Persévérer dans la fidélité.
Depuis le fond des âges, l’homme essaie de conjurer sa peur de l’avenir en imaginant, prédisant, devinant de quoi demain sera fait. Avec la fin de l’année liturgique, l’Église nous tourne vers la fin du monde et ravive notre attente de l’avènement du Christ. La fin du monde: terme effrayant qui risque de paralyser, si les hommes oublient qu’ils sont appelés à un accomplissement de l’Histoire qui s’inaugure dans chacune de leurs vies et de leurs fins personnelles. Ne doutons pas de l’avenir, comme le faisaient les hébreux au retour de l’Exil, et entendons le cri d’espérance du prophète annonçant «le jour de Dieu».
Mais comment rester sereins quand Jésus annonce des guerres, des cataclysmes, des famines, toutes choses que nous ne connaissons que trop bien dans notre monde en feu. Le plus décourageant, c’est que les hommes n’apprennent que peu de choses et retournent sans cesse à leur violence. Jésus nous engage à lui faire confiance et à puiser en lui notre sagesse et notre calme. A nous de persévérer dans la fidélité à l’Evangile.
Par votre persévérance vous obtiendrez la vie.
Pendant les deux semaines qui achèvent l’année liturgique, les célébrations évoquent la fin des temps. Cette perspective n’est pas très rassurante. On parle plus volontiers aujourd’hui du commencement du monde, le célèbre big bang, que l’on situe à environ dix milliards d’années. Tandis que la fin du monde reste dans le flou. C’est peut-être cette ignorance qui est la première cause de notre appréhension. Il est vrai que certains, effrayés par la détérioration croissante des conditions de vie sur notre planète, sont tentés de pronostiquer la fin de toute vie dans un avenir qui ne serait pas si éloigné qu’on le pense. Et la fin de la vie sur terre, c’est la fin de notre monde. Que faire concrètement aujourd’hui? Certainement pas rester paralysé par la peur ni céder à l’attrait des prédictions ésotériques. Mais travailler dans le calme à nos tâches quotidiennes, persévérer dans la prière et attente avec confiance la venue du Seigneur.
Persévérance.
Les annonces de la fin des temps. Ces images apocalyptiques nous déroutent, ou nous font peur. Il faut se souvenir que Luc a vécu le temps de l’empereur Titus avec la destruction de Jérusalem et du Temple. En 79, il y eut également l’éruption du Vésuve… Et les persécutions de Néron en 63: C’est sûr, et c’est comme cela, que les communautés menacées ou persécutés avaient grand besoin de fortifier leur foi en la victoire finale du Christ.
On a toujours besoin d’être réconforté. On a si souvent envie de dire: Mais que fait Dieu…?
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