et pour qu’elle nous transforme, nous nous reconnaissons pécheurs.

On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple:
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié
     Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié.
     Seigneur, prends pitié.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduira à la vie éternelle. Amen.

Le Conducteur dit l’oraison:
Dieu éternel et tout-puissant, guide-nous jusqu’au bonheur du ciel; que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur est entré victorieux. Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles de siècles. Amen.
Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.

Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 14a.36-41)
    Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et fit cette déclaration: «Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude: Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié.»
    Les auditeurs furent touchés au cœur; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres: «Frères, que devons-nous faire?»
    Pierre leur répondit: «Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ
pour le pardon de ses péchés; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit.
    Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera.»
Par bien d’autres paroles encore, Pierre les adjurait et les exhortait en disant: «Détournez-vous de cette génération tortueuse, et vous serez sauvés.»
    Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre furent baptisés. Ce jour-là, environ trois mille personnes se joignirent à eux.

- Parole du Seigneur.
     Nous rendons grâce à Dieu.

Celui qui fait la lecture du psaume se met debout, les autres restent assis.

PSAUME (Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3,4,5,6)

R/ Le Seigneur est mon berger: rien ne saurait me manquer.
Le Seigneur est mon berger:
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi:
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.

Celui qui est chargé de faire la deuxième lecture se met debout pendant que les autres restent assis.

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre (1P 2, 20b-25)
    Bien-aimés, si vous supportez la souffrance pour avoir fait le bien, c’est une grâce aux yeux de Dieu. C’est bien à cela que vous avez été appelés, car c’est pour vous que le Christ, lui aussi, a souffert; il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces.
    Lui n’a pas commis de péché; dans sa bouche, on n’a pas trouvé de mensonge. Insulté, il ne rendait pas l’insulte, dans la souffrance, il ne menaçait pas, mais il s’abandonnait à Celui qui juge avec justice. Lui-même a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris. 
    Car vous étiez errants comme des brebis; mais à présent vous êtes retournés vers votre berger, le gardien de vos âmes.

- Parole du Seigneur.
     Nous rendons grâce à Dieu.

Tous se lèvent au moment où l’on dit ou chante l’acclamation de l’Évangile.
Alleluja, Alleluja.
    Je suis le bon Pasteur, dit le Seigneur;
    je connais mes brebis et mes brebis me connaissent.
Alleluja, Alleluja.

L’Évangile, cependant, n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété:

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 10, 1-10)
    En ce temps-là, Jésus déclara: «Amen, amen, je vous le dis: celui qui entre dans l’enclos des brebis
sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.
    Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers.»
    Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole: «Amen, amen, je vous le dis: Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé; il pourra entrer; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance.»

– Acclamons la Parole de Dieu.
     Louange à toi Seigneur Jésus

On garde le silence pour la méditation personnelle et silencieuse.
Puis tous professent la foi de l’Eglise en disant le symbole des apôtres.
Tous restent debout et on peut présenter les intentions de la prière universelle.


Prière universelle

    En cette journée des vocations. Prions ensemble le bon Pasteur pour tous ceux qui sont appelés à servir leurs frères: le pape, les évêques, les prêtres, les diacres, pour que la douceur  et la charité de tes pasteurs soient la porte qui ouvre l’oreille du cœur des hommes qu’à l’exemple de Jésus, ils accueillent avec bienveillance toutes les brebis égarées…

    Prions ensemble le bon Pasteur qui connaît toutes ses brebis: pour nos frères affaiblis par des souffrances physiques et morales, pour les personnes en souffrance et ceux qui traversent une lourde épreuve, pour les pauvres. Qu’ils puissent entendre ta voix et que s’ouvre en eux la porte de l’espérance, pour qu’ils reprennent vie par ton amour…

    Prions ensemble le bon Pasteur pour les séminaristes afin qu’ils s’avancent vers le sacerdoce dans la joie, dans la confiance et un enthousiasme capables de les animer tout au long de leur vie…


    Prions le bon Pasteur, pour toutes nos familles, en particulier celles en difficultés ou qui vivent la douleur d’une séparation, pour que jamais ne s’éteigne le désir du dialogue et du pardon entre les générations, au sein couples et entre parents et enfants…R

À la fin, le Conducteur, introduit à la prière dominicale:
Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église, nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui- même nous l’a enseigné:

On dit ou on chante le Notre Père:
Notre Père…

Et on enchaîne immédiatement:
Car c’est à toi…

Puis le Conducteur invite au partage de la paix:
Nous venons d’unir notre voix à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres, renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion que nous recevons du Seigneur.

Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres.
On s’assied.
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Communion spirituelle
Le Conducteur dit:
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle à la Messe,
le pape saint Jean-Paul II nous invite à pratiquer la communion spirituelle,
appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci
“consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste,
avec une foi vive qui agit par la charité
et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”.
La valeur de notre communion spirituelle
repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’eucharistie
comme source de vie, d’amour et d’unité,
et sur notre désir d’y communier.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à vous asseoir,
à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Silence
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.

