Fidèles au Christ malgré l’hostilité…
Les persécutions antichrétiennes ne sont pas un phénomène réservé aux premiers siècles de l’Église. Certains historiens pensent même que le 20ème siècle a été le siècle où le plus grand nombre de chrétiens ont été persécutés et on payé de leur vie leur attachement au Christ. Et cela continue à notre époque.
Jérémie fut l’objet de vives critiques et de mauvais traitements parce que, sur l’ordre de Dieu, il présidait à ses compatriotes un avenir sombre. À ses disciples qu’il envoie en mission, Jésus ne promet pas qu’ils seront bien accueillis partout, il dresse un tableau sombre des traitements qu’ils subiront. Mais en même temps, il les invite fermement à se confier en Dieu et à lui rendre témoignage. Il leur demande de ne pas céder à la crainte. Et c’est encore la foi que Jésus leur demande quand il les invite à garder malgré tout, leur confiance en Dieu.
Ne craignez pas…
A première vue, nous pourrions penser que la première lecture de ce dimanche ne nous concerne guère. Dans nos sociétés, nous sommes peu persécutés pour notre foi. N’oublions pas ces millions de chrétiens qui, dans d’autres régions du monde, doivent sans cesse lutter pour leur foi, et paient souvent de leur vie leur attachement au Christ. Alors, comment recevoir les paroles de Jésus: «Ne craignez pas», sinon comme une invitation à la confiance totale, au moment des épreuves de nos vies que sont la souffrance, la maladie, la mort? Nous savons, depuis la mort et la résurrection du Christ, que nous ne sommes pas seuls dans l’épreuve: Dieu nous y accompagne. Notre confiance en Lui, à l’image du Christ en croix, se manifeste alors sans tous les évènements de nos vies, particulièrement dans les évènements douloureux.
La mort dans le monde...
La réflexion de Paul est commandée par la constatation de l’universalité de la mort. Pourquoi la mort est-elle le lot de l’humanité? Non à cause de Dieu qui n’a pas créé la mort, mais à cause des hommes qui par leurs péchés ont fait entrer la mort dans le monde. Cette mort n’est pas uniquement la mort physique, mais tout ce qui est poison de mort: l’exploitation de l’homme par l’homme, le viol des consciences, l’oppression, le racisme etc. Mais éclairés par la foi, nous ne mesurons pas la mort et le don de la vie qui nous est fait par Jésus Christ au même poids. La vie nouvelle en Jésus pèse plus lourd que le péché du monde et la mort qui en est le salaire: dans la croix et la résurrection du Christ s’enracine notre espérance d’une victoire des hommes sur le péché et la mort.