Entre ciel et terre. L’homme moderne a beau savoir que Dieu n’habite pas «dans les hauteurs», la liturgie, fidèle aux images bibliques, continue à célébrer le Christ «s’élevant dans les cieux». À nous de ne pas rejeter trop vite cette symbolique, au risque de passer à côté du mystère de l’Ascension du Seigneur.
«Monter au ciel», c’est entrer en communion plénière avec Dieu, vivre totalement de Lui et en Lui. C’est Dieu, bien évidemment, qui en prend l’initiative.
Par la fête de l’Ascension, l’Église confesse qu’elle n’est pas comblée, ainsi que priait saint Augustin: «Tu nous as fait pour toi, Seigneur; et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en toi.»
«Moi qui monte, dit le Seigneur, voilà où je reste. Je monte parce que je suis la tête, mais mon corps reste encore sur la terre. Où est-il? Sur toute la terre. Prends garde dès lors à ne pas le frapper, à ne pas déshonorer en foulant aux pieds mes membres qui restent sur la terre» (Saint Augustin).
«Présence nouvelle».
Le départ de Jésus près de son Père ne s’est pas fait dans précipitation. Symboliquement il reste quarante jours pour se faire reconnaître comme le Vivant avec l’assurance de sa présence active durant ce temps et après, en promettant d’envoyer des signes à ses disciples, spécialement celui du don de son Esprit. Tout cela avant la fête juive de la cinquantaine: la Pentecôte.
Par la venue de l’Esprit, le Christ habite désormais notre monde par médiation de nos Églises. Le passage du Christ sur notre terre a été un chamboulement profond: «Allez dans le monde entier et proclamez l’Évangile à toute la création». Et ce qui est à venir, même si cela ne se fera pas du jour au lendemain, ce sera l’acceptation de la différence. La compréhension sera possible entre diverses langues, ce sera la purification de nos vies, l’expulsion des mauvais génies… Il faut que le Christ parte pour que l’Église puisse naître. A l’image de son maître, elle devra vivre dans l’humilité pour se construire et à chercher à faire la vérité, à assumer la kénose. La kénose est une notion de théologie chrétienne exprimée par un mot grec, κένωσις, «action de vider, de se dépouiller de toute chose»; le sens de cette notion dans le christianisme s’éclaire par l’Épître de Paul aux Philippiens (Ph 2,6), nécessaire pour rendre compte de la Bonne Nouvelle. Il est descendu, il s’est élevé, chemin qu’il nous faut prendre pour vivre à notre tour la kénose dans l’humilité.
Messe de fête:
- Jeudi 18 mai à 10h30 à Allonnes
Mais avant la fête de l'Ascension du Seigneur nous vous invitons aux Messes de rogations:
- Lundi 15 mai à 18h00 chez Mr et Mme Dublé à Vivy (les Saudières)
- Mardi 16 mai à 18h00 chez Mr et Mme Coulon à Varennes (Petit Champs)
- Mercredi 17 mai à 18h00 chez Mme Calot (château Goupillon)