🕀 Le pain vivant offert par le Christ.
Autrefois, on appelait «la Fête-Dieu», et on mettait l’accent sur la proclamation publique de notre foi: procession dans les rues, reposoirs, rassemblement de toutes les confréries, etc… Depuis Vatican II, on l’appelle «la Solennité du Corps et du Sang du Christ». C’est un changement significatif car il met l’accent sur la célébration communautaire de l’Eucharistie, plutôt que sur la proclamation extérieure de notre catholicisme.
La fête du Corps et du Sang du Christ nous invite donc à renouveler notre intérêt pour la célébration communautaire du Jour du Seigneur.
L’eucharistie, c’est d’abord la fête du souvenir: «Faites ceci en mémoire de moi». La mémoire d’un peuple, c’est un peu comme les racines d’un arbre. L’arbre vit grâce à elles, il leur doit sa subsistance et sa croissance. Les fleurs, les fruits et les feuilles peuvent tomber chaque année, mais les racines restent. L’avenir de l’arbre est dans ses racines
La fête d’aujourd’hui est donc la fête du souvenir. Elle est aussi la fête de l’unité. Nous oublions souvent l’extraordinaire capacité de réconciliation de l’Eucharistie. L’Eucharistie reste, à travers les siècles, le symbole de l’unité dans la diversité. Tous nous pouvons y participer, jeunes adultes, personnes âgées, traditionalistes, innovateurs, couples, célibataires, gens de toutes les orientations politiques, de la culture, la couleur de notre peau … c’est le Christ qui nous invite à sa table: Ensemble, à travers nos diversités, nous formons le corps du Christ. Elle nous aide aussi à devenir de plus en plus une véritable communauté, dans l’unité et la diversité. Si nous partageons la vie du Christ, notre vie aura un goût d’éternité.
🕀 Chair et sang pour la vie éternelle.
Il y a un contraste frappant entre la solennité de cette fête et l’expérience quotidienne à laquelle elle renvoie: être nourri. Mais l’enjeu est vital, car le manque prolongé de nourriture met en danger de mort. C’est ce qu’à vécu le peuple d’Israël au désert, lieu aride et hostile. Il a fallu l’intervention divine pour faire jaillir l’eau et faire descendre du ciel un pain mystérieux, la manne. Mais si précieuse que soit cette nourriture providentielle, elle ne fait qu’entretenir la vie terrestre.
La manne fut donnée à un peuple. De même, le corps du Christ est donné à l’Église, comme peuple. En communion à ce corps, nous devenons un seul corps. C’est l’eucharistie qui rassemble l’Église et qui construit son unité, jour après jour. Célébrons dans la joie le don immense qui nous est fait. Le pain de la vie éternelle est donné aux pèlerins que nous sommes pour nous transformer chaque jour à la suite du Christ, notre compagnon de route, qui nous conduit vers la maison du Père.
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