vendredi 18 février 2022

7 Dimanche Ordinaire

Ù Pour la semaine qui vient…

Devenir artisans de paix.
    «Tendre la joue gauche»: cette expression passée dans le langage courant peut stigmatiser les chrétiens. Elle peut être comprise comme un signe de faiblesse ou d’idéalisme, voire d’inconscience. Que peut-on gagner à se laisser vaincre par un adversaire? L’histoire et la réflexion morale de l’Église montrent que les chrétiens se défendent, parfois même en faisant usage de la violence. Alors, comment comprendre l’enseignement de Jésus qui appelle à aimer ses ennemis? «Aimez, faites du bien, prêtez sans rien espérer en retour, donnez»

Aimer même ses ennemis.
    Le passage de l’évangile du jour est sans doute fort difficile à entendre. Il accumule des situations impossibles à gérer au premier abord: aimer ses ennemis, faire du bien à ceux qui nous haïssent, prier pour ceux qui nous calomnient, présenter l’autre joue à celui qui a frappé la première. Et pourtant, toutes ces propositions peuvent trouver leur sens dans une phrase qui peut se comprendre: «ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le-vous aussi». Il nous est donc proposé dès lors de nous situer par rapport à notre prochain comme celui dont nous prenons soin. Car notre capacité de pardon ne peut être qu’à l’aune divine. Il nous faut passer dans les zones de l’excès, miséricordieux comme le Père. Or, la miséricorde de Dieu n’a pas de limites. Seule la foi en l’action de Dieu qui nous appelle à changer peut faciliter les relations fraternelles, avec celles et ceux qui, à première vue, ne les favoriseraient pas. Car, si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle récompense méritez-vous?

Un appel au dépassement.
    Dans notre civilisation, la justice est représentée les yeux bandés, tenant une balance. Cette image est l’inverse de la justice de Dieu qui est miséricorde. Dieu nous demande d’avoir la même attitude que lui-même vis-à-vis de tout homme.

Ù La FEUILLE hebdomadaire à imprimer et partager avec vos voisins!