Au lendemain de la Pentecôte, l’Église célèbre la mémoire liturgique de Marie, mère de l’Église, et met ainsi en exergue l’essence de sa mission au cœur du Peuple de Dieu.
Le vocable de «Mater Ecclesiae» avait déjà été utilisé par saint Paul VI, le 21 novembre 1964, lorsqu’il promulgua la Constitution dogmatique sur l’Église, Lumen Gentium, dont le chapitre VIII, entièrement consacré à Marie, explore son rôle dans le mystère du Christ et celui de l’Église. Le Pape Montini, qui nourrissait d’ailleurs une profonde dévotion envers la mère de Dieu, y voyait «la synthèse de doctrine mariale la plus ample jamais élaborée par un concile œcuménique, en vue de manifester le visage de la sainte Église, à laquelle Marie est intimement liée».
Le titre de «Mater Ecclesiae» est explicité en détails dans le Catéchisme de l’Église Catholique: «Le rôle de Marie envers l’Église est inséparable de son union au Christ, elle en découle directement», peut-on lire à partir de l’article 963. Cette union de la Vierge avec son Fils est manifeste dès l’Annonciation jusqu’à la mort du Christ, particulièrement lors de sa Passion. «Après l’Ascension de son Fils, Marie a assisté de ses prières l’Église naissante, poursuit le CEC en citant Lumen Gentium. Réunie avec les apôtres et quelques femmes, on voit Marie appelant elle aussi de ses prières le don de l’Esprit qui, à l’Annonciation, l’avait elle-même prise sous son ombre». Par son adhésion pleine et entière à la volonté du Père, elle est devenue «membre suréminent et absolument unique de l’Église, et en constitue même la réalisation exemplaire» (LG 53). «Elle a apporté à l’œuvre du Seigneur une coopération absolument sans pareil par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour que soit rendue aux mes la vie surnaturelle. C’est pourquoi elle est devenue pour nous, dans l’ordre de la grâce, notre Mère» (LG 61).
Nous célébrons cette fête Mariale
le lundi de Pentecôte à Russé à 10h30