On reste en silence pendant quelques minutes pour un cœur à cœur avec Jésus.
On chante un cantique d’action de grâce. On se met debout.
Le Conducteur dit, au nom de tous, la formule de bénédiction:

     Par l’intercession de sainte Thérèse - patronne de notre paroisse, de tous les saints et saintes de Dieu, que le Dieu de la persévérance et du courage nous donne de manifester par toute notre vie l’Esprit d’amour du Christ Jésus.
     Ainsi, d’un même cœur et d’une même voix, nous rendrons gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, pour les siècles des siècles! Amen.

On peut clore la célébration en chantant une antienne ou un cantique à la bienheureuse vierge Marie.
✙ Une réflexion sur le bon pasteur
    J’ai lu quelque chose de très intéressant sur l’élevage des brebis, dans un petit livre écrit par un pasteur protestant - agronome de profession. C’était très intéressant pour moi, car je ne sais vraiment rien - ni sur le bêtes ni sur leur élevage... La brebis est un animal doux, affectueux mais très fragile. Elle a besoin d’un berger pour vivre et survivre; pour trouver son pâturage, éviter les prédateurs, retrouver sa route si elle s’égare.
    Jésus prend l’image du berger pour se définir, pour dire qui il est, qui il est pour nous. Il n’est pas le voleur qui trompe les brebis; ni le mercenaire, l’employé qui accomplit un travail. Il est le pasteur, le bon berger qui aime ses brebis; il les connaît chacune par leur nom, les fait passer par la porte, marche à leur tête et les conduit vers de bons pâturages.
    Nous qui nous inquiétons trop facilement, entendons-le bien nous dire aujourd’hui: «Moi, je suis la porte, si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage.»
    «Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’il l’ait en abondance».
    Soyons avec lui – bon pasteur. C’est là, notre première et seule vocation. Ce n’est pas pour rien qu’on nous fait lire cet Évangile en ce dimanche de prières pour les vocations. Son métier de berger, Jésus ne veut pas l’exercer sans notre collaboration.
    Autour de nous et dans le monde, beaucoup de gens sont des brebis fragiles. Égarés, ils cherchent une route. Ils n’ont pas ce qu’il leur faut pour vivre et être heureux. C’est vrai pour leur vie matérielle, c’est vrai pour leur vie spirituelle. C’est vrai pour des individus, c’est vrai pour des pays.
    Jésus est aujourd’hui le bon berger par tous ceux et celles qui se préoccupent de faire vivre. Nous sommes le bon berger avec lui lorsque que, par nos gouvernements ou d’autres manières, nous favorisons la paix et le développement dans le monde. Quand nous nous donnons, pour ici et pour ailleurs, des moyens, des politiques efficaces pour venir au secours du pauvre, du malade, du souffrant. Nous sommes le bon berger avec Jésus, toutes les fois que nous posons des gestes concrets qui apportent l’espérance, lorsque nous disons la parole qui éclaire et réconforte. Lorsque que nous nommons quelqu’un par son nom, nous le considérons comme une personne. Nous lui permettons de s’épanouir, que ce soit à la maison, sur notre rue ou au travail. Nous conduisons alors la brebis vers de verts pâturages.
    Enfin, c’est évident, nous serons le bon berger avec Jésus en le faisant connaître, Lui et son Évangile. En montrant où est la Porte qui mène à la vie. C’est ce que nous voulons faire en particulier avec nos enfants. Par le choix de l’école, par le choix du cours de religion à l’école, mais surtout n’oublions jamais nos responsabilités en tant que chrétiens. C’est aujourd’hui à la maison (la période de confinement peut être très favorable!) et en paroisse que nous donnerons une éducation religieuse à nos enfants. Parents, grands-parents, prêtres, animateurs, catéchistes, nous les conduirons vers de verts pâturages. C’est ce à quoi nous appelle Jésus en ce dimanche des vocations.

L’Église de France se met en prière pour les vocations.
Rendez-vous le 3 mai.

✙ Les animateurs du CENACLE vous proposent de vivre la veillée charismatique de  vendredi 1er mai grâce aux deux moyens suivants:
  • En vidéo-conférence avec l'application zoom: Pour cela, rien de plus simple, il vous suffit de suivre le lien: https://us02web.zoom.us/j/82910808423 Seuls l'équipe d'animation habituelle du Cénacle apparaîtra à l'écran. Votre présence ainsi que vos éventuelles intentions ou demandes de prière personnelle (via l'icône "converser") ne seront connues que des animateurs, visibles sur votre écran.
  • Sur la chaîne Youtube du Cénacle:
    https://www.youtube.com/channel/UCnaEYsOP_u0xa56ABncA5YA

ATTENTION!!!
La  FEUILLE hebdomadaire à imprimer et à partager avec vos voisins qui n'ont pas internet ou ne sont pas trop doués pour cela :)